17. Oktober 2012 · Kommentare deaktiviert für Boat-people Nador-Melilla: Überlebende abgeschoben · Kategorien: Marokko, Spanien · Tags: , ,

Ungefähr 30 west- und zentralafrikanische Flüchtlinge und MigrantInnen haben am 09.10.2012 versucht, auf dem Boot von Nador nach Melilla zu gelangen. Die marokkanische Stadt Nador grenzt an die spanische Stadt Melilla an, ist aber durch den 6 Meter hohen Grenzzaun getrennt.

An dem Boots-Fluchtversuch nahmen auch Frauen und Kinder teil. Es starben mindestens 5 Personen (2 Männer, 3 Frauen, 1 Kind). Die Überlebenden wurden direkt über die Grenze nach Algerien abgeschoben. Polizeistationen auf dem Weg wurden bei der Abschiebung nicht involviert. Unter den Abgeschobenen befanden sich Schwangere und Kinder.

http://www.amdh.org.ma/fr/communication/com-oujda-deportation

Communiqué AMDH Oujda déportation des émigrés

Communiqué de l’AMDH          11/10/2012


          Environ 30 émigrés subsahariens (en situation non régulière) et de différentes nationalités (Cameroun, Congo, Mali) ont été déportés par force de la ville de Nador vers les frontières Maroco-Algériennes, et ce sans passer par la préfecture de police d’Oujda. Parmi les déportés se trouvent 6 femmes dont une enceinte et un enfant de 13 mois. Cet événement a eu lieu le mercredi 9 octobre aux environs de 20h.

          Tous les déportés sont des rescapés d’une embarcation de fortune qui a chaviré lors de leur voyage de Nador à Melilia. Selon leur  témoignages, ils sont restés dans la mer pendant plus de 5 heures,  cinq émigrés parmi eux ont péri lors de cette mésaventure (3 femme s congolaises, un homme et un enfant) avant que les gardes côtes   marocains n’interviennent. Après l’opération de sauvetage, ils ont été transférés à l’hôpital de Nador puis au poste de la gendarmerie avant d’être transportés vers la frontière algérienne où un bon nombre d’entre eux ont été refoulés alors que d’autres (5 femmes , 6   hommes, et un enfant) ont été laissés dans un endroit désert et très dangereux à environ 40 Km de Nador.

           L’AMDH à Oujda a essayé de contacter, le même jour et dès la  prise de connaissance de cette déportation,  la préfecture   de police   d’Oujda, dans une tentative d’empêcher le refoulement de ces émigrés, or les autorités policières ont certifiés qu’il n’y avait aucune déportation, cependant après enquête sur place nous  avons su  que ces événements ont eu lieu, et on a pu joindre et comm uniquer avec le groupe qui a été renvoyé vers Nador. La commission d  e l’émigration de l’AMDH Oujda a pu joindre ce groupe tard pendant la nuit (23h30 à minuit) à Arkmane à 20 Km de Nador. Nous  avons constaté ce qui suit :

1-    Ces émigrés se trouvaient dans une zone déserte dans la   complète obscurité de la nuit.

2-    Ils ont marché à pieds presque nus de 9h du soir à 7h du matin.

3-    Les signes de dés espoir, de peur et de désarroi paraissaient sur eux à cause de la  déportation et ses conséquences.

4-    Ils souffraient énormément à cause de la longue marche et la faim.

5-             Ils ont été gênés et provoqués par les malfrats et les agresseurs en cours de route.

6-    Une femme enceinte n’a cessé de vomir pendant tout le trajet, alors qu’une autre – jeune maman, portait son enfant à tour de rôle avec ses compagnons.

7-    Cet enfant est dans un état de santé critique à cause de la mal nutrition, la fatigue et le manque de sommeil.

L’équipe de l’AMDH les a accompagnés pendant 20 Km et ce jusqu’à l’entrée de la ville de Nador. Nous avons constaté par ailleurs qu’aucun taxi ne voulait les prendre.

Suite a cette catastrophe humaine, consistant au refoulement et à la déportation collective, ainsi que la mise en danger des vies des ressortissants africains, actes internationalement condamnables, l’AMDH déclare :

1-    Notre profonde condamnation de ces dépassements des droits humains qui prennent des allures racistes. Et qui montrent que l’état marocain  se défait de ses engagements concernant l’émigration- Le pacte international concernant les droits civiques et politiques- le pacte international concernant les droits économiques et socio-culturels-le pacte international pour la protection des travailleurs émigrés et les membres de leurs familles -l’accord de Genève 1951 que le Maroc a ratifié, et que la constitution marocaine approuve insistant sur l’engagement de ce pays à préserver les droits humains et de combattre toute forme de discrimination – ainsi que l’article 29, paragraphe C de la loi locale 03/02 concernant la résidence des étrangers dans le royaume et qui stipule l’interdiction de refouler toute femme enceinte ou étranger mineur.

2-     Nous dénonçons le rôle de gendarme de l’Europe que joue le Maroc et ce à l’encontre du discours officiel «  respect des droits humains tels que reconnus mondialement  »

3-    Nous réitérons notre doléance de reconnaitre le dossier de l’émigration selon une approche qui tienne en ligne de compte le respect des droits humains et non selon une approche exclusivement sécuritaire.

4-    Nous demandons à l’état marocain l’arrêt immédiat de ces agissements inhumains, et d’ouvrir une enquête sur ces dépassements qui visent les émigrés en situation irrégulière

                                                                          Bureau AMDH /Oujda

 

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