26. Februar 2014 · Kommentare deaktiviert für Ceuta EU-Zaun – Tödliche Schüsse Guardia Civil: Migreurop Zivilkläger · Kategorien: Marokko, Spanien

[spanisch unten]

[FR] http://www.migreurop.org/article2481.html

 Communiqué de presse

Les associations espagnoles de Migreurop se constituent partie civile quant aux évènements de Ceuta

Les organisations espagnoles membres du réseau Migreurop, ont comparu le 25 février au tribunal n°6 de Ceuta, à l’audience préliminaire relative aux évènements du 6 février dernier pour se constituer partie civile [1], afin de faire établir toutes les responsabilités dans cette affaire.

Ce jour-là, 300 personnes d’origine subsaharienne ont tenté d’accéder au territoire espagnol via la barrière-frontière qui empêche l’accès à la ville de Ceuta. Face à la police marocaine et la Guardia Civil espagnole qui les repoussaient, nombre d’entre elles se sont alors jetées à l’eau pour atteindre la plage du Tarajal, en territoire espagnol. La Guardia Civil a alors essayé de les en empêcher en tirant balles en caoutchouc et fumigènes. Au moins 15 personnes sont mortes noyées, d’autres ont été blessées et d’autres encore ont disparu. 23 d’entre elles sont arrivées sur le territoire espagnol mais ont été expulsées vers le territoire marocain de façon expéditive par la Guardia Civil.

Pour le réseau Migreurop, ces faits pourraient constituer une violation de la réglementation espagnole, ainsi que des traités internationaux ratifiés par l’Espagne, qui prévoient l’obligation de garantir le droit à la vie, le principe de non-refoulement vers des pays où l’on pourrait être victime de persécutions ou de traitements inhumains ou dégradants, et l’obligation de faciliter l’accès à une procédure équitable et à un recours effectif.

Ces droits sont inscrits, entre autres, dans le Code Pénal espagnol, la loi sur l’immigration espagnole, la Convention européenne des droits de l’homme, la Convention de Genève, la Charte européenne des droits fondamentaux et dans les conventions internationales sur le sauvetage en mer.

C’est pourquoi, au regard de leur mission statutaire et de leur rôle social en tant qu’organisations défenseures des droits de l’Homme et du droit d’asile, les organisations signataires de ce communiqué, membres du réseau euro-africain Migreurop, se sont constituées partie civile pour faire établir toutes les responsabilités dans cette affaire.

Les images de gardes civils tirant sur des personnes en danger qui tentaient de parvenir à la nage jusqu’à la plage et leur expulsion immédiate, et sans aucune formalité vers le Maroc – confirmée par le propre ministre de l’Intérieur en session parlementaire – prouvent l’existence de pratiques, que nous sommes nombreux à dénoncer depuis des années.

Aussi, les organisations membres, ont-elles envoyé des courriers sollicitant une réunion d’urgence avec le ministère de l’Intérieur espagnol et l’ambassadeur du Maroc en Espagne. Ceci, afin de connaitre la version officielle des faits et les éventuelles images enregistrées sur le territoire de ces évènements et afin de transmettre notre demande pour que les forces de sécurité de l’État espagnol cessent ces pratiques.

Enfin, nous signalons que les organisations espagnoles membres de Migreurop entreprendront les actions nécessaires, au niveau espagnol et européen, pour que ne prospère l’annonce faite par le gouvernement espagnol de procéder à la modification de la loi sur l’immigration pour tenter de légitimer ce qui est aujourd’hui illégal.

Face à la gravité des faits, nous avons le devoir de défendre et de veiller au respect des droits humains et d’être la voix de ceux qui, malheureusement, après la tragédie de Ceuta, ne peuvent plus se défendre.
Migreurop demande ainsi une refonte des politiques migratoires de l’Union européenne, à l’origine de ces évènements, et qui ont démontré remplir d’autres fins que les objectifs affichés.

Le 26/02/2014

Les organisations de réseau Migreurop en Espagne : Andalucía Acoge / Asociación Pro Derechos Humanos de Andalucía / Comisión Española de Ayuda al Refugiado / ELIN / Federación estatal de asociaciones de SOS Racismo


Notes

[1] Ce procédé se nomme « Acusación popular » : en droit espagnol, cela permet à un particulier ou à une organisation non-impliquée ni victime dans une affaire de saisir la justice (Article 125 de la Constitution espagnole en vigueur)

MIGREUROP ejerce la acusación popular por los sucesos de Ceuta

Las organizaciones que en España forman parte de la red MIGREUROP, se han personado el pasado día 25 de febrero, en las diligencias abiertas en el juzgado nº 6 de Ceuta, por los sucesos acaecidos el pasado 6 de febrero ejerciendo la acción popular, de cara a que se depuren judicialmente las correspondientes responsabilidades.

Ese día, 300 personas de origen subsahariano trataron de acceder a territorio español a través de la valla que impide el acceso a la ciudad de Ceuta. Ante el rechazo de la policía marroquí y de la Guardia Civil, muchas de ellas se lanzaron al mar para alcanzar la playa del Tarajal, en territorio español. La Guardia Civil trató de impedirlo utilizando para ello pelotas de gomas, disparos de fogueo y botes de humo. Al menos 15 personas murieron ahogadas, otras permanecen desaparecidas y otras más resultaron heridas. 23 de ellas llegaron a territorio español, siendo expulsadas de forma expeditiva por la Guardia Civil a territorio marroquí.

Estos hechos, para la red Migreurop, pueden suponer la violación tanto de la normativa española como de los tratados internacionales suscritos por España que contemplan la obligatoriedad de garantizar el derecho a la vida, el principio de no devolución a países donde puedan ser víctimas de persecución o de tratos inhumanos o degradantes y a facilitar el acceso a un procedimiento legal y a un recurso efectivo. Estos derechos están recogidos, entre otros, en el Código Penal, la legislación de extranjería, Convenio Europeo de Derechos Humanos, Convención de Ginebra, Carta Europea de Derechos Fundamentales, y convenios internacionales sobre salvamento marítimo.

Por todo ello, las organizaciones abajo firmantes, miembros de la red euro-africana MIGREUROP, teniendo en cuenta su mandato estatutario y su papel social como organizaciones defensoras de los derechos humanos y del derecho de asilo, han ejercido la acción popular de cara a que se depuren las correspondientes responsabilidades.

Las imágenes de guardias civiles disparando contra personas en peligro que trataban de llegar a nado a la playa, y su expulsión inmediata y sin mediar trámite alguno a Marruecos, actuación que ha sido avalada incluso por el ministro del Interior en sede parlamentaria, evidencia la existencia de prácticas que numerosas entidades venimos denunciando desde hace años.

Asimismo, las entidades miembros, han dirigido sendas cartas solicitando una reunión urgente con el Ministerio de Interior del Gobierno de España, así como al embajador de Marruecos en España, de cara a solicitar la versión oficial, así como posibles imágenes grabadas sobre este hecho desde dicho territorio, y trasladarles nuestras demandas de un cese de estas prácticas por parte de las fuerzas de seguridad del Estado.

Finalmente, señalar que las organizaciones españolas pertenecientes a MIGREUROP ejercerán las acciones, a nivel español y europeo, que sean precisas para evitar que se haga realidad el anuncio del gobierno español de modificar la ley de extranjería para tratar de legitimar lo que es ilegal. Ante la gravedad de los hechos, tenemos el deber de defender y velar por el respeto de los derechos humanos y ser la voz de los que, desgraciadamente, tras la tragedia de Ceuta ya no pueden defenderse.

Migreurop reclama asimismo un replanteamiento de las políticas migratorias de la UE, que están en el origen de estos acontecimientos, y que han mostrado no servir para lo que dicen pretender.

 

Migreurop

Entidades de la red Migreurop en España: Andalucía Acoge / Asociación Pro Derechos Humanos de Andalucía / Comisión Española de Ayuda al Refugiado / ELIN / Federación estatal de asociaciones de SOS Racismo

CearApdhaSos
Andalucía Acoge
Elín

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  • Peio Aierbe Federación SOS Racismo Teléfono 647 576 799
  • Mikel Araguás Andalucía Acoge Teléfono 610 265 512
  • Estrella Galan CEAR Teléfono 649 245 210
  • Paula Domingo Asociación Elín Teléfono 686 774 708

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