Karam-Kara-Békir, mercredi 28 août 2013 15:40

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Algérie – Dès la mi-septembre, Statoil et BP reviendront « progressivement » sur le site gazier de Tiguentourine
Le site de Tiguentourine : 12% de la production gazière algérienne, 18 % du gaz exporté.

Selon le quotidien algérien El Khabar, les deux compagnies géreront leurs projets d’In Salah et de Tiguentourine à partir de Hassi Messaoud en organisant des visites périodiques sur les sites de production, sans s’y installer. Le retour des personnels étrangers se fera progressivement: les directeurs d’exploitation, d’abord, puis, les travailleurs, cadres compris, et ce, avant la fin de l’année 2013.

Les compagnies pétro-gazières britannique British Petroleum et norvégienne Statoil ont informé les autorités algériennes, ainsi que la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, de la reprise progressive de leurs activités sur le site gazier de Tiguentourine (In Amenas) à partir du 15 septembre prochain, rapporte aujourd’hui le journal arabophone El Khabar.

Citant une source au sein de la Sonatrach, le journal précise que les deux compagnies, qui exploitent en partenariat avec Sonatarch ce site, théâtre d’une prise d’otages perpétré par un groupe terroriste qui s’est soldée par une quarantaine de morts en janvier dernier – vont gérer leurs projets d’In Salah et de Tiguentourine à partir de Hassi Messaoud. Elles le feront, explique cette source, en organisant « des visites périodiques sur ces sites sans rester sur place » pour s’assurer de l’efficacité des mesures de sécurité prises par l’Algérie dans ce cadre.

Le retour des cadres étrangers se fera progressivement, ajoutent les sources citées par El Khabar. Les deux compagnies prévoient, en premier lieu, un retour des directeurs d’exploitation sur les sites gaziers d’In Amenas et d’In Salah avant qu’ils ne soient rejoints par tous les travailleurs étrangers y compris les cadres, et ce, avant la fin de l’année en cours.

Ce retour avait été programmé pour le mois d’août en cours avant d’être reporté afin de s’assurer davantage des conditions de sécurités au sein du site de Tinguentourine.

Des garanties pour la reprise totale des activités

L’Algérie s’est employée à renforcer la sécurité des sites pétroliers, notamment celui de Tiguentourine (12% de la production gazière algérienne, 18 % du gaz exporté) avec la réalisation de plateformes d’atterrissage pour petits avions afin qu’il puisse être relié directement l’aéroport de Hassi Messaoud.

Le journal algérien rapporte que des délégations composées de militaires, d’experts et de techniciens n’ont pas cessé d’effectuer des visites d’inspection sur le site gazier depuis plus de 7 mois. Les sources citées précisent qu’une délégation norvégienne s’est déplacée mercredi dernier vers Tiguentourine pour évaluer le dispositif de sécurité mis en place par les autorités algériennes.

Il faut rappeler que l’amélioration des conditions de sécurité sur ce site est l’exigence principale des deux compagnies pour la reprise définitive de leurs activités. Actuellement, celui-ci produit en deçà de ses capacités en dépit de la mise en marche d’une unité de production le 20 août dernier. Le deuxième train de production en marche ne produit que 7 millions de m3 de gaz. La capacité de production du site était de 30 millions de m3 avant la prise d’otages sanglante de janvier dernier.