08. Januar 2015 · Kommentare deaktiviert für Antiterrorismus Frankreich-Tunesien: Bekannte zwielichtige Namen · Kategorien: Frankreich, Tunesien · Tags: ,

Spiegel Online schreibt zu einem der beiden mutmasslichen Mörder im Fall von Charlie Hebdo: „Ein Bekannter von Chérif Kouachi, Boubaker el-Hakim, der 2008 mit ihm verurteilt wurde, soll 2013 in Tunesien zwei Morde verübt haben.“ Boubaker El-Hakim wurde als mutmasslicher Mörder an Mohamed Brahimi und Chokri Belaid bekannt, zwei prominenten Linken Tunesiens, die Tatwaffe war dieselbe. Diese Morde haben stark die politische Entwicklung Tunesiens beeinflusst. Bobaker El-Hakim wird Geheimdienstkreisen und später dem IS zugerechnet. Die Internetportale Rue89 und Nawaat, aus denen im Folgenden u.a. kolportiert und zitiert wird, sind als seriös zu betrachten. FFM berichtete in mehreren Artikeln im Jahr 2013:

„Die Ermittlungen zu den Morden an Chokri Belaid und Mohamed Brahmi werden in Untersuchung und Hypothesenbildung genauer. Die Ermittlungsarbeit wird von Experten unterstützt, die in Europa ausgebildet wurden.

Die Zeitung La Presse fasst am 31.07.2013 zusammen:

  • Die Verwicklung ausländischer Geheimdienste ist nicht mehr auszuschliessen. Für möglich hält man den auftraggebenden Einsatz von Geheimdiensten aus arabischen Ländern oder aus Israel oder aus Europa.
  • Das Todesschwadron hat in beiden Fällen überaus professionell und kaltblütig gehandelt.
  • Wie kommt es, dass das tunesische Innenministerium als Killer zwei Personen genannt hat –  Kamel Gadhgadhi als Mörder von Belaid, Boubaker Al Hakim als Mörder von Brahmi – , aber beide Personen nicht verhaftet wurden?
  • Warum wurden mit Belaid und Brahmi zwei relativ randständige Linksradikale und nicht Zentralfiguren der Opposition ermordet?

In dem Artikel werden weitere interessante Details genannt.

http://www.lapresse.tn/

L’hypothèse de la piste étrangère de plus en plus envisagée

Les enquêteurs n’excluent pas l’implication de services de renseignements étrangers, dont le Mossad
La conférence de presse donnée récemment par le ministre de l’Intérieur a été, sans doute, mi-figue mi-raisin, pour avoir laissé le verre à moitié désespérément vide. Tout simplement car, en matière d’enquêtes policières, identifier le présumé accusé est une chose, et l’arrêter en est une autre. Certes, nos services de sécurité sont à créditer d’un bon point, mais le plus dur reste à faire. Et là, personne n’aimerait voir se reproduire les échecs cinglants qu’ont connus des enquêtes sur plusieurs assassinats politiques survenus, il y a quelques années, un peu partout dans le monde et dont les tristes héros courent toujours.

Connotation étrangère ?
Selon les premiers éléments de l’enquête sur le dernier drame de la Cité Ghazela, l’opération de la lâche liquidation physique de Mohamed Brahmi aurait été commanditée par des services de renseignements étrangers. L’hypothèse est d’autant sérieuse que nos enquêteurs qui viennent de recevoir des renforts en experts d’investigations formés en Europe, ne veulent pas écarter. Et cela en se basant sur les éléments suivants :

  1. Ledit assassinat porte la griffe du même escadron de la mort qui a éliminé Chokri Belaïd.
  2. L’attentat a été perpétré en plein jour, avec de surcroît pas moins de onze balles tirées sur la victime. Soit un travail de pros !
  3. L’audace des tueurs qui ont osé commettre leur forfait à… deux pas du domicile, pourtant bien gardé, du number one d’Ennahdha Rached Ghannouchi.
  4. Les assassins n’ont laissé aucune trace potentiellement exploitable. Même pas des empreintes digitales !

Tous ces facteurs non négligeables démontrent, techniquement parlant, que les auteurs du crime sont bien entraînés, suffisamment aguerris et diaboliquement organisés. Soit du jamais vu dans les annales des meurtres en Tunisie.

Le Mossad et les autres
Poussant davantage leurs opérations de recoupement et d’investigation, nos enquêteurs ont déjà retenu l’hypothèse d’une connotation étrangère, avec, au compteur, trois premières pistes potentielles : l’une en Europe, la seconde dans le monde arabe et la troisième quelque part en… Israël. Cette dernière piste a été envisagée à la suite de la circulation, depuis l’année dernière, de nouvelles faisant état d’une possible présence en Tunisie d’agents du Mossad. Une rumeur qu’on croyait fantaisiste et qui a récemment pris une certaine crédibilité, depuis l’arrestation en Algérie d’un groupe de quatre activistes arabes (dont l’un de nationalité tunisienne) qui ont avoué être à la solde dudit service de renseignements sioniste. Cependant, si cette thèse venait à être définitivement retenue, l’affaire de l’assassinat de Mohamed Brahmi pourrait alors éternellement perdurer, étant donné l’extraordinaire réputation d’efficacité et d’invincibilité dont jouit le tristement célèbre Mossad.

Que de zones d’ombre
Entre-temps, que de zones d’ombre émaillent encore l’assassinat de Mohamed Brahmi, à savoir :

  1. Comment le ministère de l’Intérieur a si vite abouti à la conclusion que les auteurs de ce crime sont ceux-là mêmes qui ont tué Chokri Belaïd ? Une affirmation d’autant plus troublante qu’elle manque, qu’on le veuille ou pas, d’authentification, c’est-à-dire de preuves palpables, crédibles et convaincantes. Se contenter de dire que la même marque d’armes a été utilisée dans les deux assassinats ne suffit pas, étant donné qu’on peut aisément — et les archives de célèbres attentats dans le monde le prouvent — faire usage de la même arme pour l’accomplissement de plusieurs crimes par divers groupes et dans des lieux différents.
  2. Rien ne prouve matériellement que le dénommé Boubaker Al Hakim était le vrai assassin. Sa prétendue appartenance à la même cellule terroriste qui a tué Chokri Belaïd, comme l’a annoncé le ministre de l’Intérieur, est un argument  peu plausible, surtout que Boubaker Al Hakim, selon la police française, avec laquelle il avait  eu maille à partir, a presque toujours agi en solitaire, aussi bien en Irak qu’en France où il avait vécu plus longtemps qu’en Tunisie.
  3. Pourquoi ledit terroriste na pas été arrêté à son retour d’exil en France, malgré son casier judiciaire des plus sombres ?
  4. M. Lotfi Ben Jeddou a également indiqué que cet homme dangereux était dans le collimateur de la police tunisienne qui a pu localiser sa retraite. Dans ce cas-là, pourquoi elle n’a pas réussi, six mois après, à l’arrêter ?
  5. Il est communément admis, dans le jargon policier international, que l’arrestation de complices se solde automatiquement par celle de l’auteur du crime. Or il est curieux de constater que le tueur de Chokri Belaïd, un certain Kamel Gadhgadhi, court toujours. Idem pour son présumé camarade Boubaker Al Hakim. Inefficacité des interrogatoires avec les complices ? Impuissance en matière d’investigation ? Extraordinaire mutisme des accusés ? Ou les trois failles à la fois?
  6. D’après toujours les révélations sensationnelles du ministre de l’Intérieur, les sieurs Gadhgadhi et Al Hakim sont issus de l’aile dure du mouvement salafiste en Tunisie. Pourquoi alors des descentes policières massives n’ont pas été lancées depuis dans les rangs de ce groupuscule ?
  7. Pourquoi l’attentat de la cité Ghazela a visé précisément Mohamed Brahmi et pas d’autres cibles, pourtant plus «intéressantes» et stratégiques dont «pullule» l’opposition.
  8. Idéologiquement, les islamistes jihadistes ne frappent généralement pas au mois de Ramadan qui reste pour eux le mois du jeûne, de la tolérance et de la frénésie des mosquées. Soit, plus concrètement, le mois de la trêve et du relâchement des activités terroristes.
    Boubaker Al Hakim a-t-il réellement violé cette vertu religieuse sacrée ? Pourquoi ses cheikhs, d’habitude très écoutés par leurs poulains, ne l’en ont-ils pas dissuadé ? Ou s’agit-il d’un simple acte isolé dicté par un malencontreux coup de tête fanatique ?

Etat d’alerte non-stop
Autant de zones d’ombre, autant dire d’énigmes troublantes pour la démystification desquelles s’attelle aujourd’hui une équipe bien fournie en enquêteurs dépendant de la direction des services spéciaux, de la brigade antiterrorise et de la brigade criminelle. Une équipe mise désormais en état d’alerte non-stop embarquée dans un travail colossal axé sur la collecte des renseignements, l’informatisation des données et les descentes sur le terrain. Bon vent …

https://archiv.ffm-online.org/2013/07/31


https://archiv.ffm-online.org/2013/07/26

Tunesien, mutmasslicher Mörder von M. Brahmi und Ch. Belaid: in Frankreich polizei- und geheimdienstbekannt | Rue89

Assassinat de Brahmi en Tunisie : le suspect numéro un connu en France

Ramses Kefi

Au lendemain de l’assassinat de Mohamed Brahmi, député de gauche et fondateur du parti Attayar Echaab (Courant populaire), le ministère de l’Intérieur tunisien annonce qu’un groupe d’extrémistes religieux serait à l’origine de sa mort.

Parmi les suspects activement recherchés, Boubakeur El-Hakim, 29 ans, que les médias locaux présentent comme un salafiste franco-tunisien.

Celui-ci a vécu dans le XIXe arrondissement de Paris à la fin des années 90. Il a ensuite pris la direction de l’Irak, pour combattre l’armée américaine en 2003, avec son frère, Redouane, tué quelques mois plus tard au cours d’un bombardement.

A l’époque, le visage de Boubakeur apparaît dans un reportage d’« Envoyé Spécial », au moment de la diffusion d’un document audio, où l’on peut entendre l’un des frères El-Hakim (à partir de 2’01’’) – sans pouvoir dire lequel.

En février 2005, il était décrit par Libération comme ayant fait partie d’« un groupe de jeunes du XIXe très engagés et virulents qui lancent des pierres sur les McDo, brûlent des drapeaux américains, et blackboulés d’une délégation à une autre, rejetés de partout ».

Brahmi et Belaïd abattus par la même arme

Le nom de Boubakeur El-Hakim, condamné à sept ans de prison en 2008 en France et bien connu des Renseignements généraux, a été cité dans les médias tunisiens au printemps dernier : il aurait fait partie du groupe terroriste retranché à Jebel Chaambi, dans la région de Kasserine (ouest du pays).

Capture d’écran du portrait de Boubakeur El-Hakim sur Tunisia 1 (Via @IDreamOfTunisi2 sur Twitter)

Le site d’informations tunisien Kapitalis explique qu’il a été aperçu dans une maison de la cité El-Ghazala – pas loin de l’endroit où a été abattu Mohamed Brahmi –, perquisitionnée par les forces de sécurité il y a deux semaines et dans laquelle ont été retrouvées des armes et des munitions. Néanmoins, elles n’avaient pas pu mettre la main sur lui.

Jeudi soir, Moncef Marzouki, le président intérimaire de la Tunisie, avait déclaré que les autorités savaient qui étaient les commanditaires des assassinats de Mohamed Brahmi et de Chokri Belaïd, une autre figure de la gauche tunisienne tuée en février dernier dans des circonstances similaires à Tunis.

Selon le ministère de l’Intérieur tunisien, ils ont été abattus par la même arme.

Assassinat de Brahmi en Tunisie : le suspect numéro un connu en France | Rue89


Tunesien, Mord an Brahmi: Killer ein polizeilich bekannter Franzose tunesischer Abstammung?

Laut tunesischer Übergangsregierung ist der Mörder von Mohamed Brahmi und auch von Chokri Belaid namentlich bekannt, er wird derzeit in Tunis gesucht: Boubaker Al-Hakim ist in einem Vorort von Paris geboren und aufgewachsen. Zunächst mit NGOs, dann mit Dschihadisten soll er versucht haben, im Irak-Krieg mitzukämpfen. Er wurde im syrisch-irakischen Grenzgebiet festgenommen, 2005 nach Paris ausgeliefert und 2008 wegen Rekrutierung von Dschihadisten für den Irak-Krieg zu sieben Jahren Haft verurteilt. Warum und unter welchen Bedingungen er vorzeitig freikam und nach Tunesien reisen konnte, ist derzeit unbekannt. In Tunesien wird er mit allen angeblichen oder tatsächlichen Terrorismus-Geschehnissen der letzten Monate in Verbindung gebracht. Das Internet-Portal Nawaat stellt die Infos zur Person zusammen, siehe unten. Über Hintergründe und Auftraggeber der Morde ist offiziell noch nichts bekannt. Was das internationale Szenario angeht, so wird in den aktuellen tunesischen Medienmeldungen deutlich, dass die USA spätestens im September 2012 auf die französische Frontbildung gegen die tunesische Übergangsregierung eingeschwenkt sind.

(hd)


Qui est Boubaker Al-Hakim, tueur présumé de Mohamed Brahmi ?

http://nawaat.org/portail/2013/07/26

Jihadiste en Irak, impliqué dans les événements du Mont Chaambi et dans l’affaire du dépôt d’armes de Mnihla, suspect d’avoir participé à l’assassinat de Chokri Belaïd… Boubaker Al-Hakim, que le ministère de l’Intérieur a présenté aujourd’hui 26 juillet comme le tueur de Mohamed Brahmi, est depuis longtemps connu des services de police français et tunisiens.

Il est le principal suspect de l’assassinat de Mohamed Brahmi. C’est lui qui, hier à midi, aurait tiré sur Brahmi à 14 reprises avec une arme automatique de calibre 9 mm, avant de prendre la fuite à moto. La même arme qui avait été utilisée pour tuer Chokri Belaïd le 6 février.
Il est d’ailleurs également mis en cause dans l’assassinat de Chokri Belaïd, puisqu’il serait lié au tueur présumé, Kamel Gadhguadhi.
Mais si le nom de Boubaker Al-Hakim n’a été révélé qu’aujourd’hui 26 juillet lors d’une conférence de presse tenue par le ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou, l’homme n’est pas un inconnu.
Âgé de 30 ans et qualifié par le ministère d’ « élément salafiste extrémiste », ce Franco-Tunisien était déjà recherché en Tunisie, suspecté d’être impliqué dans la contrebande d’armes venant de Libye (son nom est cité dans l’affaire du dépôt d’armes de Mnihla). Il y a quelques jours, la police avait même tenté de l’arrêter à son domicile de la Cité La Gazelle, non loin de celui de Brahmi. Mais Al-Hakim avait pu s’enfuir, ne laissant derrière que lui quelques armes.
Le nom de Boubaker Al-Hakim se trouve également dans la liste des personnes recherchées dans les événements du Mont Chaambi, dévoilée fin mai par le ministère de l’Intérieur.

Du 19e arrondissement de Paris au jihad en Irak
Mais Boubaker Al-Hakim, né à Paris de parents tunisiens, est surtout connu pour son passé de jihadiste en Irak, qui lui a valu d’être condamné en France, en 2008, à une peine de 7 ans de prison ferme, avec une période de sûreté des deux tiers. Il organisait en effet, depuis 2004, la filière de recrutement et d’envoi de combattants djihadistes en Irak.
Son parcours est semblable à celui de beaucoup d’autres jeunes engagés dans ce que l’on appelait alors la « filière irakienne ». Al-Hakim vit dans un HLM du 19e arrondissement de Paris avec sa mère, ses deux frères et ses deux sœurs. Échec scolaire, difficultés économiques, sentiment de marginalisation… À l’âge de 17 ans, il commence à fréquenter la mosquée de son quartier, puis s’intéresse à l’islamisme. À 18 ans, il se rend en Syrie pour étudier l’islam et améliorer sa connaissance de l’arabe. Nous sommes en 2002. Al-Hakim revient en France quelques mois plus tard. Il porte désormais la barbe et le « qamis ».
En 2003, Al-Hakim et d’autres jeunes islamistes du quartier des Buttes-Chaumont se font particulièrement remarquer lors des manifestations contre la guerre en Irak. C’est là qu’il est repéré par les services de renseignement français.
Al-Hakim retourne ensuite en Syrie, d’où il part pour l’Irak au moment de la chute du régime de Saddam Hussein, invoquant des « raisons humanitaires » à son voyage. Il travaille en effet à l’époque comme traducteur pour des journalistes et des ONG françaises présents sur place.
De retour en France, il se marie et devient père d’une petite fille, puis part une troisième fois pour la Syrie, d’où il compte se rendre en Irak. Il convaint alors son frère Redouane de le suivre. Ce dernier deviendra d’ailleurs, en juillet 2004, le premier jihadiste français à être tué en Irak.
Al-Hakim, lui, n’a jamais atteint l’Irak. Il est arrêté à la frontière syro-irakienne alors qu’il tente de passer sans passeport. Il passe une année dans les geôles syriennes, avant d’être extradé vers la France en janvier 2005. Il a alors 21 ans.
Mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », il est placé sous mandat de dépôt avant d’être jugé puis condamné en 2008.
Quant à la suite de l’histoire, elle est aujourd’hui encore inconnue. Reste à savoir quand Boubaker Al-Hakim a été libéré, et quand et dans quelles conditions il s’est rendu en Tunisie.

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