12. Januar 2013 · Kommentare deaktiviert für Tunesien, Ben Guerdane: Unruhen halten an · Kategorien: Libyen, Tunesien · Tags: , ,

In der tunesischen Stadt Ben Guerdane an der libyschen Grenze halten die Unruhen auch am 12.01.2013 an. Begonnen hatten sie am 06.01.2013. Die wochenlange libysch-tunesische Grenzschließung trifft die Bevölkerung hart, die von dem grenzüberschreitenden Warenverkehr lebt. Nachdem heute der tunesische Premierminister nicht nur an einer Maghreb-Konferenz zu Grenzschließungen und -aufrüstungen aktiv teilgenommen, sondern auch die Proteste von Ben Guerdane als gegen die tunesische Revolution gerichtet charakterisiert hatte, nimmt der Aufruhr in Ben Guerdane einen schärfer politischen Lauf. Anfangs ging es gegen die Grenzschließung, dann mit der Gewerkschaft UGTT und einer Streikbewegung für eine Förderung der regionalen Entwicklung, und nun kommt die Wut über die Arroganz der Macht hinzu.

http://www.slateafrique.com/101583/tunisie-nouveaux-heurts-entre-manifestants-et-policiers-dans-le-sud

Tunisie: nouveaux heurts entre manifestants et policiers dans le sud

Slate Afrique avec l’AFP

De nouveaux heurts ont opposé des manifestants à la police samedi à Ben Guerdane, ville du sud tunisien près de la frontière libyenne, des violences nourries par les frustrations sociales en Tunisie qui fêtera lundi les deux ans de sa révolution.

Une foule de jeunes, excédés par leurs conditions de vie et le chômage, se sont rassemblés dès la matinée face au commissariat qu’ils avaient incendié jeudi et ont lancé des pierres en nombre sur les policiers qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène, selon un journaliste de l’AFP.

En fin d’après-midi, les policiers ont quitté le poste pour se réfugier dans les locaux de la garde nationale, l’équivalent de la gendarmerie.

Quelques heures plus tard, des affrontements ont repris de plus belle et le commissariat a été incendié une seconde fois. Des manifestants ont dit avoir réagi ainsi pour protester contre des déclarations du Premier ministre, Hamadi Jebali.

„L’Etat comprend les revendications sociales et respecte la liberté d’expression, mais ne tolère point les saccageurs, les trafiquants de drogue et les agresseurs“, a dit M. Jebali, selon l’agence officielle TAP, au sujet de la situation à Ben Guerdane.

Aucun bilan des affrontements, qui ont débuté il y a une semaine, n’a été fourni. Le ministère de l’Intérieur n’a fait aucun commentaire sur ces violences.

Les slogans des émeutiers à Ben Guerdane visaient en particulier le parti islamiste Ennahda qui dirige le gouvernement et dont le siège a aussi été saccagé et pillé cette semaine.

„Ben Guerdane est libre, Jebali dehors!“ scandaient les manifestants, masqués pour la plupart.

Une réunion de conciliation a échoué en milieu de journée, selon Amar Hamdi, le dirigeant de la branche locale de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), principal syndicat du pays.

„Les autorités présentent les évènements comme un problème sécuritaire alors que nous réclamons des projets de développement“, a-t-il dit, dénonçant „qu’aucun membre du gouvernement n’est venu à Ben Guerdane pour essayer de résoudre le problème“.

Les violences y ont éclaté le 6 janvier après une manifestation réclamant la réouverture de la frontière tuniso-libyenne, qui avait été fermée début décembre à l’initiative de la Libye et avait bloqué le commerce transfrontalier, une source de revenu importante pour la région.

M. Jebali a obtenu sa réouverture jeudi, mais la contestation ne s’est pas pour autant essoufflée, entraînant une fermeture temporaire du poste-frontière de Ras Jdir ces deux derniers jours.

„Nous ne voulons pas que la réouverture de Ras Jdir, nous voulons des projets de développement“, a dit à l’AFP l’un des manifestants.

Les mouvements sociaux dégénérant en violences se sont multipliés ces derniers mois en Tunisie, compte tenu des espoirs socio-économiques déçus après la première des révolutions du Printemps arabe.

mise à jour 12/01/2013

La Presse de Tunisie, 13/01/2013

http://www.lapresse.tn/13012013/61046/la-tension-a-baisse-par-rapport-aux-jours-precedents.html

Ben Guerdane

La tension a baissé par rapport aux jours précédents

 La situation n’était pas tout à fait calme, hier, à Ben Guerdane. Les confrontations persistent, par intermittence, entre les jeunes groupés dans les ruelles, aux alentours du commissariat de police, et les forces de sécurité.
Les sages de la ville, les représentants de certains partis politiques et de l’Ugtt ont essayé vainement de rapprocher les deux clans et de résoudre le différend pacifiquement. Les manifestants, pour leur part, veulent que les forces de l’ordre soient remplacées par des militaires. Autrement dit, les jets de pierres et les bombes lacrymogènes sont, de temps à autre, présents sur scène. A ce propos, une fillette de six ans a été victime d’une bombe lacrymogène et son état est grave, nous dit-on.
Devant le siège de la délégation, des activistes se sont rassemblés et veulent collaborer pour trouver une solution à ces perturbations qui ont rendu la situation difficile à maîtriser.  «Tout est lié à la marginalisation de la ville de Ben Guerdane. Aucun membre du gouvernement n’a eu l’idée de se rendre dans le  sud, pour venir nous écouter. Parmi ces sit-inneurs qui sont là, il y a des hommes d’affaires qui demandent des réponses à leurs projets, comme les cliniques privées, les salines, la zone industrielle. Jusqu’à quand notre vie quotidienne restera liée à l’ouverture ou à la fermeture de Ras Jédir», nous
confie M. Ammar Mhamdi, secrétaire général de l’Ugtt.
Une rumeur vite démentie a circulé, hier, faisant état de la visite d’une délégation du gouvernement présidée par M. Khalil Zaouia, ministre des Affaires sociales.
En même temps, le gouverneur de Médenine a déclaré qu’une commission représentant la société civile à Ben Guerdane serait probablement reçue, prochainement, au
siège du gouvernorat.
Au poste frontalier de Ras Jédir qui a connu quelques perturbations, hier, la situation s’est calmée. Seulement, le trafic reste lent et concerne jusqu’à présent
les voitures. «Il sera de même pour les camions et les échanges commerciaux  dans les prochaines heures», ajoute le gouverneur de Médenine, M. Mohamed Mayara.

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