16. November 2013 · Kommentare deaktiviert für Valencia: Klage algerischer Abschiebehäftlinge gegen Misshandlungen · Kategorien: Algerien, Spanien · Tags:

Espagne : Des harragas Algériens maltraités Dans le Centre d’Internement des Étrangers (CIE) de Valencia

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Cinq Algériens immigrés sans statut légal en Espagne, détenus dans le Centre d’Internement des étrangers (CIE) de zapadores à Valence, ont déposé plaintes pour intimidation, harcèlement et agressions physiques contre des agents de la police du centre suite à une grève de la faim et tentative d’évasion.

En Espagne, les immigrés retenus dans un Centre d’Internement des Etrangers (CIE), sont ceux qui ont commis une infraction administrative, car ils (les sans papiers) ne disposent pas de documents nécessaires pour pouvoir résider légalement dans le pays. Les personnes qui se retrouvent dans cette situation peuvent selon la loi être retenues jusqu’à 60 jours. L’entrée dans un CIE est soumise à une résolution de l’autorité judiciaire compétente.Dans le centre d’Internement des Étrangers (CIE), de Zapadores à (Valence), une grève de la faim pacifique a commencé le vendredi 11 Octobre, à l’heure du dîner, quand cinq personnes d´origines (Algériens ?), ont refusé de manger dans le but d’attirer l’attention pour les libérer ou les renvoyer dans leur pays d’origine. La police a immédiatement pris note des noms des personnes qui ont refusé de manger.

« Les conditions dans le centre sont très difficiles, je n´ai pas vécu autant de stress en traversant la mer. » raconte, Youcef Alwaleed, un (des Algériens?) qui ont initié la manifestation. Les tensions entre les détenus et la police existent souvent. Il a été agressé, après que les agents avaient découvert qu’il avait allumé une cigarette pour garder le feu et pouvoir fumer plus tard dans la cellule. La police l´a frappé dans les deux côtés de son visage, provoquant un hématome à l’œil. Le lendemain, entre 14h30 et 17h00, continue l’histoire, ils ont fermé les portes des chambres, qui restent généralement ouverts. Ensuite, ils ont procédé à rassembler tous les détenus dans la salle en présence de 15 policiers anti-émeutes.

Pour sa part, l’Algérien Badredine Redouane, qui a également participé à la grève de la faim, a déposé plainte pour maltraitance conte un agent qu’il a pu identifier à travers son numéro de badge. « Un agent de la police m´a frappé avec un coup de poing sur le visage. Le même agent m´a ensuite pris de force et m´a forcé à ouvrir la bouche et il a craché à l’intérieur, Chaque jour je m´attend a une autre agression, Je suis effrayé, quand je les vois ». Raconte t-il devant le juge de la Cour d‘ Instruction n ° 16 de Valence.

Deux autres jeunes Algériens (Sekkal Mohamed et Amine Mourdani) ont expliqué devant la Cour d‘ Instruction n ° 21 qu´ils ont reçu des coups de pieds et on été insulté et humilié par la police. Selon des témoins, les policiers ont commencé à les frapper après avoir découvert qu’ils avaient tenté de fuir. En outre, un officier a même mis sa botte dans la bouche du plaignant, comme il a indiqué dans sa plainte. Après l’agression, les policiers ont pris Amine Mourdani dans la cellule d’isolement où il dormait sur le sol, presque nu avec seulement un short.

La police du centre nie complètement les faits…

La police nationale a jusqu’a maintenant toujours nié tous les dépassements dans les centres d’Internement des Étrangers (CIE) .Aucunes des plaintes déposées par des détenus ou des ONG qui les soutiennent ont donné suites.

« Au niveau du centre nous recevons des sans papiers de plusieurs nationalités, de bonnes et de mauvaises personnes, des bagarres entre détenus sont fréquentes et souvent pour un oui ou un non », Selon un des responsables du centre, « Pour ces cas précis, les services consulaires d´Algérie à Alicante se sont déplacés et se sont rapprochés des immigrés Algériens du centre de valence, compte tenu de la gravité des accusations, nous avons même montré des enregistrements vidéos ». Précise t-il.

Par ailleurs, et selon le mouvement pour la fermeture des centres (Ciesno) composé d´une dizaine d´associations et plus précisément dans son rapport de 2012 présenté en Mars de cette année à Valence que les cas d´insultes, harcèlement et coups ne font pas exception. Chaque année, on registre, plusieurs cas de ce type d’agression. On a constaté 26 cas de détenus qui affirment avoir été victimes de violence dans les CIE.

De nombreuses plaintes ont été aussi déposées par différentes ONG au sujet de ce qui se passe dans les centres (CIE), revendiquant ainsi les conditions dans ces centres en matière des droits de l´homme et surtout les conditions d´hygiène qui affectent souvent la santé des détenus. Ceux qui sont là, n’ont réellement commis aucun crime. en 2006, 50 détenus se sont révoltés dans le centre de Valence. Toujours selon le rapport du mouvement pour la fermeture des centres (Ciesno).

Neuf Centres d’Internement des Etrangers en Espagne

Six centres sur neufs sont encore opérationnels en Espagne, il s´agit du centre de Zapadores (Valence), Zona Franca (Barcelone), Sangonera la Verde (Murcie Capuchinos (Malaga), Carabanchel (Madrid), le centre de la Piñera (Algeciras) et celui de l’île de las Palmas (Tarifa) qui dépend de ce dernier.

Concernant, le centre de Hoya Fria (Tenerife), Barranco Seco (Grande Canarie) et le centre d’El Matorral (Fuerteventura) ces installations sont provisoirement fermées suite au manque du flux migratoire dans ces régions ces derniers temps.

A ces centres, il faut aussi ajouter le hangar de l’aéroport de Lanzarote, utilisé comme Centre d’Internement, les deux Centres de Séjour Temporaire pour les Immigrants (CETI) de Ceuta et Melilla, ainsi que plusieurs centres de rétention informels dont la localisation exacte n´est pas déterminée. Ces derniers ne sont pas reconnus officiellement comme des CIE, mais ils sont utilisés comme tels.

Certains des immigrés sans papiers surtout ceux des pays voisins cachent souvent leurs vraies nationalités et passent pour des Algériens pour surtout brouiller la piste à la justice pour ne pas aboutir à avoir des laissez-passer permettant de procéder à leur refoulement dans leurs pays d´origine.

Le sort de cinq harragas (Algériens ?) est entre les mains de la justice en attendant l´investigation du juge d´instruction, une affaire suivie de prés par les avocats des ONG et du mouvement (Ciesno). Actuellement seulement dans le centre de Valence, 75 (Algériens ?) sans papiers dont 65 harragas, sont encore détenus en attendant leur expulsion ou leur libération, une fois les 60 jours de détention provisoire passés.

Ali Ait Mouhoub

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