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Scènes de racisme à Tunis contre des étudiants africains
Publié par Bechir Abdelmoumen le 01 mai 2013 à 14:58
Etudiant africain arrêté (photo - France24)
Un immeuble du centre-ville, à l’avenue de la Liberté dans le quartier de Lafayette plus exactement, a été attaqué dans la nuit du 29 au 30 Avril par des individus. L’immeuble connu sous le nom de «Immeuble des Noirs», abrite quelques étudiants africains qui se trouvent en Tunisie pour leurs études.
France 24 a rapporté les faits à travers le témoignage d’une étudiante congolaise qui a filmé la scène (voir la vidéo). Cette dernière affirme que tout a commencé par une altercation entre un chauffeur de taxi et un étudiant sénégalais.
L’étudiant s’était plaint que le chauffeur de Taxi l’ai traité de «guerda». Une bagarre s’ensuit, le chauffeur de taxi sort de son véhicule avec un bâton pour frapper l’étudiant, qui réussi à lui subtiliser l’objet et le roue de coups.
Plus tard dans la soirée, le chauffeur de taxi revient avec quelques amis afin de se venger. Entendant des bruits au dehors, quelques étudiants africains se penchent par-dessus leurs fenêtres pour voir ce qui se passe. C’est à ce moment-là que le taximan et ses amis ont commencé à assaillir le bâtiment de jets de pierres, brisant quelques vitres.
L’étudiant décide alors d’appeler la police, qui, invraisemblablement, l’embarque de force au commissariat et ne fera aucune interpellation parmi les assaillants. L’étudiant sera finalement libéré au bout de deux heures. L’étudiante congolaise qui a assisté a la scène conclut son témoignage en relatant ce que certains Tunisiens lui ont lancée le soir de l’attaque : «Ben Ali est parti, ici c’est la Tunisie, pas l’Afrique».
Aujourd’hui, des étudiants africains et des tunisiens se sont rendus à la manifestation du 1er mai, devant l’ANC au Bardo, pour dénoncer le racisme dont ils sont l’objet (voir vidéo en bas de page). Rappelons que plusieurs étudiants d’Afrique subsaharienne sont inscrits dans les universités libres de Tunis et qu’ils en constituent dans certains cas la majorité.