07. August 2013 · Kommentare deaktiviert für Tunesien: Algerisch-tunesische Zusammenarbeit beim Antiterrorismus · Kategorien: Algerien, Tunesien · Tags: , ,

Face à un défi terroriste commun, Alger et Tunis « actualisent » leur coopération

Face à une ébauche de terrorisme algéro-tunisien, Alger et Tunis actualisent une coopération sécuritaire qui « n’est pas un projet mais une réalité », a déclaré aujourd’hui à Alger le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci.

« Nous avons simplement convenu d’actualiser les démarches opérationnelles de cette coopération pour la rendre compatible avec la nature et l’ampleur du risque qui est apparu depuis ces derniers temps », a indiqué Mourad Medelci lors du point presse tenu avec son homologue tunisien, Othman Jarandi qui effectue une visite de travail de deux jours en Algérie. Sans donner les détails de cette « actualisation ». « Ne vous attendez pas à ce que l’on vous dise ici qu’elle est la stratégie opérationnelle et qu’elle est la couleur des treillis », a-t-il répondu à une question de journaliste sur la « nature concrète de cette coopération ».

« Lorsqu’on parle de coopération sécuritaire on ne parle pas d’avenir », a précisé Mourad Medelci, rappelant que cette « coopération est déjà concrétisée depuis plusieurs mois ». Les discussions entre les deux ministres ont donc porté sur l’adaptation de cette coopération « aux événements récents », à savoir l’attaque meurtrière le 25 juillet de huit militaires tunisiens au mont Chaambi par un groupe terroriste.

Riposte concertée

La coopération est d’autant plus effective que le terrorisme ne se soucie pas des frontières. Certains évoquaient même des groupes djihadistes mixtes tentant de créer un maquis durable dans la région du mont Chaambi, à la frontière algéro-tunisienne. Le ministre tunisien de l’intérieur Lotfi Ben Jeddou l’a évoqué ouvertement, le 3 août dernier dans un entretien au site Kalima Tunisie.

« Il y a une coopération étroite avec l’Algérie », a-t-il indiqué et on s’est entendu pour « transmettre rapidement les informations dans les zones frontalières ». « Le scénario actuel en Tunisie ressemble à ce qui s’est passé en Algérie car la moitié du groupe qui se trouve dans le mont Chaambi est composée d’Algériens qui ont rejoint des Tunisiens recherchés affilés  à Katibat [bataillon] Oqba Ibn Nafaa ». Le défi sécuritaire est bien commun et une riposte concertée se met en place pour empêcher que la zone frontalière ne devienne un vivier du terrorisme.

Le ministre tunisien a par ailleurs condamné, au cours de son allocution, la position de certains médias tunisiens qui avaient accusé l’Algérie d’être responsable de l’attaque au mont Chaâmbi.

Vers une coopération multilatérale avec la Libye

Fidèle à la doctrine de « non-ingérence », le ministre algérien des Affaires étrangères a rappelé que si l’Algérie s’engageait à renforcer la coopération sécuritaire à la frontière algéro-tunisienne,  « l’intervention directe dans un pays voisin » constituait une « ligne rouge » à ne pas dépasser.

De son côté Othman Jarandi a indiqué que les deux pays « ont décidé de renforcer les discussions et la coordination avec la Libye ». Cette nouvelle stratégie multilatérale a été évoquée avec le Premier ministre libyen Omar Zidane lors de sa visite hier à Alger a révélé Mourad Medelci qui a par ailleurs annoncé la visite du Premier ministre Abdelmalek Sellal à Tripoli, prochainement, sans donner de date.

« La Tunisie n’est pas l’Egypte »

 Interrogé sur les capacités de déstabilisation politique des islamistes, suite au récent assassinat de l’opposant politique Mohamed Brahmi, le ministre tunisien, Othman Jarandi, a répondu que « la situation en Tunisie est différente de celle de l’Egypte car en Tunisie, le processus démocratique est engagé, les partis travaillent en coordination dans le cadre de la troïka et nous avons un conseil constitutionnel qui prépare la nouvelle loi fondamentale du pays ».

Enfin, sur le terrain économique, le ministre algérien a « encouragé les Algériens » à passer leurs vacances en Tunisie. Le secteur du tourisme qui représente une manne financière importante pour le pays est menacé par l’escalade   de violences de ces dernières semaines.

L’Algérie et la Tunisie décident de renforcer leur coopération sécuritaire

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le 07.08.13 | 15h37 Réagissez

L’Algérie et la Tunisie ont décidé de renforcer leur coopération bilatérale, notamment dans le domaine sécuritaire, à l’occasion de la visite, mardi et mercredi à Alger, du ministre tunisien des  Affaires étrangères, Othmane Jarandi.

Un accord sur la „consolidation de la concertation et la coordination bilatérale“ et la mise au point de stratégies pour „examiner la situation sécuritaire  au niveau bilatéral et maghrébin“ a en effet sanctionné l’entretien entre M.  Jarandi et son homologue algérien, Mourad Medelci. La coopération sécuritaire algéro-tunisienne est „réelle“, mais il est  nécessaire pour „déployer davantage d’efforts afin de garantir la stabilité  de la région“, a indiqué M. Medelci à l’issue de cet entretien avec le chef  de la diplomatie tunisienne arrivé mardi à Alger à la tête d’une importante  délégation.

De son côté, le ministre tunisien a annoncé la décision de son  pays de déclarer une zone militaire dans le sud tunisien pour „surveiller  et mettre un terme à la prolifération illégale d’armes“, précisant que son pays  „travaillera en collaboration avec l’Algérie à cet effet“.

La Tunisie compte profiter de l’expérience de l’Algérie en matière de  lutte antiterroriste, d’où cette importante délégation sécuritaire reçue mardi  par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. Tout en affichant la disponibilité de l’Algérie à aider son voisin dans  cette entreprise, M. Medelci a précisé que cette coopération sécuritaire  avait „des objectifs précis“ mais aussi des „lignes rouges à prendre en considération“,  allusion au respect par l’Algérie du principe de non ingérence dans les affaires  internes des Etats, „même s’il s’agit de pays voisins et frère“.

Par ailleurs, M. Jarandi, qui a été reçu mercredi par le Premier ministre  Abdelmadek Sellal, a tenu à réitérer l’attachement des deux pays à la  préservation de leur relations traditionnelles.

A ce titre, il a saisi l’occasion pour dénoncer „les allégations contre  l’Algérie diffusées par certains médias“ en Tunisie qui avaient imputé à  l’Algérie la responsabilité de la détérioration de la situation  sécuritaire en Tunisie.  „Nous avons réfuté officiellement (ces allégations) et nous sommes  déterminés à préserver ces relations que certains veulent compromettre“, a affirmé le ministre tunisien.

L’Algérie condamne „fermement“ les allégations „scandaleusement  mensongères“ rapportées par certains cercles en Tunisie, à travers des télévisions  et sites électroniques, qui la mettent en cause dans la détérioration de la  situation sécuritaire dans ce pays, avait indiqué le 1er août dernier le ministère  des Affaires étrangères.

APS

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