Le Pays | 23.04.2018
Situation humanitaire dans la bande Sahelo-Saharienne: Près de 12 000 000 de personnes dans la détresse
Le Directeur régional adjoint du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) des opérations pour l’Afrique, Patrick Youssef, a animé une conférence de presse sur la situation humanitaire dans la bande sahélo-saharienne et dans le Lac Tchad, le 20 avril dernier dans les locaux du CICR à Ouaga. Au cours de cette conférence, M. Youssef a décrit une situation humanitaire alarmante et dévoilé les actions entreprises par son organisation pour assister les populations vulnérables des pays touchés par les affres du terrorisme, notamment le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Dabadi ZOUMBARA
La situation humanitaire dans le Soum n’est guère reluisante. La Croix-Rouge burkinabè et ses partenaires y ont assisté plus de 18 000 personnes déplacées depuis novembre 2017. Le nombre des personnes qui ont besoin d’assistance humanitaire dans la bande sahélo-saharienne est près de 12 000 000, selon les responsables de l’organisation humanitaire. Et si des solutions ne sont pas apportées aux crises qui secouent le Mali et le Lac Tchad, la situation humanitaire pourrait s’aggraver davantage, foi du Directeur régional adjoint du CICR des opérations pour l’Afrique, Patrick Youssef. C’est pourquoi, ce dernier qui vient de sillonner cette zone, a décidé de tirer la sonnette d’alarme afin que les autorités prennent des décisions courageuses pour endiguer la crise que traverse le Sahel. Pour lui, la situation humanitaire est alarmante dans la région du Sahel dont fait partie le Burkina. Les deux facteurs majeurs de cette situation, a-t-il dit, sont les crises armées dont les épicentres sont le Mali et le Lac Tchad et les aléas climatiques qui rendent les conditions de vie des populations de cette zone très difficiles. Etant donné que les organisations humanitaires ne peuvent apporter que des solutions humanitaires, il a donc demandé aux autorités d’œuvrer à atténuer les effets de la guerre, créer des espaces de dialogue, surtout humanitaires pour que les humanitaires puissent intervenir et leur faciliter l’accès aux personnes vulnérables, etc. A en croire Patrick Youssef, que ce soit au Burkina, au Mali, au Niger, au Tchad et en Mauritanie, cet ensemble géographique requiert une attention particulière, notamment après l’annonce de la création de la force du G5 Sahel qui, a-t-il indiqué, devrait avoir un volet humanitaire, un volet politique et un volet militaire. Mais son souhait est que le volet militaire ne prenne pas le dessus sur les autres aspects, car cela occulterait une crise alimentaire assez alarmante que des communautés vivent au quotidien.
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