Touré Blamassi le président de l’Association des Etudiants et Stagiaires Africains en Tunisie (AESAT) est en Tunisie depuis 8 ans. Ce jeune homme parle facilement du rôle de la jeunesse et du besoin d’unité de l’Afrique et avant même qu’on ne l’interroge sur son lien avec la Tunisie, il explique son amour pour ce pays. Pourtant la situation évolue. L’attaque, lundi dernier, d’un immeuble dans le quartier de Lafayette n’est malheureusement pas le premier acte du genre contre des étudiants subsahariens, d’après M. Blamassi. Comme beaucoup d’étudiants, il a choisi de venir faire un bout de chemin en Tunisie mais il explique qu’aujourd’hui, ils sont de plus en plus nombreux à partir pour le Maroc.
Nawaat: Pouvez-vous présenter l’association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie?
Touré Blamassi: C’est une association crée en 1993 démarche conjointe de la part de certains étudiants subsahariens, il y avait beaucoup de stagiaires à l’époque et quelques étudiants plutôt dans les écoles publics, beaucoup étaient boursiers. Elles ont voulus se regrouper en association pour apprendre des uns des autres et créer une plate-forme d’échange culturel pour que les étudiants se connaissent et pour faire connaître ces cultures à la population tunisienne.
Le deuxième volet était de défendre les droits des étudiants et stagiaires africains sur le sol tunisien et de leur porter assistance si besoin. Les autorités tunisiennes ont accepté la création de cette association qui a même bénéficié de subventions, ce qui est à mettre au crédit de l’Etat tunisien.