04. August 2013 · Kommentare deaktiviert für Marokko: IWF zufrieden · Kategorien: Marokko · Tags:

Boualem Alami

Le FMI satisfait des réformes engagées par le Maroc “dans un contexte régional difficile“

Réforme draconiennes contre aide du FMI

Le Maroc est un bon élève et applique scrupuleusement les consignes du FMI en matière de réformes économiques. A un peu plus d’un mois d’une mission d’experts centrée sur l’évaluation des grands agrégats économiques du pays et la conduite de réformes urgentes pour lui accorder une aide de 6,2 milliards de dollars, le conseil d’administration du Fonds rend ses conclusions : le Maroc est sur la bonne voie.

Le rapport du Fonds relève ainsi que le Maroc, même dans la douleur, arrive à réduire ses dépenses de fonctionnement et de la caisse de compensation et améliorer les exportations. La récente et impopulaire hausse des prix des carburants a été également bien accueillie par le Fonds, la subvention des carburants représentant 86,3% des dépenses globales. Le soutien des prix des carburants en 2012 s’est établi 53,4 milliards de dirhams contre 51,8 mds de DH une année auparavant. Or, le FMi avait conditionné l’octroi des 6,2 mds de dollars au Maroc au titre de la ligne de précaution et de liquidité à la mise en place de la réforme de la caisse de compensation, celle du régime des retraites et la réduction du déficit budgétaire à moins de 5,5%. Sur un ton conciliant, le conseil d’administration du FMI reconnaît que ces réformes sont menées dans “un contexte régional difficile“. “Il est impératif de faire avancer les réformes de la compensation, des caisses de retraite et de la fiscalité“, averti cependant le Fonds, qui rappelle aux autorités financières marocaines qu’une surveillance étroite et un contrôle strict des dépenses seront nécessaires pour le reste de l’année“ pour ramener le déficit budgétaire à moins de 5,5%. Parmi les autres recommandations du FMI, figure également l’adoption rapide d’une nouvelle loi organique du budget, ainsi que la flexibilité de la monnaie locale, le Dirham, une mesure qui doit être renforcée par des politiques macroéconomiques et structurelles adéquates.

Le casse tête du déficit budgétaire

La Loi de finances 2013 du Maroc table sur une baisse du déficit budgétaire à 4,8 % du produit intérieur brut (PIB), un taux de croissance de 4,5%, une inflation à moins de 3% et un taux de chômage à moins de 10%. Pour le président de l’Istiqlal, Salaheddine Mezouar, ancine ministre des finances sous le précédent gouvernement alors dirigé par son parti, la loi de finances 2013 concoctée par le gouvernement ne “délivre pas de message fort pour relancer la croissance“. Mezouar estime que cette loi de finances 2013, “en tant qu’outil de visibilité qui prend en considération les engagements du gouvernement mais également les exigences et les attentes des citoyens, manque d’innovation et de stimulation sérieuse pour encourager l’emploi“. A fin avril dernier, le déficit budgétaire s’est creusé à 21,3 milliards de dirhams soit près de la moitié de la prévision (43,5 milliards) retenue par la loi de Finances 2013. Ce qui éloigne encore plus les prévisions d’un retour progressif du déficit budgétaire à moins de 3% en 2016. En 2012, il a plafonné à plus de 7%.

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