09. Oktober 2017 · Kommentare deaktiviert für Nordafrikanische Boat-people: Die Harragas sind wieder da · Kategorien: Algerien, Frankreich, Italien, Marokko, Spanien, Tunesien · Tags: ,

Seit den Sommermonaten häufen sich die Zeitungsmeldungen in Nordafrika, Italien und Spanien über nordafrikanische Boat-people. Aus Marokko und West-Algerien setzen sie nach Spanien über, aus Ost-Algerien nach Sardinien, aus Tunesien nach Sizilien. Berichtet wird nicht nur über Festnahmen noch in Nordafrika oder auf dem Meer, sondern auch über Spuren erfolgreicher Ankunft: über verlassene Fischerboote und kleine Schlauchboote an den südeuropäischen Stränden.

Vor über zehn Jahren begann eine regelrechte nordafrikanische Jugendbewegung, die sich auf diese Fluchten bezog, mit Videoclips, mit mittlerweile berühmten Hits in den Schlagerparaden und in Literatur und Film. 2011 wurden die Harragas praktisch wie subkulturel ein Teil der Arabellion. Nahmen diese Fluchten in den letzten Jahren ab? Die Scheinwerfer der EU-Abschotter wurden anderswo aufgestellt, gegenüber Libyen und in der Ägäis. Doch seit der Hetze gegen NordafrikanerInnen („Nafri“) gerät das westliche Mittelmeer aufs Neue in den Fokus. Frontex baut ein Zentrum gegen Harragas in Cagliari auf Sardinien auf, der italienische Innenminister Minniti arbeitet hinter den Kulissen in Libyen wie auch in Algerien, Marokko fordert EU-gesteuert von Algerien, dass es die „Illegalen“ polizeilich erfasst und weitreichende Maßnahmen gegen sie ergreift. Tatsächlich gerieten durch die neue küstennahe Jagd in den letzten Wochen Hunderte Harragas in polizeiliche Fänge. Aber ob es sich tatsächlich um einen neuen und wichtigen Trend dieser migrantischen Sozialbewegung handelt, ist noch nicht ausgemacht.

Auf jeden Fall entsteht ein neues Harraga-Selbstbewusstsein, das sich auf zahlreichen aktuellen Youtube-Clips auf See manifestiert. Die Boat-people beziehen sich auf die Harragas vor ungefähr zehn Jahren. Aber sie sind, so berichten Zeitungen, heute viel besser ausgerüstet: Mit GPS, mit gutem Proviant, mit Know-How für die Ankunft, und manchmal auch mit Leuchtspurmunition und Schwimmwesten. Und ihre Familien sind besser organisiert: Ende September 2017 versuchten sie, die militarisierte Küstenwachen-Kaserne im algerischen Annaba zu besetzen, wegen verschwundener Angehöriger. Die algerische Küstenwache hat sich in der Vergangenheit nicht als Seenotretter, sondern als brutale und mitunter mörderische Truppe einen Namen gemacht. Hier einige Artikel der letzten Woche:

El Watan, 30.09.2017

La caserne des garde-côtes prise d’assaut par les parents de harraga

Plusieurs dizaines de familles et proches de candidats à l’immigration clandestine ont violemment manifesté jeudi en fin d’après-midi devant le port de pêche La Grenouillère de Annaba, menant vers la caserne du commandement des garde-côtes de Annaba, avons-nous constaté sur place. Ils étaient nombreux à bloquer la route aux usagers, à l’effet d’obliger les forces navales à aller chercher leur progéniture, portée disparue, selon eux, depuis quelques jours en haute mer. Ils ont largué les amarres mardi pour les uns, dimanche ou lundi pour les autres à partir des différentes plages de Annaba, El Tarf et Skikda. Depuis, leurs parents sont sans nouvelles d’eux, contrairement à des dizaines d’autres qui, sains et saufs, ont pris attache avec leur famille à partir de la rive sarde de l’Italie. Sur les réseaux sociaux, cette grande évasion – une première depuis plusieurs années – a provoqué un véritable buzz où des «selfies» et des vidéos de groupes de jeunes harraga, dont des femmes et des enfants, à bord d’embarcations artisanales en haute mer alimentent à continuellement la Toile. Mieux, pour s’identifier, d’autres groupes s’affichent, ironiquement, avec des banderoles de leur équipe de football fétiche. Selon les parents des harraga disparus, ces derniers sont âgés entre 18 et 45 ans. Ils sont originaires de Annaba, El Tarf, Skikda et Souk Ahras. Profitant de l’amélioration ces derniers jours des conditions climatiques, ces jeunes Algériens ont tenté de quitter le pays clandestinement. Et si en mer les garde-côtes s’affairent quotidiennement à arrêter des embarcations de candidats à l’immigration clandestine, il n’en reste pas moins que la gendarmerie nationale est également de la partie. Selon le commandement national de ce corps constitué, agissant sur renseignements, les éléments de la gendarmerie de la brigade de Collo (Skikda) ont interpellé, lundi dernier, à hauteur de la plage Taleza, de la même commune, quatre candidats à l’immigration clandestine, près d’un véhicule. Ils étaient en possession d’effets vestimentaires, un appareil de navigation GPS, neuf batteries (1.5 V et 1.2 V), trois fumigènes de secours, un gilet de sauvetage et la somme de 460 euros. Le lendemain, les éléments de la gendarmerie de la brigade d’El Marsa (Skikda) ont interpellé à hauteur de la plage Sidi Oukacha de la localité, six autres citoyens, qui s’apprêtaient à rallier clandestinement les côtes italiennes. Une embarcation avec un moteur, un appareil de navigation GPS, des effets vestimentaires et la somme de 510 euros ont été saisis. Situation similaire à l’Ouest du pays où, agissant sur renseignements, les gendarmes de la brigade de Bouzedjar (Aïn Témouchent) ont interpellé à hauteur de la plage Sebiat, commune de Bouzedjar, neuf jeunes qui s’apprêtaient à se rendre clandestinement vers les côtes espagnoles. Une embarcation avec un moteur, une pompe à air et un appareil de navigation GPS ont été saisis. La wilaya d’Oran n’est pas en reste. En effet, le groupement territorial de Gendarmerie nationale d’Oran a été contacté, mardi dernier, sur le numéro vert (1055) par un citoyen qui a avisé que des jeunes étaient à bord d’un véhicule, à hauteur de la plage de Aïn Defla du village Cristel, commune de Gdyel, et s’apprêtaient à regagner clandestinement les côtes espagnoles. Aussitôt alertés, les gendarmes de la brigade territoriale de Gdyel, qui se sont dirigés vers cette zone, ont appréhendé sept candidats à l’immigration clandestine près du moyen de transport indiqué. Paradoxalement, cette grande ruée clandestine de jeunes algériens vers la rive européenne coïncide avec les annonces économiques austères du Premier ministre, Ahmed Ouyahia.

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Le Quotidien d’Oran

Oran et Mostaganem: 19 harraga interceptés

Neuf candidats à l’émigration clandestine ont été interceptés vendredi au nord de Cap Falcon (Aïn El Turck) par les unités du groupement territorial des gardes côtes d’Oran, a-t-on appris samedi de la cellule de communication de ce corps de sécurité. Ces candidats à l’émigration clandestine, tous de nationalité algérienne, ont été interceptés aux environs de six heures du matin à 9 miles, au nord de Cap Falcon( Aïn El Turck) par les unités du groupement territorial des gardes côtes d’Oran, a ajouté la même source. Ces «harraga» qui avaient tenté de rejoindre les côtes espagnoles à bord d’une embarcation pneumatique, avaient pris le départ des côtes de Kristel, avant d’être interceptés et remis aux services de la Gendarmerie nationale, pour enquête, selon la même source. Dans la wilaya de Mostaganem, les unités des gardes-côtes ont réussi, dans la nuit du vendredi à samedi, à mettre en échec une tentative d’émigration clandestine impliquant 10 personnes au large du littoral mostaganémois, a-t-on appris samedi de ce corps de sécurité. Les dix candidats à l’émigration clandestine, âgés entre 20 et 28 ans, ayant pris le départ de Kramis dans la commune de Achaacha (80 km) à l’est de Mostaganem, ont été interceptés à 4 miles au nord de Cap Kramis. Ces «harraga» originaires des wilayas de Relizane et de Chlef ont été conduits au port de Mostaganem où la protection civile a mis en place un poste avancé de secours pour les examens médicaux selon les lois en vigueur, avant de les transférer vers la justice pour sortie illégale du territoire national, a-t-on indiqué. Les éléments des gardes-côtes de la wilaya de Mostaganem ont déjoué, dans la nuit du jeudi à vendredi, quatre tentatives d’émigration clandestine à partir du littoral mostaganémois interceptant 48 personnes, dont des femmes et enfants, a-t-on rappelé.

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Le Quotidien d’Oran | 07.10.2017

Mostaganem et Aïn Témouchent: 66 harraga dont 3 femmes et un enfant de 4 ans interceptés

par R.N.L‘unité des gardes côtes de la wilaya de Mostaganem a réussi, dans la nuit de jeudi à vendredi, à arrêter 49 candidats à l’émigration clandestine, a-t-on appris, de source sécuritaire. Selon la même source, les 49 personnes, dont 3 femmes et un enfant âgé de 4 ans issus de la même famille, ainsi que 8 mineurs, se trouvaient à bord de 4 embarcations de fabrication artisanale munies de moteurs puissants et ont pris le départ des zones de Stidia (20 km à l’ouest de Mostaganem), Sonachter (10 km à l’est de Mostaganem) et Sidi Medjdoub (ville de Mostaganem). L’interception des embarcations s’est déroulée en trois phases: deux embarcations ont été interceptées au large de Mostaganem, jeudi vers 23H30 (heure locale) à 07 miles marins au nord et les deux autres, vendredi aux environs de 2H30, à 04 et 07 miles au nord-est de Mostaganem, indique-t-on de même source. Les 49 candidats à la migration clandestine, dont la plupart sont originaires de Mostaganem, ont été conduits au port commercial de cette ville, où les services de sécurité concernés ont enclenché une enquête.

Dans la wilaya de Ain Témouchent, les services des gardes-côtes de Beni Saf, ont réussi, vendredi, à déjouer une tentative d’émigration clandestine, impliquant 17jeunes, a-t-on appris auprès de cette structure. L’opération a eu lieu à 16 miles marins au large des côtes de Beni Saf, lorsque les gardes côtes ont encerclé une embarcation pneumatique dans laquelle se trouvaient 17 jeunes candidats à l’émigration clandestine, dont un mineur, qui voulaient rejoindre la côte nord de la Méditerranée. L’enquête préliminaire a révélé que ce groupe de harraga a profité de l’amélioration des conditions climatiques et a pris le départ à partir de la plage de sbiat (ex-Géraldine), sise dans la commune de M’said, pour tenter de rejoindre la côte espagnole, a précisé la même source, ajoutant que les jeunes harraga sont originaires des wilayas d’Aïn-Temouchent, Sidi Bel-Abbes et Oran. A l’issue de cette opération, les gardes côtes ont procédé à la saisie d’une embarcation pneumatique et d’un moteur de 40 chevaux, indiquent les gardes côtes de Beni Saf.

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Le Quotidien d’Oran | 04.10.2017

El Tarf: Six harraga arnaqués par un passeur interceptés

Les services de la sûreté de daïra d’El Kala ont déjoué une tentative d’émigration clandestine impliquant six (6) personnes, a-t-on appris mardi auprès du chargé de la communication de la sûreté de wilaya d’El Tarf.

Ces candidats à l’émigration clandestine, âgés d’une vingtaine d’années, ont été appréhendés lors d’une patrouille de nuit menée par les services de police, qui ont intensifié leurs interventions nocturnes ciblant les lieux de débauche et autres points servant de rencontres aux jeunes en quête d’émigration, a ajouté la même source.

Les futurs candidats, issus des wilayas d’Alger, Tizi-Ouzou et El Tarf, ont été surpris au niveau de la place dite «Annaba» sise à El Kala, ville où, selon la sûreté de wilaya, il s’est avéré par la suite qu’ils ont été arnaqués par un passeur originaire d’El Kala. L’enquête approfondie a permis d’identifier le passeur, qui a été arrêté en un temps record, a-t-on affirmé, tandis que la perquisition du domicile du mis en cause a permis de saisir 54 comprimés de psychotropes. Présenté par devant le procureur du tribunal d’El Kala, il a été placé sous mandat de dépôt pour consommation de stupéfiants, escroquerie et tentative d’émigration clandestine.

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Le Quotidien d’Oran | 02.10.2017

Oran, Ténès: 27 harraga interceptés

par Bencherki Otsmane

Le phénomène de la «harga» connaît un regain notable ces derniers temps, favorisé notamment par une météo plus que favorable. En effet, selon une source des gardes-côtes de Ténès au cours de la journée d’hier, vers 03h30 du matin, une unité des gardes-côtes de Ténès a intercepté à environ 9 miles au nord de Kramise (El-Guelta) une embarcation de fortune sur laquelle se trouvaient 9 personnes dont une femme âgée de 20 ans. Ramenés à bon port, les harraga ont fait l’objet d’une visite médicale puis ont été entendus par les services de sécurité.

Ils seront présentés prochainement devant le tribunal de Ténès pour décider de leur sort. Cette énième interception de jeunes harraga intervient après celle opérée par les gardes-côtes de Ténès le 26 septembre denier où pas moins de 23 personnes dont une femme et deux mineurs ont été interceptées.

Il faut noter que si les harraga viennent des autres wilayas et choisissent comme point de départ les plages situées dans la commune d’El-Guelta dans la wilaya de Chlef, c’est pour la simple raison que celles-ci sont les plus proches par rapport aux rives espagnoles. Selon nos informations, une traversée avec une embarcation dotée d’un bon moteur peut atteindre les côtes espagnoles en moins de 8 heures.

Par ailleurs, 18 candidats à l’émigration clandestine ont été interceptés hier au large d’Aïn El Turck par les unités du groupement territorial des gardes-côtes d’Oran, a appris l’APS de la cellule de communication de ce corps de sécurité.

Les 18 harraga ont été interceptés aux environs de midi à 25 miles au nord de Cap Falcon. Ils avaient pris le départ à partir de la plage de Cap Falcon pour se rendre en Espagne, avant d’être interceptés par les unités des gardes-côtes. Pour rappel, les unités du groupement territorial des gardes-côtes d’Oran ont réussi, samedi, à mettre en échec une tentative d’émigration clandestine de 15 personnes, à 9 miles au nord de Cap Falcon.

Quant au profil des harraga interceptés ces derniers temps, on y trouve toutes les catégories et pas seulement des pauvres ou des chômeurs. Des diplômés, des salariés mais aussi des femmes et des enfants. La moyenne d’âge selon une source sécuritaire est de 30 ans. Selon les observateurs, le phénomène progresse parallèlement à la dégradation des conditions de vie des citoyens notamment en milieu rural d’où la majorité des harraga sont issus. Ces tentatives d’émigration clandestine qui se multiplient faute de visas délivrés par les pays européens du bassin méditerranéen ne semblent pas connaître de répit. L’absence de perspectives, la crise économique, la lassitude du quotidien et l’aspiration à une vie meilleure demeurent parmi les principaux motifs évoqués par ces jeunes harraga.

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Le Quotidien d’Oran30.09.2017 |

Immigration clandestine: 24 harraga arrêtés à Skikda et Aïn Témouchent

par A. Boudrouma

Les éléments du groupement territorial de gendarmerie de Skikda ont réussi à mettre en échec deux tentatives d’émigration clandestine à partir des côtes de Skikda. En effet, dans son communiqué, le groupement de gendarmerie signale l’arrestation de 13 individus au total, impliqués dans ces deux opérations distinctes qui devaient être entreprises, à partir de la plage de Teleza à quelques encablures à l’est de Collo pour la première. Dans cette première tentative, il y avait un groupe de jeunes harraga issus de la ville de Collo et sa région qui se préparait à quitter le territoire national illégalement par mer dans la nuit du 25/09/2017. Agissant sur la base d’informations sûres, les gendarmes ont opéré avec minutie en mettant en place un guet-apens dans la nuit, à 22h30 précisément et parviennent à cueillir tous les éléments du groupe qui avaient mis à exécution leur plan et s’apprêtaient à partir. La perquisition des lieux proches de Oued Hadjria à la limite des communes de Kerkera et Collo a permis l’arrestation de 7 individus dont l’âge varie de 26 à 39 ans et la saisie d’un montant de 460 euros, une boussole, un appareil de navigation GPS, 2 indicateurs luminescents, 3 feux d’artifice de 8 coups chacun, 9 batteries petit modèle, un entonnoir plastique, 2 couvertures, plastique de protection pour téléphone mobile, une bouteille plastique remplie d’un produit alimentaire en poudre ‘’rouina», une bouteille d’huile de 0,5 litre et un gilet de sauvetage. La seconde opération s’est déroulée à l’extrême Est de la wilaya, au niveau de la plage de Sidi Akacha dans la commune de La Marsa frontalière avec la wilaya d’Annaba. Les gendarmes ont procédé à l’arrestation de 6 jeunes, âgés de 23 à 26 ans, au cours de leur intervention menée le 26/09/2017 à 11h du matin, sur la base d’informations fiables. Les mis en cause devaient embarquer en direction de la Sardaigne en Italie. Les saisies portent sur un canot en bois, 510 euros et un appareil GPS.

A l’ouest du pays, une autre tentative d’immigration clandestine impliquant 11 personnes a été mise en échec par l’unité des gardes-côtes de Beni Saf (Aïn Temouchent), indique un communiqué des gardes-côtes. La tentative d’immigration a été déjouée suite à une patrouille des gardes-côtes, qui ont intercepté les 11 candidats à l’immigration clandestine au niveau de la plage de Sassel à Ouled Djemaa, précise le communiqué, ajoutant que les «harraga» interceptés sont tous des hommes originaires de la wilaya de Saïda, âgés entre 25 et 35 ans.

Ces individus tentaient de rejoindre la rive nord de la Méditerranée à bord d’une embarcation pneumatique, qui a été saisie avec un moteur et une quantité de provisions alimentaires, ajoute-t-on. Il s’agit de la quatrième tentative d’émigration clandestine mise en échec en moins d’une semaine, les gardes-côtes de Beni Saf ayant déjà arrêté 35 harraga qui tentaient de gagner les côtes européennes à partir de la plage de Bouzedjar, en plus d’une autre tentative impliquant 7 candidats à l’émigration clandestine, arrêtés par la gendarmerie nationale à la plage Sbiaâte, conclut le texte.

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La Vanguardia | 05.10.2017

Interceptan una patera con once inmigrantes a la deriva en el Estrecho

Ceuta, 5 oct (EFE).- La Marina Real marroquí ha rescatado a última hora de la tarde de hoy una embarcación tipo patera en la que viajaban once inmigrantes subsaharianos, todos ellos varones, cuando se dirigían hacia las costas de Tarifa (Cádiz).

Según han informado a Efe fuentes policiales, la patera había salido desde las costas marroquíes más próximas a Ceuta y ha sido interceptada en plena travesía clandestina por aguas del Estrecho, donde había quedado a la deriva.

La patera ha sido rescatada por la Marina marroquí sin necesidad de que intervinieran Salvamento Marítimo o la Guardia Civil y sus ocupantes se encontraban en un buen estado de salud.

La embarcación estaba navegando en una jornada con un viento de levante que dificultaba la navegación. EFE

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Limo Presse | 08.10.2017

Avec les harraga annaba – sardaigne – Marseille : La traversée de la mort

C’est une aventure des plus étonnantes que nous racontent ces jeunes d’à peine vingt ans qui ont bravé la mort pour se rendre en Europe. Appréciez plutôt….

Nous les appellerons Mohamed et Farès. Ce sont deux Algériens rencontrés au niveau de la Gare Saint-Charles à Marseille (France). L’air perdu, même paniqué, ces deux jeunes d’une vingtaine d’années ont les yeux qui essayent de chercher un visage qui peut leur paraître familier. Avec un français des plus approximatifs, l’un d’eux s’approche de nous et lance avec une voix des plus stressées: «S’l vous pli Missieu, le wifi.» On comprend par la suite qu’il voulait qu’on l’aide à connecter son téléphone au réseau gratuit de la gare marseillaise. En lui répondant en arabe, son visage s’illumine d’un seul coup et ses yeux se remplissent de larmes. Il avoue de suite que lui et son ami étaient des «harraga», avant de vider son sac pour raconter leur périple qui n’est pas de tout repos. Leur cauchemar commence au début du mois de septembre, au niveau de ce qu’ils appellent ironiquement «l’aéroport Chetaïbi international» qui n’est autre que la plage de cette commune de la wilaya de Annaba (est de l’Algérie), d’où ont l’habitude d’amorcer les embarcations clandestines. «Chacun de nous a payé 120 000 dinars pour ce voyage de la mort. On était 25 dans une petite embarcation qui ne doit pas dépasser les 20 personnes. Nous on est d’El Harrach (banlieue est d’Alger), mais il y avait avec nous des jeunes venant de différentes wilayas», racontent-ils. «Au début, on était très enthousiastes. La mer était calme. Il y avait une ambiance bon enfant, on chantait, on se racontait nos vies…Mais plus le temps passait, plus l’angoisse gagnait chacun de nous», poursuivent-ils en ayant la chair de poule. Ces appréhensions se sont accentuées quand la mer a commencé à s’agiter. «D’un seul coup, alors qu’on ne savait pas où l’on était la mer commence à se déchaîner. Deux grosses vagues font chavirer l’embarcation mais on réussit à la maintenir à flot, malgré le fait que deux passagers se retrouvent à l’eau. On les aide vite à remonter, tout le monde est mouillé, il fait un froid de canard…», poursuivent- ils en assurant avoir vu la mort en face d’eux.

Face à face avec la mort!

Après quelques autres heures de terribles combats avec la mer, ils aperçoivent enfin l’horizon! «On commence alors à crier tous d’une seule voix et en s’enlaçant dans les bras: c’est la Sardaigne, c’est la Sardaigne», se remémorent t-ils. C’est à ce moment-là, qu’un choix doit être rapidement fait. «Soit on débarque discrètement sur les côtes vierges de cette île italienne au risque de se perdre soit on se fait volontairement arrêter par les gardes-côtes italiens», font-ils savoir en affirmant avoir choisi la seconde solution. «On se fait donc arrêter par les «Guardia Costiera». On dit qu’on est des réfugiés syriens. Sans trop de problèmes, ils nous emmènent dans un camp», soutiennent-ils. «Après une semaine de détention, ils nous donnent un laisser-passer pour le continent et l’on doit immédiatement quitter le territoire…Bien évidemment aucun de nous ne l’a quitté de son propre gré», rétorquent- ils. Avec ce laisser-passer en main, ils atterrissent à Rome où c’est le début d’une nouvelle aventure, chacun des «harraga» a une destination précise à rejoindre. Pour les deux «Harrachis» ça sera Valence, préfecture du département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes, où l’un d’eux a un oncle qui se propose de les héberger.

De Rome à Marseille sans être…inquiétés

Mais comment traverser les 1000 km qui séparent les deux villes sans se faire prendre par la police? «Mon oncle nous a dit de prendre des bus de petites distances, là où l’on ne contrôle pas les identités. On avance doucement, mais sûrement. C’est plus long, plus cher, mais on ne se fait pas choper», avoue l’un d’eux en précisant qu’il avait traversé Rome, Florence, Bologne, Nice, Cannes et Marseille. «On a passé la nuit dans un petit hôtel tenu par des Algériens qui ne demandent pas de papiers pour louer une chambre», attestent-ils. «On s’est également acheté à 15 euros une puce Internet-mobile illimité. Elle est déjà activés. Elle tient un mois, et on a besoin d’aucune pièce d’identité pour l’avoir», rapporte-t-il. «On s’était auparavant acheté deux billets de train pour le lendemain (le 30 septembre). Cela nous a coûté 37 euros, mais dans ces petits trains aucun contrôle d’identité n’est fait…», réplique-t-il avant de nous demander de les aider à trouver le quai du train qu’ils espéraient aller les emmener vers une vie meilleure…Ces «harraga» qui n’ont jamais quitté de leur vie leur petite banlieue algéroise montrent la recrudescence de ces voyages de la mort qui avaient pourtant connu une forte baisse ces dernières années. Ils montrent aussi la facilité déconcertante de se déplacer en territoire Schengen sans être inquiétés…Il faut souligner que cette rencontre fortuite avec ces deux «harraga» est intervenue la veille des attentats de Marseille de dimanche dernier, pratiquement au même endroit et à la même heure…

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L’Expression | 08.10.2017

67 HARRAGA INTERCEPTÉS EN TROIS JOURS ENTRE ORAN ET MOSTAGANEM

L’émigration clandestine explose

Par Saïd BOUCETTA

Les dernières opérations des gardes-côtes, à l’est, au centre comme à l’ouest du pays, ont permis d‘ intercepter des centaines de harraga, tous algériens.

Le phénomène des harraga reprend de plus belle, ces dernières semaines. Le nombre de jeunes interceptés au large des côtes oranaises et annabies témoigne d’une recrudescence exceptionnelle de l’émigration clandestine et interpelle les autorités chargées de mettre un terme à ce trafic. Il faut savoir, en effet, que le périlleux voyage n’est pas le fait d’une volonté de jeunes qui s’organisent pour se lancer dans l’aventure, mais un business juteux, monté par de véritables filières criminelles qui commercent dans l’émigration clandestine.

Les lieux d’embarquement des harraga sont connus et quasiment les mêmes. Sur les plages de Aïn Témouchent, Oran et Mostaganem, à l’ouest du pays, à destination de l’Espagne et le rivage de Annaba, à l’est du pays, pour rejoindre l’île italienne de Sardaigne. Les dernières «prises» des gardes-côtes qui datent de ce week-end font ressortir l’interception par les gardes-côtes de neuf candidats à l’émigration clandestine, alors que leur barque naviguait vers la rive nord de la Méditerranée. Les harraga, tous de nationalité algérienne, ont vu leur «voyage» interrompu au large de cap Falcon, dans la commune de Aïn El Turck.

A quelque 170 kilomètres de là, les unités des gardes-côtes de Mostaganem ont réussi, presque au même moment, à déjouer une autre tentative d’émigration clandestine impliquant 10 personnes au large du littoral mostaganémois. Tous les émigrants clandestins sont, là aussi, tous Algériens. Ils viennent des wilayas de l’intérieur du pays. Ce qui conforte la thèse du réseau criminel, puisque selon les premiers éléments de l’enquête, les personnes interpellées sont originaires de Relizane et de Chlef. La veille, les mêmes éléments des gardes-côtes de la wilaya de Mostaganem ont intercepté en quelques heures, pas moins de quatre tentatives d’émigration clandestine à partir du littoral mostaganémois. 48 individus, parmi eux des femmes et enfants, ont été empêchés de poursuivre leur voyage.

En seulement trois jours, et sur la seule partie ouest des côtes, ce ne sont pas moins de 67 personnes qui ont échoué dans leur traversée de la Méditerranée. Ce chiffre, pour impressionnant qu’il paraisse, confirme l’existence en Algérie d’une organisation criminelle spécialisée dans l’émigration clandestine et qui recrute spécifiquement dans la jeunesse algérienne. Les dernières opérations des gardes-côtes, à l’est, au centre comme à l’ouest du pays, ont permis d’intercepter des centaines de harraga, tous algériens, dont une bonne majorité vient des villes de l’intérieur du pays. Il est clair que les tenants du trafic ont leurs rabatteurs aux quatre coins du pays, qui les fournissent en «clients» en proie à une grande désespérance. Il faut dire également que les réseaux criminels qui investissent dans les vidéos transmise par des harraga ayant réussi leur traversée, semblent développer des arguments convaincants, puisque l’on enregistre de plus en plus de familles dans les «contingents» de candidats à la harga. Il faut savoir, à ce propos, qu’il y a à peine quelques jours, pas moins de 44 Algériens ont débarqué en Espagne. Dans le lot des femmes et des enfants.

Cette «spécialisation» algérienne des réseaux de passeurs est inquiétante à plus d’un titre et suppose certainement un travail en profondeur qui est abattu par des dizaines de «professionnels» qui amassent des fortunes considérables.

Les 150.000 à 200.000 dinars que paye chaque harrag aux passeurs amène à déduire que des fortunes colossales sont constituées.

Le trafic est loin d’être démantelé. Il est même florissant, ce qui n’est pas pour arranger les choses.

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