Quelle: El Watan
Les deux pays maghrébiens rivalisent d’ardeur dans l’art de se barricader.
En effet, après le grillage de 3,5 mètres de hauteur érigé sur plus de 100 km par le royaume chérifien, les autorités algériennes, comme une réponse du berger à la bergère, ont creusé des tranchées de 11 mètres de profondeur et de 7 mètres de largeur. Officiellement, cette barrière métallique est justifiée par le gouvernement chérifien «pour se prémunir contre le terrorisme». Un argument fallacieux, en ce sens que dans les années 1990, période de la décennie noire en Algérie, le Maroc n’avait jamais songé à se protéger contre l’hydre sanguinaire. Quant à la décision de l’Algérie de lutter contre la contrebande, particulièrement contre le trafic de drogue, là aussi l’argument ne tient pas la route, puisque jamais le trafic des stupéfiants n’a été aussi important depuis que ces fossés ont été creusés.