14. Februar 2015 · Kommentare deaktiviert für Kosovo Exodus und die Verschiebung der EU-Visafreiheit · Kategorien: Balkanroute · Tags:

In News (InSerbia Network Foundation), 10 février 2015
At least 100,000 people left Kosovo, Thaci blames EU

Since August 2014, when exodus from Kosovo began, until last December, it is estimated that about 100,000 people has left Kosovo, and from the beginning of this year 50,000 more, although no one officially wants to say it, writes Pristina daily “Bota Sot”.

Kosovo government officials say they have already begun to carry out the first measures to stop the mass emigration of Albanians from Kosovo and Metohija through Hungary to the EU, considered by Pristina experts as “the biggest exodus since the time of the Ottomans.”

Pristina experts warn that Kosovo “empties mercilessly”, that the situation is alarming and with unforeseeable consequences, and they call on the government to take adequate measures in order to stop the mass exodus of Albanians.

Historian Professor Hakif Bajrami fears that “behind this mass exodus of Albanians stand some collusion of world powers”.

His colleague, expert in demographics Dr. Rifat Blaku says that “this is tectonic shift for Albanians in Kosovo”.

The analyst Dukagjin Gorani believes that the mass exodus of Albanians in some way is “a protest against the government’s economic policies,” because, as he says, people are very unhappy and they have no hope for a better life.

His colleague Fatmir Seholi believes that the governments of Kosovo were never serious about the international reports on the progress of Kosovo which are continuously talking about the poor economic conditions in Kosovo.

Almost half of Kosovo citizens live in poverty

Referring to the data of the Association “Mother Teresa”, which operates in Kosovo, Seholi says that 18 percent of the population lives in extreme poverty with 0.90 eurocents per day, while 27 percent of them live in poverty with only 1.40 euros a day, and that unemployment in Kosovo is over 60 percent.

The greatest enemy of Kosovo, says Seholi, is corruption, organized crime and “client-based” access to employment in Kosovo institutions.

“People expected changes after the elections in June last year and seeing that nothing will change, hopes are gone and they now have their own and the fate of their families risked by going to the EU countries,” he said.

Bavarian Interior Minister: It is a scandal

Bavarian Interior Minister Joachim Hermann demanded stopping the influx of asylum seekers from Kosovo and prevention of abuse of the German legislation in this area, reported German press.

“About 1,000 people a day, mostly with buses and small taxi-vehicles, leave Kosovo via Serbia, to Hungary and Austria and eventually they arrive to Germany. I consider it a scandal … the abuse in thousands of cases of our legislation on asylum seekers should not be accepted,” Hermann said.

Thachi: EU is to blame for massive departure of Albanians from Kosovo

Deputy Kosovo Prime Minister Hashim Thaci said that the illegal migration of inhabitants of Kosovo to EU countries is alarming issue stating that the reason for this is “postponement of the decision of Brussels on visa liberalization.”

Postponement of the decision on visa liberalization has increased the concern of citizens, Thaci said in a statement to Radio Dukagjini from Brussels, adding that he is convinced that this decision will be made by the end of the year.

He believes that the inhabitants of Kosovo should feel more as Europeans and that freedom of movement is their inalienable right.

“We have finished all our tasks, it is on Brussels now to make a decision,” Thachi said.

http://inserbia.info/today/2015/02/at-least-100000-people-left-kosovo-thaci-blames-eu/

europe-liberte-securite-justice.org 29 juillet 2014
Kosovo et Union Européenne : des progrès. Mais attention tout n’est pas réglé nous dit le deuxième rapport de la Commission européenne
La Commission européenne a salué le 24 juillet dernier les progrès du Kosovo dans la mise en œuvre des exigences de la feuille de route sur la libéralisation des visas. Pour elle le Kossovo a bien progressé, même si de nouveaux efforts s’imposent pour permettre aux ressortissants de ce pays de se déplacer sans visa.

Dans son second rapport, la Commission relève que le Kosovo a pris des mesures importantes pour mettre en œuvre sa législation dans tous les domaines couverts par la feuille de route pour la libéralisation du régime des visas : « la réadmission semble à présent fonctionnelle ; le système de réintégration est opérationnel ; la gestion des frontières, les migrations, l’asile et le système de justice pénale kosovar ont bénéficié de réformes importants » constate la Commission. Toutefois de nouvelles mesures restent nécessaires pour satisfaire pleinement aux exigences de la feuille de route sur les visas. Le rapport invite le Kosovo à favoriser la réintégration durable des personnes rapatriées, à améliorer la précision de son état civil, à déployer son système d’information sur les visas ; à renforcer l’indépendance du pouvoir judiciaire et à obtenir des résultats crédibles en matière de décisions de justice dans les affaires de criminalité organisée et de corruption.

Un tel programme n’est pas une mince affaire.

La Commission a également évalué les effets potentiels de la libéralisation du régime des visas sur la sécurité et les flux migratoires et a conclu que la suppression des visas obligatoires pour les citoyens du Kosovo comportait certains risques pour l’UE en matière de sécurité et de migration. La Commission constate en effet depuis 2012 une augmentation sensible de la traite des êtres humains en provenance du Kosovo et le rapport annuel de l’EASO pour 2014 indique également une augmentation considérable du nombre du nombre de demandes d’asiles déposées dans les Etats membres de l’UE par des citoyens Kosovars. La Commission recommande au Kosovo de prendre des mesures supplémentaires afin d’atténuer les risques de la libéralisation du régime des visas en matière de sécurité et de migration. La Commission se veut optimiste et ne veut décourager personne, mais constatons qu’il y a encore beaucoup de pain sur la planche ! Remarquons cependant que cela ne fait que seulement deux ans que les uns et les autres se sont engagés dans ces travaux dignes des travaux de Hercule : nettoyer les écuries d’Augias.

http://europe-liberte-securite-justice.org/2014/07/29/kosovo-et-union-europeenne-des-progres-mais-attention-tout-nest-pas-regle-nous-dit-le-deuxieme-rapport-de-la-commission-europeenne/

Sans doute intéressant, mais payant (si quelqu’un.e l’a ?)

„Le Courrier des Balkans“, 10 février 2015
Kosovo : « un pays à la dérive, contrôlé par des élites prédatrices »

Émeutes dans les rues de Pristina, exode massif vers l’Union européenne : la « normalisation » attendra. Le Kosovo est toujours le théâtre d’une double faillite, celle de la communauté internationale, et celles des élites politiques locales, corrompues et prédatrices. Décryptage avec le sociologue Dukagjin Gorani

http://balkans.courriers.info/article26574.html

Un autre article intéressant (et long), même si’il date de 2012, parce qu’il s’efforce d’évaluer tous les facteurs qui concourent à expliquer l’exode de nombreux Kosovars : la faiblesse du niveau de vie ; les divisions, discriminations, injustices et violences entre groupes disons culturels et sociaux ; l’arbitraire ; la corruption ; le sexisme ; la faillite su système scolaire ; le niveau des salaires des agents internationaux sur place (pour les Français.e.s, notamment celui de Bernard Kouchner – qui n’oublie jamais son porte-monnaie personnel – quand, de 1999 à 2001, il a été Haut représentant du secrétariat général de l’ONU au Kosovo).

Modus Operandi, 2012
Quels facteurs poussent de plus en plus de Kosovars à quitter leur pays pour la France ?

Malgré une reconstruction économique plus faible que dans les pays voisins, certains experts prévoient la fin de l’émigration massive en provenance du Kosovo. Cependant, tant que la situation économique ne se sera pas améliorée, il est fort probable que beaucoup de Kosovars continuent à chercher une vie meilleure en Europe occidentale. Le fait que les salaires des forces étrangères soient extrêmement plus élevés que ceux des locaux contribue à ce rêve de prospérité que poursuivent les personnes qui s’exilent pour d’autres raisons que les violences, les persécutions raciales…

http://base.modop.org/en/corpus_entretien/fiche-entretien-5.html

Le 13/02/2015 11:22, Dragan GRCIC a écrit :
> Voici la traduction d’un article de Zorica Lazarević, paru dans le journal serbe Blic. Traduction (rapide) vers le français. Dragan Grcic.
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> „Ils nous avaient promis qu’on mangerait dans de la vaisselle en or, mais maintenant il nous reste la faim“ (Blic)
>
> Alors que les médias tentent de déterminer ce qui a suscité cette migration massive, les habitants de Priština pensent qu’il n’y a qu’une raison: la faim. „Ils ont agité une carotte au bout d’un bâton, mais maintenant il ne reste que le bâton“ – disaient-ils hier.
>
> La gare des bus de Priština (Kosovo), avant-hier soir, était bondée de gens qui s’étaient rendus vers Subotica, pour tenter de franchir de façon illégale la frontière entre la Serbie et la Hongrie. Parmi eux régnait une tension alors que les regards étaient fixés vers l’entrée des autobus, qui les conduiront vers l’incertitude. Arrivèrent alors les trois premiers autobus.
>
> – Après la guerre, on nous avait promis qu’on mangerait avec des cuillères en or, et maintenant nous restons les mains vides et nous mangeons la terre. Ils nous ont promis tout, et ils ont juste rempli leurs poches. Qui ? Mais les politiciens. Nous avons faim, sans travail, prisonniers et sans espoir. On ne peut vivre que de mots. Ces enfants doivent être nourris – lance Ismaël (54 ans), qui, en compagnie de son épouse et ses huit enfants a emprunté le chemin de Subotica depuis Priština.
>
> Il est conscient, dit-il, que le franchissement illégal avec huit enfants, dont le plus jeune a à peine trois ans, présente des risques importants.
>
> Tous sont conscients que le contrôle est renforcé et que 3.000 migrants ont été renvoyés de la frontière hongroise, mais ils ne renoncent pas. Ce n’est pas la température qui a chuté en dessous de zéro ni le fait que dans de telles conditions ils devront beaucoup marcher qui les découragera. Ils emportent avec eux de petites valises, comme s’ils n’avaient pas eu l’intention de quitter leur maison pour toujours. (…)
>
> – Nous n’avons plus rien à perdre. J’ai vendu tout ce que j’avais. Maintenant j’envoie ma famille, et dans un mois je partirai aussi. Ici, il n’y a plus d’avenir. J’avais le désir de faire du sport, mais même ça, ici ce n’est pas possible – raconte le désabusé Idealj Gaši, pour qui le plus dur est qu’un membre de sa famille est parti avec son bébé dans les bras.
>
> L’arrivée des autocars génère une ruée attendue, et les sanglots de ceux qui restent. Il n’y avait pas de place pour tous au premier tour. Ceux qui ne sont pas parvenus à grimper dans un bus ont interpellé rageusement les chômeurs, et il y a eu une algarade. Ils se conduisaient comme en cas de noyade, bien que seulement une demie-heure plus tard arrivaient à la gare encore trois autobus pour Belgrade.
>
> – Il y a deux jours, j’ai essayé d’y aller mais je n’y suis pas parvenu. Je suis retourné au Kosovo et maintenant je repars de nouveau. Aucune police, aucune menace, aucune sanction, rien ne m’en empêchera. J’ai avec moi un sac à dos et un peu d’argent pour payer les gens qui me transporteront – a décidé un jeune Albanais.
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> Avant-hier on comptait 500 voyageurs de Pristina qui, au cours de la nuit glacée, sont partis dans neuf autobus. Les parents en pleurs sont restés, et leur ont lancé des signes, même quand les bus n’étaient plus visibles. Parmi eux se trouvaient des vieux et des invalides.
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> – Qu’on m’enlève mes enfants, et je partirai facilement. On dit que ce sont les conséquences du report de la décision de libéralisation des visas. De qui se moque-t-on ? Les affamés n’ont pas d’argent pour voyager – agitant la main sous une couverture, il dit qu’il ne mangera ni ne boira tant que sa famille ne l’appellera pour lui dire qu’elle est en sécurité.
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> Source : Zorica Lazarević, „BLIC“ U PRIŠTINI Obećali su nam da ćemo jesti zlatnim kašikama, a sada gladujemo, Blic, 12 février 2015. Trad. D. Grcic.

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