16. Dezember 2015 · Kommentare deaktiviert für Griechenland: Frontex, EU-Kommission · Kategorien: Griechenland · Tags:

Revue de presse de l’ambassade sur la migration en Grèce

Kathimerini relève que le gouvernement grec fera l’objet de pressions lors du Sommet de l’UE consacré essentiellement à la crise des réfugiés qui se tient les 17 et 18 décembre à Bruxelles. L’avant-projet des conclusions du Sommet prévoit des recommandations sévères aux Etats-membres concernant le contrôle des frontières extérieures, le fonctionnement des hotspots et la mise en œuvre de la décision sur la relocalisation des réfugiés, questions pour lesquelles Athènes est considérée être un « maillon faible ».

Ta Nea, Avghi et Kathimerini soulignent que, de manière générale, le gouvernement grec est favorable à la proposition de la Commission européenne sur la création d’un organisme européen de surveillance des frontières (corps européen de 1.500 gardes-frontières et gardes-côtes) qui remplacera l’agence Frontex, mais exprime des objections sur deux points précis : la possibilité de ce nouveau corps d’intervenir, si cela s’avère nécessaire, sans l’accord préalable de l’Etat-membre concerné et la possibilité de ce nouveau corps de mener des opérations en commun avec des pays tiers voisins.

Selon Kathimerini, le gouvernement grec pourrait faire usage de son droit de veto à moins que des améliorations substantielles ne soient apportées. Ethnos relève que la proposition de la Commission sur la création d’un corps européen de surveillance des frontières « divise les Etats-membres » : la France et l’Allemagne soutiendraient cette proposition contrairement aux pays se trouvant aux frontières extérieures de l’UE comme l’Italie, Malte, l’Espagne et la Pologne qui expriment des objections.

Par ailleurs, la presse (Ta Nea, Ethnos, Avghi) relève que, sur décision du ministre délégué à la politique migratoire, M. Mouzalas, prise en concertation avec les maires d’Hellinikon-Argyroupoli (M. Constantatos), de Glyfada (M. Papanikolaou), et d’Alimos (M. Kondylis), les 1.200 migrants environ qui se trouvent aux installations du stade de taekwondo au Phalère seront transférés aujourd’hui au stade de hockey aux installations olympiques d’Hellinikon.

La presse souligne qu’il s’agit d’une solution provisoire d’une durée de trois mois, soit jusqu’au 31 mars. Par ailleurs, la police se chargera de la surveillance des installations et de la sécurité sous la responsabilité du ministère de la politique migratoire et avec la coopération des mairies.

Ta Nea relève que, selon les données de l’agence Frontex, le nombre des réfugiés et migrants arrivés en Grèce a été réduit de 50% en novembre par rapport au mois d’octobre. Toutefois il est impressionnant de constater que, malgré cette réduction, 108.000 migrants sont arrivés en Grèce en novembre, soit un nombre record pour cette période de l’année par rapport aux années précédentes. Par ailleurs, plus de 2.500 réfugiés et migrants se trouvaient hier sur l’île de Lesbos, tandis qu’environ 3.350 sont arrivés au port du Pirée.

Kathimerini relève pour sa part qu’environ 1.000 personnes par jour arrivent sur l’île de Chios tandis qu’en raison du beau temps, le nombre d’arrivées sur l’île de Lesbos a de nouveau augmenté. Avghi fait état d’un rapport de la Commission rendu public hier sur les avancées réalisées dans la mise en œuvre du dispositif des centres de crise («hotspots») et du système de relocalisation en Italie et en Grèce. Selon ce rapport, les autorités grecques ont prévu d’ouvrir cinq hotspots, à Lesbos, Leros, Kos, Chios et Samos, mais jusqu’à présent, seul le centre de Lesbos est opérationnel.

Le rapport souligne par ailleurs qu’à ce jour, seuls 64 demandeurs d’asile ont fait l’objet d’une relocalisation depuis la Grèce. 370 autres candidats à la relocalisation ont été enregistrés, et 297 dossiers ont été soumis à d’autres États membres pour approbation. Seuls 9 Etats membres auraient proposé de relocaliser 305 personnes au total, parmi les réfugiés se trouvant en Grèce Depuis le début de 2015, la Grèce a procédé à 16.131 retours forcés et à 3.460 retours volontaires

Le rapport conclut en soulignant que la Grèce « ne dispose toujours pas de stratégie globale en matière de retour, ni des capacités de rétention requises pour empêcher les personnes concernées d’échapper à un retour ».

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