15. Juli 2015 · Kommentare deaktiviert für Tunesien errichtet Mauer mit Graben an Grenze zu Libyen · Kategorien: Libyen, Tunesien · Tags: ,

Neues Grenzregime Nordafrika

Quelle: nzz

Neuer Grenzwall im Süden Tunesiens

Beat Stauffer

[…] Der Entscheid, die tunesisch-libysche Grenze besser zu sichern, wurde am 8. Juli bekanntgegeben. Die insgesamt fast 500 Kilometer lange Grenze werde auf einer Länge von 168 Kilometern mit einer zwei Meter hohen Mauer und einem Graben gesichert, erklärte Premierminister Habib Essid gegenüber Medien. Auf solche Weise solle das unbefugte Passieren der Grenze vor allem mit Fahrzeugen verhindert oder zumindest stark erschwert werden. Der südlich vom Grenzübergang von Dehiba gelegene Teil der Grenze soll nicht gesichert werden, da diese Region ohnehin militärische Sperrzone ist. Mit der Fertigstellung der Grenzsicherungsanlage ist für Ende 2015 zu rechnen.

Die neue Anlage, die in Tunesien sogleich eine Debatte auslöste, dürfte Schmugglern jedoch weit mehr schaden als Jihadisten. Während Erstere meist mit schwerbeladenen Lastwagen oder Pick-up-Fahrzeugen unterwegs sind, verfügen Jihadisten oft über Geländefahrzeuge. Sie könnten zudem theoretisch bis an die Grenze gefahren und auf der anderen Seite abgeholt werden, sofern sie es nicht vorziehen, einen Umweg zu nehmen und via Algerien nach Tunesien einzudringen. Tunesische Experten warnen denn auch vor allzu grossen Hoffnungen, auf solche Weise den Waffenschmuggel sowie die Ein- und Ausreise von Jihadisten verhindern zu können.

Seitens der Regionen, die vom Schmuggelgeschäft leben, ist heftiger Widerstand zu erwarten. Tausende leben von Schmuggel, und die Bevölkerung solidarisiert sich oft mit den Schmugglerbossen. Als kürzlich ein bedeutender Schmuggler kurz vor der Verhaftung den Freitod wählte, wurde ihm ein Begräbnis mit allen Ehren zuteil. Es ist deshalb dringend geboten, alternative Einkommensmöglichkeiten zu schaffen.

Der einseitig beschlossene Bau der neuen Grenzsicherungsanlage hat auch in Libyen für Kritik gesorgt. Wenn Tunesien derartige Massnahmen ohne Absprache beschliesse, werde dies seiner Sicherheit nicht dienen, erklärte ein Sprecher der Regierung von Tripolis, einem der beiden politischen Lager im Land. Tunesien entgegnete umgehend, die Anlage befinde sich auf tunesischem Territorium und man habe das Recht, sich auf solche Weise zu schützen. […]

Die durchlässigen Grenzen zwischen Tunesien und Libyen sind auch für die EU und die USA ein Grund zur Beunruhigung. Die Amerikaner möchten in Südtunesien eine Militärbasis für den Einsatz von Drohnen errichten, um sowohl die Grenzregion als auch die libyschen Extremisten-Bastionen zu überwachen. Und auch die EU will Tunesien in Sachen Grenzschutz unterstützen. Einen entsprechenden Plan für eine EU-Mission will der deutsche Aussenminister Frank-Walter Steinmeier

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Quelle: nawaat.org

Frontière tuniso-libyenne : le mur de la discorde

Loin de faire l’unanimité, annoncée de manière unilatérale, sans consultations parlementaires et encore moins de concertation avec le voisin libyen, la construction du très peu imaginatif mur frontalier est une mesure radicale qui entraînera des travaux titanesques, pour des résultats non garantis.A la surprise de ses trois intervieweurs, c’est le 7 juillet dernier que le chef du gouvernement Habib Essid a révélé la construction « déjà entamée » de ce mur frontalier. Les médias évoquent d’abord quatre sous-traitants privés, des sociétés de construction, « six ou sept » selon Essid. En quelques jours, leur nombre passe à neuf contractants, sur fond d’opacité quant aux conditions d’un appel d’offre réalisé en un temps record.

Des chiffres qui donnent le tournis

De l’aveu même de Mohsen Hassen, chef du bloc parlementaire de l’UPL, le mur coûtera au contribuable tunisien la bagatelle de 150 millions de dinars, soit près d’un million de dinars par km de mur, et ce malgré le concours de l’armée mobilisée sans frais de main d’œuvre.

De quoi parle-t-on au juste ? Sur la forme, il s’agit en réalité moins d’un mur à proprement parler que d’une barrière de sable, faite de dunes, précédées par des tranchées creusées de deux à trois mètres de profondeur.

Cet obstacle semi naturel ne s’étend ensuite que le long de 168 kilomètres sur les 520 km que compte l’intégralité des frontières tuniso-libyennes. Il s’agit donc de sécuriser la zone comprise précisément entre le checkpoint frontalier de Ras Jedir et la ville de Dhehiba, le gouvernement ayant jugé que les 352 km restants, jusqu’à Borj el Khedhra, sont moins prioritaires étant déjà virtuellement inclus dans une zone militaire tampon depuis l’été 2013.

Une efficacité contestée

Depuis l’enlisement dans le bourbier des montagnes de Chaambi, c’est pourtant de la frontière algérienne que provient l’essentiel des menaces terroristes, comme en témoigne la récente opération de Gafsa qui a permis d’abattre, vendredi dernier, cinq éléments dont Mourad Gharsalli, l’un des chefs djihadistes d’AQMI les plus recherchés par les autorités.

Inquiet de l’absence d’Etat en Libye, incapable de détecter les retours et les départs de Tunisiens vers de présumés camps d’entraînement d’Ansar al Charia, l’actuel gouvernement n’en démord pas : il s’agit pour lui d’une mesure d’urgence davantage destinée à juguler ces flux transfuges que de stopper une fantasmée future invasion terrestre de Daech ou encore de lutter contre un trafic d’armes dont l’existence reste à prouver.

Acte précipité au lendemain de l’attaque de Sousse, sont auteur se serait entraîné à Sabratah ? En pratique, et en l’absence de plan de développement alternatif, le principal effet à moyen terme sera potentiellement explosif : certaines voix mettent en effet garde contre les conséquences essentiellement sociales d’une telle décision qui omet que des milliers de familles vivent de l’économie informelle de la contrebande, toujours relativement prospère malgré la guerre civile en Libye. Leurs véhicules pickup seront stoppés net.

A court terme, c’est par ailleurs une quasi déclaration de guerre, côté libyen, qu’a provoqué le coup d’envoi de la construction du mur. Samedi 11 juillet, le « haut conseil des révolutionnaires libyens » a en effet publié un communiqué relayé par la « chambre des opérations » de Fajr Libya, principale force contrôlant le nord-ouest libyen, pour qualifier la mesure d’« occupation » et « d’atteinte flagrante au territoire national libyen », un territoire possiblement gazier et pétrolifère, tout en se réservant le droit de « riposter comme il l’entend »…

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