[Traduction d’un article sur la situation des demandeurs d’asile : certains avaient été hébergés (contre rétribution) chez des particuliers sur proposition des autorités, mais des plaintes et protestations sont apparues parmi les habitants de la localité de Vračević. De nouvelles plaintes sont formulées par les habitants, mais cela ressemble d’avantage à des rumeurs : il est question de vols et de réseaux de prostitution. Des containers seront installés dans le centre pour demandeurs d’asile de Bogovađa pour recevoir les demandeurs d’asile qui ne peuvent être logés en ce moment dans le centre. D. Grcic]

Les demandeurs d’asile restent à Vračević

Lajkovac – Le bassin minier de „Kolubara“ fournira des containers pour l’hébergement de demandeurs d’asile qui ne peuvent passer leur séjour dans le Centre de convalescence de la Croix rouge de Belgrade qui se situe à Bogovađa. On compte actuellement 180 personnes dans le Centre pour demandeurs d’asile de Bogovađa, et dans les maisons privées de Vračević (près de Lajkovac) on compte 85 demandeurs d’asile originaires de pays du Moyen-Orient, d’Asie et d’Afrique. Les containers seront installés dans le parc du Centre pour demandeurs d’asile.

Un groupe de villageois de Vračević et alentour ont récemment protesté contre l’hébergement de demandeurs d’asile dans des maisons particulières de leur village. Le propriétaire d’une maison avait répondu à la demande du Commissariat aux réfugiés, qui invitait les habitants à proposer leurs maisons et vikendica [NdT: sorte de chalet] de Bogovađa et alentour aux demandeurs d’asile contre une rémunération de 50 euros par mois et par personne. Au Centre pour demandeurs d’asile il n’y a pas de place en ce moment, et un petit nombre de personnes séjournaient dans les bois environnants et ils devaient souvent rentrer dans les vikendica vides.

– Notre intention n’est pas d’expulser les demandeurs d’asile, mais qu’ils soient hébergés dans des conditions convenables pour une homme d’aujourd’hui – dit Živorad Bojičić, maire de la commune de Lajkovac.

– Le logement, actuellement, dans une maison privée de Vračević ne rencontre pas de telles conditions. Et puis, ces derniers jours, les habitants nous ont informés d’allégations de vols et cambriolages de maisons ou de vikendicas. Il y a des indices de la présence de prostitution. Nous avons informé la police de Valjevo de tout ceci ainsi que le responsable du district de Kolubara et nous attendons qu’il investigue et qu’il réagisse. Le Commissariat pour les réfugiés, dit ne pas avoir des prétendus cambriolages et vols dans les maisons de Vračević. Il y a eu une unique effraction dans une vikendica de Bogovađa dans laquelle des demandeurs d’asile sont entrés de nuit.

– Pour le moment nous n’avons pas connaissance des allégations de phénomènes de prostitution – nous dit Jelena Marić du Commissariat aux réfugiés. – Les demandeurs d’asile ne devront pas partir des maisons privées de Vračević dans lesquelles, il est vrai, on ne trouve pas toutes les conditions d’hébergement. Nous avions l’intention d’améliorer ces conditions, nous construisons des salles de bains et plaçons l’eau courante, mais certains habitants de Vračević font obstacle aux travailleurs de l’entreprise de service public de Lajkovac. Un accord a été conclu pour que le bassin minier „Kolubara“ nous cède gratuitement des containers pour l’hébergement de demandeurs d’asile pour lesquels nous n’avons pas de place actuellement au Centre de Bogovađa.

Il n’y a pas de prostitution

A Vračević, il n’y a pas eu de maison braquée ni de vikendica cambriolée, et nous n’avons pas connaissance d’éléments sur une prostitution organisée – déclare Petar Trnovac, porte-parole de la police de Valjevo. – Ces derniers temps, on a seulement enregistré un cas d’effraction dans une vikendica à Bogovađa, il s’agissait d’un demandeur d’asile provenant de Syrie et qui a rendu à son propriétaire, qui habite Belgrade, les objets dérobés, principalement des vêtements et chaussures.

Source : B. Puzovic, Azilanti ostaju u Vračeviću, Novosti, 22 février 2013. Traduction : Dragan Grcic, serbie-droitshumains.blogspot.com.