28. Januar 2016 · Kommentare deaktiviert für Marokko: Repression gegen nichteingestellte LehrerInnen · Kategorien: Marokko · Tags: ,

Quelle: Le Figaro

Maroc : les enseignants stagiaires en colère – VIDEO

Par Renaud Toffier

VIDÉO – Ciblés par deux décrets controversés, des milliers d’enseignants stagiaires n’assistent plus à leurs cours depuis des mois. Ils sont désormais rejoints par les principaux syndicats du pays.

Une contestation de plus en plus bruyante. Les futurs enseignants du Maroc n’acceptent pas les deux décrets décidés par le gouvernement l’été dernier, dans le cadre d’une réduction globale des coûts. Le 7 janvier dernier, les forces de l’ordre ont réprimé fermement des manifestations non autorisées, dont les images ont surtout déclenché un sentiment de solidarité envers les enseignants stagiaires. Ils étaient plusieurs milliers à manifester dans les rues de Rabat dimanche. Explications dans la vidéo ci-dessus.

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siehe auch: Al Huffington Post

El Khalfi: „Les enseignants stagiaires doivent revenir aux cours après les vacances, sinon, l’année sera perdue“

GREVES – Plus que jamais, le risque de l’année blanche menace les enseignants stagiaires. Alors que le dialogue entre eux et le gouvernement est au point mort, l’exécutif durcit le ton.

„Le gouvernement demande aux enseignants stagiaires de revenir aux cours au plus tard après les vacances. Sinon l’année sera perdue“. L’ultimatum a été lancé par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Mustapha El Khalfi, lors d’une conférence de presse tenue en marge du Conseil du gouvernement du jeudi 28 janvier.

Emploi direct pour deux promotions seulement

Alors que les enseignants stagiaires demandent l’annulation pure et simple des deux décrets déposés début octobre par le ministère de l’Education, décrets qui suspendent l’emploi direct des enseignants stagiaires dans l’enseignement public après leur passage au CRMEF, et qui réduisent de moitié leur bourse (de 2.450 dirhams à 1.200 dirhams), le gouvernement, a, lui, proposé l’emploi direct des deux prochaines promotions d’enseignants, la première en septembre 2016, la seconde en janvier 2017.

Souffler le chaud et le froid?

Dans une déclaration accordée hier, mercredi 27 janvi,r au site internet du Parti de la justice et du développement (PJD), le ministre chargé du Budget Driss Azami Idrissi a affirmé, de son coté, que les portes du gouvernement „seront toujours ouvertes pour le dialogue avec les enseignants stagiaires“. S’il insiste sur le fait que „les décrets seront maintenus“, il estime que les „négociations se poursuivront jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée.“

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siehe auch: Liberation

La bavure du 23 janvier racontée par les enseignants stagiaires d’Essaouira

Les Marocains ne sont pas près d’oublier ou de pardonner la grande bavure de la nuit du 23 janvier 2016. Ce qui s’est produit devrait nous rappeler toujours à quel point nos droits et nos libertés sont menacés par le gouvernement Benkirane. Ce dernier, dépourvu d’alternatives et d’imagination, a tout simplement tenté d’interdire, à la source, la marche du 24 janvier 2016 des enseignants stagiaires qui réclament l’abrogation des deux tristes décrets.

Fidèle à ses ratages, le gouvernement leur a imposé une restriction de déplacement en leur interdisant de faire le déplacement à Rabat. Les gares routières de plusieurs villes du Royaume furent assiégées par les forces de l’ordre qui ne faisaient bien sûr qu’exécuter des consignes dénuées de toute légitimité.

A Essaouira, 34 professeurs stagiaires ont ainsi passé des heures pénibles à la gare routière  et au poste de contrôle à la commune rurale d’Ounagha.
«  Après avoir réservé nos 34 tickets deux jours auparavant, nous nous sommes dirigés au cours de la nuit du 23 janvier 2016 vers la gare routière d’Essaouira pour nous rendre à  Rabat. A notre grande surprise, les lieux étaient assiégés par les forces de l’ordre qui avaient pour consigne de nous empêcher de prendre l’autocar. Des collègues furent débarqués par force, et des ordres ont été donnés pour empêcher deux membres de la Coordination nationale de quitter la gare routière », raconte Khalid Abou Essabr, chargé de communication au sein de ladite coordination.

Les cinq enseignants stagiaires qui ont réussi à prendre le bus seront à leur tour chassés du bus à Ounagha, explique Khalid : «Les neuf collègues qui attendaient le bus à Ounagha furent à leur tour empêchés de voyager par les forces de l’ordre. Ayant manifesté notre solidarité avec elles, nous fûmes à notre tour chassés du bus par deux éléments de la police vêtus en civil. On a demandé, en vain, aux autorités une simple explication  de tout ce qui se passait. La réponse fut toujours la même : cette nuit vous ne ferez pas de déplacement à Rabat».

En l’absence d’arguments qui justifiaient pareille bavure, les 14 professeurs stagiaires bloqués à Ounagha décidèrent de barrer la route au bus.
«  Vers une heure du matin, la menace d’une intervention musclée de la part des forces de l’ordre était devenue plus sérieuse. Nous avons donc décidé à ce moment-là de céder pour protéger les onze femmes du groupe d’un éventuel usage démesuré de la force. Les autorités locales ont veillé au remboursement de nos 14 tickets comme elles nous ont aidés à trouver un moyen de transport pour regagner Essaouira», précise Khalid Abou Essabr en toute objectivé.

Dans la ville, la situation était toujours tendue, et les autorités barraient la route pour faire avorter toute  tentative de voyage des enseignants stagiaires qui refusèrent, à leur tour, de renoncer à leurs droits.

« Après plusieurs tentatives avortées par les autorités, nous avons enfin réussi à faire le déplacement à Marrakech puis à Rabat en grands taxis. Nous étions 60 participants à représenter la coordination locale d’Essaouira composée de 115 professeurs stagiaires. Le voyage nous a coûté le double sachant que nos conditions financières sont très critiques», précise Khalid Abou Essabr.

La nuit du 23 janvier 2016, le gouvernement a bafoué les fondements de l’Etat de droit en mettant à exécution une décision administrative illégale dans la forme et le fond. Il a, par ailleurs, essuyé un double échec puisque les professeurs stagiaires ont réussi à prendre part à la marche du 24 janvier 2016 qui s’est déroulée dans une ambiance  sereine et responsable.

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siehe auch: Panora Post

Enseignants stagiaires, le gouvernement souffle le chaud et le froid

Les pourparlers entre le gouvernement et les enseignants stagiaires se suivent et ne se ressemblent pas. Il semblerait que dans cette affaire, Benkirane ne sait plus comment se sortir du guêpier dans lequel  son intransigeance (de façade) l’a placé. Et aujourd’hui, un ultimatum a été officiellement adressé aux jeunes enseignants.

En effet, à l’issue du Conseil de gouvernement de ce jeudi 28 novembre, le ministre de la Communication Mustapha el Khalfi a singulièrement haussé le ton. Il a expliqué que le Conseil a écouté le rapport du ministre de l’Intérieur qui s’est chargé du dossier. « Ceux qui sont médiatiquement connus comme les enseignants stagiaires devront assumer leurs responsabilités. Si au terme des vacances actuelles (la fin de la semaine prochaine), ils  n’ont pas réintégré leurs salles de cours, on ne pourra plus rien pour sauver cette année. Ce sera à eux d’assumer car nous avons prospecté toutes les pistes de règlement de l’affaire, et le gouvernement n’a plus rien à proposer ni à offrir ».

Autrement dit, soit les enseignants stagiaires sont dans leurs centres, et dans leurs salles de classe, le 8 février, soit l’année blanche sera décrétée.

« Le gouvernement a été on ne peut plus clair… Il n’y aura pas de lien entre la formation et le recrutement, et ce recrutement aura lieu après deux concours », une manière pour le ministre de rappeler ce qui a été déjà discuté, à savoir une intégration des jeunes dans la fonction publique en deux tranches, août et décembre 2016.

Or, nos confrères de Médias24 ont rapporté une autre information, selon laquelle un compromis serait envisageable, considérant que les deux décrets objet du litige (dissociation entre formation et recrutement, et réduction du montant des bourses) ne peuvent être rétroactifs, car ils ne sont devenus officiels qu’en novembre, quand ils sont parus au Bulletin Officiel. C’est le cœur du problème car, si tel est le cas, les stagiaires seront tous recrutés au terme de cette année et les bourses resteront à leur niveau précédent de 2.454 DH, et non 1.200 comme dit dans le décret.

Mais si cette information est vérifiée, et Medias24 a pour habitude de donner des informations vérifiées, il n’y aurait plus de raisons pour que les enseignants stagiaires ne reprennent pas leurs cours interrompus depuis trois mois, et el Khalfi n’aurait aucune raison de les menacer d’une année blanche. Mais el Khalfi n’est pas réputé pour dire, toujours, la vérité. Il le fait souvent, sans plus …

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