Neues Grenzregime

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Après que l’Algérie eut empêché son occupation par les Américains

La base militaire de Tessalit (nord du Mali) convoitée par la France

Après les Etats-Unis d’Amérique, la France s’intéresse à l’installation de ses troupes dans la base aérienne militaire de Tessalit, au nord du Mali, non loin des frontières avec l’Algérie.

Il s’agit d’une base militaire malienne abandonnée depuis plusieurs années, qui avait déjà intéressé les Américains et qui est, aujourd’hui, convoitée par les Français. Cette base peut permettre le décollage et l’atterrissage d’avions de combat.

L’ex-président malien, Amadou Toumani Touré, (ATT) avait lancé un appel d’offres international pour la «location» de cette base militaire aérienne.

Les Etats-Unis avaient, selon des sources locales maliennes, exprimé leur intérêt et proposé de louer cet aéroport. Liamine Zeroual avait, du temps où il était président, proposé à ATT de lui verser la somme d’argent équivalent au prix de la location de cet aéroport, en contrepartie de l’abandon de l’idée de la location de celui-ci.

Ainsi, Liamine Zeroual avait réussi à empêcher l’installation d’une base américaine près des frontières algériennes.
L’histoire de cette base militaire malienne refait surface et cette fois-ci ce sont les Français qui veulent s’y installer qui a déjà une unité des forces spéciales du COS à Tessalit, dans l’Adrar des Iforas, et cela dans le but de lutter contre le terrorisme et le trafic de stupéfiants, selon des sources locales.

Il a été également procédé à la remise en état de la piste d’atterrissage de l’aéroport local par les sapeurs du 17e Régiment du génie parachutiste (RGP), avaient annoncé des militaires français.

Des titres de la presse malienne abordent, cette fois, annonçant que cette base est en négociation pour conclure un accord de coopération militaire entre le Mali et la France.

Selon certaines sources, il semble que c’est le contenu de ce document qui bloque sa finalisation. Bamako et Paris ne seraient, selon des médias maliens, pas arrivés à trouver un terrain d’entente, ce qui explique le «retard» mis dans la signature de l’accord militaire entre les deux parties.

Même si ce fait semble avoir été rejeté par Bamako, Paris continue de miser sur une base permanente notamment à Tessalit. Ainsi, pour mieux expliquer les intentions des autorités françaises, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pourrait effectuer un déplacement à Bamako le 16 juillet.

Lorsqu’il détenait le portefeuille de la défense et des anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga avait indiqué que le document de l’accord militaire entre la France et le Mali serait signé avant la fin du mois de mai dernier.

Il avait soutenu que c’est le renouvellement d’un accord que le Mali a déjà signé avec la France en 1985 sous le règne du président Moussa Traoré, précise un média malien.

Réagissant sur le même sujet, lors de son séjour effectué récemment en 3e région, le Premier ministre malien avait déclaré que cet accord, hormis qu’il est une reconnaissance des efforts déployés par la France pour sauver notre pays, vise aussi à conférer un cadre juridique à la présence militaire française au Mali.

Mais Moussa Mara insiste qu’il ne s’agit nullement de céder une quelconque base militaire malienne aux soldats français, rejetant par la même occasion les allégations selon lesquelles ceux Bamako serait sur le point de laisser la base militaire de Tessalit aux Français, écrit un journal électronique malien.

Moussa Mara avait promis que ce document serait soumis à l’approbation de l’Assemblée nationale avant sa signature. Il avait clarifié qu’il ne s’agit pas d’un accord de défense mais plutôt d’un accord de coopération militaire, ajoute ce média.

Mounir Abi