Tunisie : Un homme meurt sous la torture dans un poste de police à Tunis
Le défunt habite le quartier de Bab Jedid, au centre de la capitale. Il a été arrêté par la police, vendredi après midi. Le soir même, il a rendu l’âme dans un poste de police de Tunis. Les policiers ont téléphoné à la famille du défunt: «Votre fils est mort d’une crise cardiaque», leur ont-ils dit.
La nouvelle s’est vite répandue, amis et famille accusent la police de torture et demandent à ce que les droits du jeune homme soient défendus. La dépouille de la victime, qui doit être enterrée dimanche, a été rendue samedi matin à sa famille. Sur le corps meurtri, des traces de sang sont visibles au coin de la bouche et au niveau des oreilles, rapportent les témoins. L’autopsie a été effectuée, mais on ne sait pas si le rapport a été communiqué au procureur de la république.
Les proches de Walid Danguir s’indignent et s’insurgent contre ce qu’ils qualifient de crime. Le défunt ne menait pas une vie paisible et tranquille, son casier judiciaire est lourd, et l’accusation de vente et recel de drogue ne justifie en aucun cas cette grave bavure, qui a coûté la vie d’un homme.
Les funérailles ont lieu dimanche à 11h au cimetière du Jellaz à Tunis.
Alors que la Tunisie tente d’installer lentement et péniblement une démocratie, la torture dans les postes de police reste un sujet d’actualité. Une enquête sera-t-elle diligentée à l’encontre des policiers qui ont commis ce crime? Le procureur sera-t-il saisi de cette affaire?
Y. N. M