Am 05.06.2017 hat eine umfangreiche algerische Delegation unter Leitung des UNHCR den gesamten Tag über vor Ort und in Verhandlungen mit der Regierung in Rabat versucht, die marokkanischen Militärs zur Übergabe der restlichen 25 syrischen Flüchtlinge im marokkanischen Grenzgebiet zu bewegen. Dies gaben algerische Regierungssprecher heute bekannt. Die Flüchtlinge sollten zunächst in der nächstgelegenen algerischen Stadt unterkommen, verpflegt und medizinisch betreut werden. Doch die marokkanischen Militärs versperrten den syrischen Flüchtlingen den Weg zum Grenzübergang. Amnesty International protestiert gegen den marokkanischen Push-Back und gegen die Blockade der Flüchtlinge seit dem 17.04.2017. Da es dem UNHCR am 05.06.2017 vor Ort sowie über seine Büros in Algier und Rabat nicht gelungen ist, die Flüchtlingsübergabe durchzusetzen, hat die algerische Regierung ihre Zusage zur Flüchtlingsaufnahme zurückgezogen. Die marokkanischen Militärs unterbinden seit Freitag die Lebensmittelversorgung der Flüchtlinge. Seit Beginn der Blockade am 17.04.2017 verhindern die marokkanischen Militärs dem UNHCR und humanitären Organisationen den Zugang zu den Flüchtlingen.
Syrian refugees trapped in desert on Moroccan border with Algeria in dire need of assistance
Moroccan authorities are flouting their international obligations to give protection to refugees by entrapping a group of 25 Syrian refugees in a desert area on the border between Morocco and Algeria and denying them access to asylum and urgent humanitarian assistance said Amnesty International.
The group of Syrians, including 10 children, have been stuck for the past two months in a buffer zone within Moroccan territory, 1km from the oasis of Figuig in Morocco and 5km away from Beni Ounif in Algeria. They had been surviving on informal assistance and supplies from locals in Figuig facilitated by the Moroccan border police, but according to the refugees this stopped on Friday morning. The Moroccan border police has thus far not given Moroccan human rights groups and humanitarian organizations, including the UN Refugee Agency (UNHCR), access to the area.
“By denying the Syrian refugees access to UNHCR, the Moroccan authorities are flouting their international obligations. These are refugees who have fled bloodshed and bombing in Syria to seek safety abroad, and the Moroccan authorities must grant them their right to apply for asylum,” said Heba Morayef, North Africa Research Director at Amnesty International.
In a 30 May statement, UNHCR expressed its concern about the “rapidly deteriorating conditions for this group of vulnerable Syrian refugees” calling on both the Moroccan and Algerian government to grant safe passage to the refugees.
The Moroccan government has thus far denied that the refugees are on their territory. Amnesty International has reviewed publicly available maps data and satellite imagery and has confirmed through GPS coordinates that the refugees are located in Moroccan territory.
UNHCR is not operational in that border area and only has authorization to directly register asylum seekers at one office in the Moroccan capital Rabat. Refugees in Morocco can also register with a limited number of local partners in other regions but none of these partners operate in this border zone.
Two of the stranded Syrians suffer from hypertension and one has kidney disease but the Moroccan authorities have not provided them with any medical care or granted access to doctors accompanying the Moroccan human rights organizations who attempted to reach the area. The refugees are sleeping in makeshift shelters leaving them exposed to sunstroke in temperatures of up to 45 degrees and the threat of snake attacks.
The group had initially travelled from Lebanon to Sudan then through Libya and Algeria to reach the border area. They made a first attempt to reach the closest Moroccan town Figuig on 17 April but were pushed back to the buffer zone by Moroccan security forces.
On 22 April, Moroccan authorities publicly accused Algeria of forcing a group of Syrian refugees to cross the border into Morocco. The day after, the Algerian authorities denounced Morocco for the expulsion of the same group to Algerian territory.
Ressortissants syriens bloqués à Figuig (Maroc): l’action humanitaire de l’Algérie entravée
Depuis lundi, les autorités locales, le représentant en Algérie du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), Hamdi Boukhari, et des cadres du ministère des Affaires Etrangères avaient pris toutes les dispositions pour accueillir, à titre humanitaire, ces migrants dont une femme enceinte et des enfants.
Dans la localité de Beni Ounif, tout était prêt pour assurer des conditions de prise en charge optimales à ces ressortissants. Une auberge de jeunes, d’une capacité d’une cinquantaine de chambres dotées de tous les équipements, a été transformée en centre d’accueil. Des repas chauds, préparés sur place, devaient être servis. Une équipe du comité local du Croissant rouge algérien et de la protection civile était présente sur place pour assurer la couverture sanitaire et psychologique aux membres du groupe.
Arrivés sur place, la délégation officielle algérienne et le représentant du HCR ont été surpris par le refus des autorités marocaines d’autoriser à ces ressortissants l’entrée au territoire algérien par le poste frontalier de Beni Ounif.
Lundi, jusqu’à une heure avancée de la nuit, Hamdi Boukhari a multiplié les contacts avec les responsables du HCR à Genève et ses collègues de la région MENA et du Maroc, leur demandant d’intervenir pour un dénouement de ce problème.
Lors d’une rencontre, tenue lundi soir au cabinet du wali de Bechar, qui a regroupé les autorités locales, le représentant du HCR en Algérie et les représentants du MAE, des précisions ont été apportées sur la première tentative avortée d’accueillir, dans la matinée, les ressortissants syriens.
Ainsi, la délégation algérienne et le représentant du HCR se sont rendus, lundi, au poste frontalier de Beni Ounif, sur la base des assurances données par le représentant du HCR à Rabat à son collègue d’Alger quant au bon déroulement de cette opération, a-t-on appris de bonne source. Sur le terrain, la situation a été toute autre: le HCR n’a pas été en mesure d’aboutir à une solution.
La partie algérienne avait informé le représentant du HCR qu’aucun nouveau déplacement ne se fera, le lendemain (mardi), vers le poste frontalier de Beni Ounif, tant qu’aucune assurance ne serait donnée quant au bon déroulement de l’opération au niveau du poste frontalier de Beni Ounif.
Dans une déclaration à l’APS, le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, a souligné, mercredi, qu’en dépit de toutes les dispositions prises pour accueillir ce groupe de migrants, le HCR (Haut commissariat aux réfugiés) n’a pas été en mesure d’aboutir à une solution.
Devant cette situation regrettable, l’Algérie se voit contrainte de lever provisoirement le dispositif mis en place pour leur accueil et leur prise en charge et ce, dans le respect des règles et de la pratique
internationales en la matière, a ajouté le même responsable.
L’Algérie avait décidé, le 1er juin dernier, d’accueillir, à titre humanitaire, un groupe de ressortissants syriens, dont une femme enceinte et des enfants, bloqués, depuis le 17 avril, à Figuig.
Le porte-parole du MAE avait souligné que „ce geste humanitaire exceptionnel que l’Algérie tient compte de la situation particulièrement difficile dans laquelle se trouve ce groupe et procède de la volonté de l’Algérie d’y mettre un terme en ce mois sacré du Ramadhan en accueillant sur son territoire les membres de ce groupe de migrants syriens, d’assurer leur hébergement, de leur prodiguer les soins nécessaires et de leur permettre, si tel est leur souhait, de rejoindre d’autres membres de leurs familles, dans le cadre d’un regroupement familial dans d’autres pays“.