Assassinat de Kerroumi : Amnesty appelle les autorités algériennes à respecter les droits de l’accusé
Amnesty et la CIJ estiment que le procès de l’accusé dans l’assassinat de Ahmed Kerroumi, est entaché d’irrégularités.
Amnesty international et la Commission internationale des juristes (CIJ) s’inquiètent au sujet des conditions de déroulement du procès du jeune Mohamed Belbouri, l’unique accusé dans l’assassinat de l’activiste politique, Ahmed Kerroumi, en 2011à Oran. Dans une déclaration commune rendue publique, hier vendredi, les deux organisations ont appelé les autorités algériennes, à « garantir à la famille de Kerroumi le droit de connaître la vérité et de juger l’auteur de l’assassinat conformément au normes internationale d’équité des procès ».
Amnesty et la CIJ ont exprimé leurs doutes quant au respect de ces normes, notamment les droits de la défense et le droit de l’accusé d’être présumé innocent. La prochaine audience, selon le document, est prévue le 9 décembre prochain au tribunal correctionnel d’Oran.
Les deux organisations se sont dites en outre, préoccupées par les allégations selon lesquelles l’accusé Belbouri, âgé de 29 ans, aurait été torturé lors de son interrogatoire dans les établissements de police entre le 12 et 17 mai 2011, pour lui faire « avouer » le meurtre de Kerroumi.
Le secrétaire général de la CIJ, Wilder Tayler, a estimé que « les autorités algériennes doivent respecter et garantir le droit de Belbouri à un procès équitable devant un tribunal indépendant et impartial et en pleine conformité avec les normes internationales d’équité des procès ».
Mohamed Kerroumi, militant du MDS (Mouvement démocratique et social) a été assassiné en avril 2011 à Oran, peu de temps après sa rencontre avec le rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté d’expression, Frank La Rue..
Farouk Djouadi