Mehr als 50 syrische und palästinensische Flüchtlinge haben versucht, über Ägypten nach Europa weiterzufliehen. Sie wurden verhaftet und sitzen jetzt auf unbegrenzte Zeit im Gefängnis. Dort begannen sie jetzt einen Hungerstreik.
Plus de 50 réfugiés syriens en grève de la faim
Plus de 50 Syriens et Palestiniens venus de Syrie ont entamé hier une grève de la faim pour protester contre leur détention en Egypte, où ils ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de rejoindre illégalement l’Europe, a indiqué une responsable onusienne.
Actuellement incarcérés au commissariat de Mountaza, à Alexandrie, la deuxième ville du pays, sur la côte méditerranéenne, «ils refusent la nourriture que nous leur apportons chaque jour», a expliqué à l’AFP cette responsable du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés HCR. «Ils veulent envoyer un message : leurs conditions de détention doivent s’améliorer», a-t-elle poursuivi sous le couvert de l’anonymat. Selon les autorités égyptiennes, 320 000 Syriens, fuyant le conflit qui a fait dans leur pays plus de 120 000 morts depuis mars 2011, ont rejoint l’Egypte ; certains ont ensuite tenté de gagner l’Europe à bord d’embarcations de fortune surpeuplées, dont plusieurs ont été interceptées par la Marine égyptienne.
Les Syriens et les Palestiniens détenus «doivent payer leur billet d’avion de retour vers la Syrie ou un pays voisin ou rester en prison pour une durée indéterminée», a expliqué à l’AFP Mohamed Dayri, représentant régional du HCR. Mais, a-t-il souligné, cette somme est souvent difficile à réunir pour des réfugiés qui ont déjà payé «3000 à 5000 dollars à un passeur» pour embarquer vers l’Europe. Des organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé à plusieurs reprises la détention d’enfants en très bas âge avec leurs parents durant des semaines, voire des mois. Selon Human Rights Watch HRW, plus de 1500 personnes ayant fui les violences en Syrie ont été emprisonnées en Egypte, dont 250 enfants, avant d’être pour la plupart expulsées.
Les autorités égyptiennes ont établi des restrictions pour l’entrée des Syriens et des Palestiniens immédiatement après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l’armée, le 3 juillet. Depuis, ces réfugiés doivent faire face, outre leurs conditions de vie épouvantables, à une «xénophobie croissante», selon HRW.
via Plus de 50 réfugiés syriens en grève de la faim – International – El Watan