24. Februar 2014 · Kommentare deaktiviert für Calais: Faschistische Attacken · Kategorien: Frankreich

[In French below]

A group of people living inside a squatted farmhouse in Calogne, on the outskirts of Calais, have been under attack for several days by a gang of fascists at times numbering up to 80.

The gang „Sauvons Calais“ („Save Calais“) is an anti-immigrant group led by overt fascists including the swastika-tattooed spokesman Kevin Reche. As the fascists throw rocks and molotovs, and attack the house with sledgehammers, the police have watched laughing. The people living inside the farmhouse are doing their best to hold up as the attacks escalate, and not give in to fascist violence. But they need much more support. They have written two letters in the last two days explaining their situation.

PLEASE SPREAD AND PLEASE TRANSLATE.

Also see here for more info, and an urgent call-out for support.
http://indymedia.org.uk/en/2014/02/515552.htm

If you can’t get to Calais, there are also some things you can do to help online.

LATEST COMMUNIQUE 2: SUNDAY 23/4
Les nouvelles du Samedi des habitants et habitantes au 122 rue Émile Dumont à Coulogne
Nous nous adressons de nouveau à vous pour vous faire part des dernières nouvelles du front. Un nouveau stade de violence vient d’être franchi par nos agresseurs. Le samedi 22, nous avons subi des jets de pierre intensifs de deux heures de l’après-midi à minuit et demi où ces derniers ont diminué. Aux alentours de 16h30, un homme qui avait menacé de tuer des migrants et de les jeter dans le canal sur la page Facebook de « Sauvons Calais »a jeté une pierre, à 6 mètres de distance, sur la nuque d’un ami qui était sorti plus tôt dans l’après-midi parler avec quelques voisins. Lorsque nous sommes sortis manger dans le jardin, nous avons essuyer une pluie d’une vingtaine de pierres en seulement quelques secondes. De nombreuses attaques sur le toit et les fenêtre ont eu lieu, et la foule criait son contentement à chaque fois qu’un caillou atteignait sa cible. Durant l’attaque la plus violente de jets de pierre, le collectif sauvons calais a publiquement tenu un buffet avec nourriture et café, entre 18 heures et 00h00. Des rayons lasers, qui, dans ce contexte, peuvent être considérés par la loi comme des « armes par destination », ont également été utilisés contre les caméras mais aussi pointés directement dans les yeux des habitants et habitantes. Les protestataires ont été, à leur maximum, approximativement 80 personnes (aux alentours de 22h30), et les derniers membres du rassemblement sont partis aux environs d’une heure du matin.
Pendant toute cette après-midi et jusqu’aux alentours d’une heure, la police (police nationale et la brigade anti-criminelle) était présente sur les lieux, ses effectifs atteignant au maximum 8 personnes. Ils se sont fait remarqués par leur passivité, n’intervenant en tout et pour tout que deux fois. La première, lorsque notre ami s’est pris une pierre sur la nuque devant leurs yeux, ils l’ont emmené dans la voiture de police et l’ont gardé au moins une minute, en le laissant repartir ensuite. Une autre action d’éclat a eu lieu lorsque un homme ivre est arrivé avec un paquet de fusées de feux d’artifice, et que les policiers lui en ont confisqué une partie et l’ont laissé s’approcher de la maison avec le reste de son matériel. En contrepartie, ils sont allés jusqu’à raccrocher la bannière que les protestataires avaient posé sur les grilles à leur place, et certains d’entre eux ont même rit avec nos assaillants quand ils manifestaient leur joie lorsque les pierres atteignaient leur cible. Ils ont également laissé nos agresseurs venir jusqu’aux grilles tandis qu’ils se tenaient en retrait, un mètre derrière. La police est partie quelques minutes après les derniers protestataires, et, cinq minutes plus tard, une camionnette-remorque blanche s’est garée au croisement de la rue Aristide Brillant et de la rue des Hauts-champs. Deux hommes en sont sortis et ont marché en notre direction, ils sont partis, la police est repassée brièvement en voiture devant la maison et est repartie. Les deux hommes sont ensuite revenus avec, dans la main, deux bouteilles de bières 33, les ont allumé devant l’arrêt de bus et ont jeté l’un de ces cocktails Molotov sur le toit. Il n’a heureusement pas brûlé, mais ils en ont jeté un autre qui a rebondit sur le panneau de bus et s’est écrasé dans le jardin de notre maison où il a brûlé. Nous avons appelé la police pour témoigner de l’agression, ils ont refusé de nous écouter et ont seulement demander nos identités. Lorsque l’un d’entre nous leur a expliqué qu’il pouvait leur raconter ce qu’il s’était passé, qu’il pouvait décrire la voiture et les deux hommes, mais souhaitait rester anonyme, la police est partie. L’un d’entre nous est sorti dans le jardin pour trouver les débris du cocktail Molotov, une voiture de police est repassée devant la maison à ce moment là, il a tenté de leur montrer les preuves, mais ces derniers se sont contentés de pointer leurs lampes dans ses yeux et sont partis à nouveau, refusant à nouveau de prendre en compte les preuves d’une agression attestée. Nous attendons avec beaucoup d’appréhension les jours suivants, après le Molotov, quelle est la prochaine étape ?

COMMUNIQUE 1 : SATURDAY 22/4
Communiqué des habitantes et habitants sous attaque au 122 rue Émile Dumont à Coulogne

Nous sommes les habitants et habitantes de la maison au 122 rue Émile Dumont à Coulogne qui fait tant parler d’elle, malgré elle. Nous nous adressons à vous parce-que nous craignons pour notre intégrité psychologique, physique, et pour l’avenir de notre nouvelle ville. Depuis presque une semaine maintenant, notre maison est le théâtre d’un déversement de violence et de haine qui déferle en toute impunité. Contrairement à d’autres citoyens qui bénéficient du droit au respect de la privé, nous sommes aujourd’hui contraint de communiquer sur notre vie personnelle. Nous sommes un couple d’européens sans abris, et nous souhaitons rendre publique l’extrême dangerosité de la situation dont nous sommes victimes actuellement.
Nous avons emménagé dans cette ancienne ferme le lundi 10 février, la police a réalisé notre présence le samedi et a tenté de contacter le propriétaire du lieu (le bailleur Cottage de Flandres qui a racheté la propriété à la commune de Coulogne), considérant que s’ils réussissaient à le joindre dans les 48 heures ils pourraient nous expulser, au motif de flagrance, sans passer par les tribunaux. La manipulation et la désinformation sur la situation de notre maison a commencé dès ce moment, puisque les autorités ont pris en considération la présence des habitants à partir du moment où il les ont vu, alors que ces derniers pouvaient prouver qu’ils étaient là depuis plusieurs jours déjà. Malgré cette volonté de détourner les procédures judiciaires, ils n’ont pas réussi à contacter le propriétaire et ont donc été contraints d’engager une procédure en justice devant le tribunal d’instance.
Dès samedi, nous avons entendu les premiers propos agressifs émanant de deux voisins qui ont menacé de brûler la maison, nous regardant en jouant avec une masse. Ils ont ensuite contacté (ou font partis) du collectif « Sauvons Calais », pour les mettre au courant de l’existence de notre habitation, et tout a commencé… Rappelons que ce collectif, qui s’exprime notamment au travers d’une page facebook et de l’organisation de manifestations anti-immigration à Calais, a été créé suite à l’appel à la délation rédigé par la maire de Calais, Natacha Bouchard, pour « sauver » Calais, de l‘ « invasion » des migrants, des no-border, de la préférence étrangère, des squats…Les membres de ce collectif ont activement propagé des rumeurs sur qui nous étions et pourquoi nous étions dans cette maison, les ont rendu publique sur facebook sans posséder aucune preuve de ce qu’ils avançaient, ont déchaîné les passions, s’imposant par la violence pour nous contraindre à quitter notre habitation.
Dimanche soir, une voiture avec à son bord un administrateur et porte parole du collectif « Sauvons Calais », Kevin Rêche, s’est arrêtée, et ses occupants ont brandi un drapeau français et ont mis de la musique. Lundi, ces personnes sont revenues dans l’après-midi avec d’autres individus réclamant notre expulsion, sous le regard des forces de police, et un appel à se rassembler devant chez nous le lendemain aux alentours de 14h00 à été posté sur la page facebook de « Sauvons Calais ». Mardi, aux alentours de 6h30, trois individus coiffés de perruques ont pénétré par effraction dans la cour de la maison, cassé la vitre de la porte d’entrée et les volets de la fenêtre de la façade côté rue, essayé de forcer la porte arrière tout en proférant des menaces de mort : « si on rentre on vous viole et on vous tue », « salope, je vais te pénétrer ! ». La police est arrivée 15 minutes après que nous les ayons appelé et ont arrêté deux de nos agresseurs. Nous nous sommes rendus au commissariat de Calais pour déposer plainte et ils ont refusé de la recevoir. Ils nous ont de surcroît intimidé en appelant quatre autres policiers pour nous faire comprendre qu’il n’était pas possible pour nous de bénéficier de ce droit (rappelons qu’il est illégale de refuser d’enregistrer une plainte, surtout lorsque la victime emmène avec elle des preuves permettant d’identifier les auteurs des dégradations survenues à son domicile).
Les rassemblement se sont intensifiés les jours suivants et ont grossi en nombre (50-60 personnes) et en durée, s’accompagnant d’insultes, de menaces de mort, de jets de pierre, particulièrement en fin de soirée. En l’absence d’une quelconque mesure (pas d’arrestation, pas de contrôle d’identité) prise par les forces de l’ordre pourtant présentes sur les lieux une partie de la journée et de la soirée et contraintes de venir suite à nos appels incessants, les jets de projectiles (pierres et billes de plombs) se sont intensifiés. Jeudi soir, aux alentours de 22h30, ils ont proliféré, sous la présence passive de seulement trois agents de police, laissant le toit percé de nombreux et larges trous, et une blessée suite à une chute de tuile sur son épaule. Ce n’est qu’après de nombreux coups de fils que la police s’est résignée à envoyer du renfort, minimisant l’importance des dégradations et du danger que nous encourions alors que 50 à 60 personnes nous assiégeaient et détruisaient notre maison. Nous avons également passé le vendredi sous les jets de pierre, perpétrés notamment au cours du « sit-in » appelé par « Sauvons Calais » à 14 heures auquel a répondu une soixantaine de personnes. Effrayés par cette présence massive et ces jets de pierres et de plombs qui n’en finissaient pas malgré la présence policière, nous avons appelé des amis en soutien qui sont d’ailleurs venus avec l’une des habitantes du lieu qui tentait de rentrer chez elle après avoir miraculeusement réussi à sortir. Nos amis nous ont rapporté que les gens présents au rassemblement, dont des membres bien connus de « Sauvons Calais », les ont insulté : « grosse pute », « salope », « nique ta mère », « noir gueule », menacés de mort dans « les chambres à gaz », de « brûler la maison avec les gens dedans », pointé un laser dans leurs yeux et lancé des pétards directement sur eux.
Malgré ces actions agressives, la police nationale qui se trouvait au milieu s’est montrée très inégale dans sa gestion de la situation, nous enjoignant de partir, exigeant de nous un recul, tandis qu’ils peinaient à prendre la moindre mesure restrictive à l’encontre des agresseurs qui ont pu continuer à les insulter et tenter de les attaquer (notamment en passant par derrière) à deux reprises et pendant deux heures. Le comportement de la police ce soir a été déplorable, des membres d’entre eux ayant affirmé qu‘ « il n’y avait pas de problèmes », que « personne n’était en danger » que c’était, somme toute, seulement « des jets de projectile sur une habitation qui va être détruite », et sont allés jusqu’à dénier l’existence même des jets de pierre alors que nos amis pouvaient clairement les entendre. Ils ont également reconnu que leurs « ordres n’étaient pas clair », et que la situation resterait certainement telle quelle jusqu’à lundi, personne n’étant autorisé à rentrer dans l’habitation, tolérant de fait l’instauration d’un état de siège des gens à l’intérieur.
Ainsi, la prolifération de la propagande diffusée par la page facebook de « Sauvons Calais » et leur présence active dans les rassemblements à Coulogne, combinée à l’absence de réaction des autorités et leur indécision, ont entraîné l’intensification de l’agressivité et du nombre des protestataires. Les commentaires injurieux, racistes, les incitations à la haine et au meurtre, les appels à brûler la maison et ses occupants et les appels aux armes n’ont cessé d’augmenter. Notons également que les administrateurs de la page facebook de « Sauvons Calais » peuvent filtrer les commentaires, et le font par ailleurs pour supprimer toute forme d’expression contradictoire, mais laissent se multiplier les incitations à la haine et à la violences raciale, qui constituent un crime puni par la loi et dont les auteurs pourraient être facilement inquiétés si la police s’en donnait la peine (vous pouvez trouver toutes les traces de ces exactions sur leur facebook et nous vous invitons à utiliser ces preuves pour dénoncer publiquement leur dangerosité et leur illégalité). Deux poids, deux mesures, lorsqu’une personne jette un chat contre un mur et poste la vidéo sur facebook, elle est retrouvée, arrêtée, emprisonnée, mais, lorsque des gens appellent à la haine raciale, à l’incendie criminelle et accompagnent leurs menaces d’agressions physique, ils ne font face à aucune conséquence.
Le collectif Sauvons Calais a activement manipulé la diffusion d’information sur la nature de notre maison, affirmant publiquement qu’il allait être envahit par des migrants, notamment les femmes et les enfants qui vivent au squat 51 boulevard Victor-Hugo et des « no border ». Cette maison n’est pas habitée par des migrants dans le passage, et un simple effort de logique l’explique. Quel intérêt pourrait-bien trouver la population migrante à vivre à Coulogne, loin des lieux de passage, du lieu de distribution alimentaire, et des espaces qui sont au cœur de leur vie sociale ? Cette propagande a pour unique objectif de manipuler les émotions et les peurs des gens afin de créer un climat conflictuel qui sert les intérêts politiques de ce collectif et de son discours xénophobe. Un des riverains à Coulogne a d’ailleurs déclaré à la presse qu’on lui avait annoncé la venue d’une « cinquantaine de migrants », mais que rien ne s’était passé. Ils ont, en tout cas, gagné la présence quotidienne d’une cinquantaine de français violents et agressifs. Soulignons également que, concernant le cas des femmes et des enfants de Victor-Hugo, les membres du collectif seraient bien avisés de demander au préfet quelques clarifications sur l’avenir de leur hébergement. Ils pourraient sans doute leur expliquer qu’il a discuté avec différents acteurs de la sphère associative et que des négociations sont en cours, et qu’il n’y aura pas d’expulsion de Victor-Hugo avant l’été…
Quant à la présence de personnes identifiées comme membres de « No Border », les labels ne nous importent pas, nous avons simplement sollicité l’aide d’individus qui avaient les ressources, l’envie et la disponibilité de nous soutenir dans notre démarche et notre lutte pour le droit au logement. Si nos soutiens sont à présent plus visibles, c’est simplement que notre isolement nous terrorise et que nous avons besoin d’aide pour pouvoir vivre tranquillement chez nous. L’habitante qui a mis son nom sur la maison a même rencontré une famille de Coulonnois expulsable au mois de mars, afin de les inviter à vivre avec elle. Maintenant, cet espoir de solidarité est également en péril, et ce à cause de ceux là mêmes qui prétendent lutter pour la tranquillité des Coulonnois…Tranquillité dont le prix à payer est la mise en danger d’autrui ! Cette jeune femme qui a élu son domicile dans la maison est d’ailleurs à la rue en ce moment e est condamnée à ne pas pouvoir entrer ou sortir librement de son domicile.
On cherche également à nous faire croire que tous ces gens qui se rassemblent pour exiger notre expulsion sont uniquement des Coulonnois et des riverains alors que, dans des commentaires postés sur la page de « sauvons calais », des Calaisiens déploraient l’absence des Coulonnois, peu nombreux dans ces rassemblements. De surcroît, nous avons pu voir sur leur page que les membres du collectif Sauvons Calais avaient déjà impulsé une dynamique similaire à celle à l’oeuvre à Coulogne avec ce qu’ils considéraient comme d’autres « squats de migrants », dont ils avaient indiqué l’adresse, et dont la fenêtre avait fini brisée.
Ce harcèlement et ces agressions doivent cesser à présent ! Pétrifié qu’il soit à l’idée de protéger publiquement un lieu qu’il considère comme un « squat illégal », le préfet se substitue à la justice, et, par calcul politique, privilégie la passivité. Étant le garant de l’ordre publique et du respect de la loi, il doit assumer pleinement son rôle, la tolérance de tels violations de la loi dans un état de droit est particulièrement préoccupante. Est-il vraiment viable de reculer devant des gens qui invoquent les chambres à gaz comme solution pour les habitants de la maison, appellent au viol des habitantes, causent des dégradations et troublent l’ordre publique ?
Il est temps d’enjoindre le préfet à prendre ses responsabilité pour ne pas laisser la peur et l’arbitraire régner. Il est temps d’interdire ces rassemblements destructeurs devant notre maison. Il est temps de dissoudre le collectif « Sauvons Calais ». Il est temps… avant qu’il ne soit trop tard. Nous appelons les Calaisiens et Calaisiennes, les Coulonnois et Coulonnoises à s’exprimer et à se mobiliser contre ces manifestations violentes et haineuses qui leur portent préjudice. Nous appelons toute organisation, média, collectif, personne à se mobiliser selon leurs compétences, leur champs d’actions et leurs choix stratégiques, pour que les auteurs de ces crimes soient contraints de faire face aux conséquences de leurs actions. Nous avons besoin de vous pour que cette situation qui nous concerne tous et toutes ne soit plus subie dans l’isolement. Nous vous invitons à vous rendre sur place selon vos disponibilités pour observer vous mêmes la situation, si vous êtes une personne isolée ou un groupe peu nombreux, il est préférable de nous joindre à ce numéro, étant donné l’atmosphère électrique : 06 05 89 52 01. Vous pouvez également envoyer un mail à cette adresse et nous essaierons au maximum de vous envoyer rapidement les preuves que nous avons accumuler :

emiledumont122@gmail.com

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