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ILS DÉCHIFFRENT LES CONVERSATIONS AU NIVEAU DES PAYS DE LEURS RÉGIONS DEPUIS FIN 2011
„5000 Maghrébins recrutés par l’armée US“
Par Mohamed BOUFATAH , L’Expression
Le département américain de la défense emploie près de 170.000 civils parmi eux 13.000 étrangers dont «5000 Maghrébins» a affirmé l’ex-attaché militaire d’Algérie à Washington, Benyakhou Ben Daykha. Ces derniers (Maghrébins… Ndlr) de différents dialectes ont été recrutés après le 11 septembre pour «déchiffrer les conversations au niveau des pays de la région». L’animateur de la conférence portée sur l’hégimonie et la domination américaine a indiqué qu’environ deux tiers de l’armée des Etat-Unis, comptant plus d’un demi-million d’hommes et de femmes, et jouant un rôle primordial dans la politique étrangère du pays, «sont déployés hors du territoire national».
En terme de budget, dit-il «660.000 milliards de dollars sont affectés en moyenne chaque année dont 160 milliards de dollars sont destinés aux opérations d’outre-mer». Les Etats-Unis sont une hyperpuissance à multiples facettes dont la force est basée sur la mise en valeur du vaste territoire américain pour assurer sa puissance agricole et industrielle à travers deux régions motrices aux grandes capacités d’innovations technologiques et culturelles grâce à de nombreuses métropoles au rayonnement mondial, souligne-t-il. Avec un revenu national brut qui représente «33% du revenu mondial, les USA occupent la position de la première puissance mondiale» ajoute-t-il. Au yeux de cet intervenant, le contexte actuel est jugé «inquiétant» car selon lui, «si l’économie américaine demeure la plus importante dans le monde avec des avantages-clés dans le domaine des industries de pointe et d’innovation, sa part dans le PIB global a diminué, en revanche celui de la Chine a augmenté».
Les Etats-Unis sont des places financières au rôle déterminant, dont celle de New York cité est la plaque tournante des finances du mondial. Les grandes firmes multinationales américaines investissent dans les quatre coins du monde assurant de grands capitaux au profit des USA, figurent également sur la liste des généralités serinées par l’orateur. La puissance militaire et politique de ce pays est symbolisée par sa capitale fédérale, Washington, représentant son hégémonie sur la scène internationale, est-il relevé.
La diffusion de l’American Way of Life ou le mode de vie américain par le biais d’une robuste industrie cinématographique, assure la domination culturelle US qui est, d’après l’orateur, «une volonté d’intégration régionale dans le groupe Alena, accord de libre-échange nord-américain (Canada, Etats-Unis, Mexique) et le projet de partenariat trans-Pacifique, «Zlea qui a été relancé à Hawaï en novembre 2011 lors du dernier sommet de Apec». A l’exclusion de la Chine, les Etats-Unis, la Nouvelle Zélande, Singapour, l’Australie, la Malaisie, le Vietnam et les Brunei, le Chili et le Pérou, ont participé à ce sommet, indique-t-on. Cependant, le déplacement des centres d’application de la grande stratégie américaine implique, dira-t-il «un nouveau partage du fardeau entre l’ancien et le nouvel Occident.
En outre, il est à savoir que «le déploiement des marine’s à Dawin au nord de l’Australie avec un effectif avoisinant 2 500 hommes annoncé le 13 novembre 2011, montre que désormais l’océan Pacifique prendra la place de la Méditerranée de jadis, au XXIe siècle, en termes de convoitise». Les Etats-Unis, sont qualifiés par M.Dokha de «gendarmes du monde avec leurs flottes permanentes encerclant les continents et leurs bases stratégiques déployées à travers le monde ainsi que le contrôle du Moyen-Orient et de son pétrole qui est un facteur de pression sur le reste des pays importateurs des hydrocarbures». L’invasion de l’Irak en 2003 est, selon lui, «un avertissement pour ceux qui auront l’intention d’utiliser d’autres monnaies que le dollar dans leurs transactions commerciales d’où les révolutions colorées auparavant et printemps arabe actuellement».
Ces révoltes «sont des changements de régime ayant l’apparence d’une révolution mobilisant de vastes segments populaires mais relevant d’un coup d’Etat qui ne vise le changement des structures sociales, mais à substituer une élite à une autre pour conduire une politique économique et étrangère pro-occidentale en utilisant, entre autres, la NED, The National Endowment for Democracy. Cette ONG, créée sous l’ère de Ronald Reagan, se présente comme un organe de la promotion de la démocratie, mais qui reprend le rôle de la CIA d’il y a 25 ans. Cependant, il faut noter que tous les oligarques déchus étaient des pro-Occidentaux.