03. Mai 2013 · Kommentare deaktiviert für Bulgarien: Abschiebeknäste Ljubimec und Busmansti · Kategorien: Bulgarien · Tags:

Voici la traduction du début d’un article de J. Koleva, paru sur un site portail serbe. Cet article traite de la politique de la Bulgarie envers les migrants, et de l’impact de cette politique sur la société serbe, qui est voisine. D. Grcic

Le système bulgare de protection des demandeurs d’asile contraint les migrants à poursuivre vers l’ouest

La Bulgarie n’oeuvre pas suffisamment à l’intégration des réfugiés […] dans le respect des lois nationales et européennes, qui interdisent la détention routinière des migrants qui demandent l’asile, raison pour laquelle certains demandeurs d’asile tentent d’atteindre l’Europe occidentale pour y tenter leur chance, au lieu de rester en Bulgarie.
„Quel crime ai-je commis pour qu’ils me gardent ici comme un criminel?“ „Quand va-t-on me libérer? Ils m’ont dit 6 mois. Pourquoi 6 mois?“ „Pour quelle raison suis-je en prison? Je suis un réfugié, pas un criminel“.
La visite du centre fermé de Ljubimec à la frontière turco-bulgare n’est pas faite pour les farouches. Les visiteurs de l’extérieur sont entourés en quelques secondes par des dizaines de immigrants en colère qui posent une seule question, mais dans différentes langues: „Pourquoi sommes-nous en prison?“.

„Nous ne savons pas pourquoi on nous garde ici. Personne ne vient nous parler. Personne ne nous dit ce qui se passe“, lance avec colère un Tunisien âgé d’une vingtaine d’années. Un Algérien dans le début de la trentaine ajoute: „Je connais votre législation. Est-ce que vous [les Bulgares] êtes dans l’Union européenne? Je connais mes droits; vous ne pouvez pas me détenir en prison.“
Des plus de 1.000 immigrants, qui en moyenne demandent l’asile en Bulgarie chaque année, la majorité aboutit dans deux centres d’hébergement de type fermé. Un est à Ljubimec, le second est à Busmansti dans les environs de Sofia.
Beaucoup y séjournent pendant plusieurs mois, ce qui va à l’encontre des lois bulgares et des réglementations de l’Union européenne.
De toute évidence, le système de protection des demandeurs d’asile en Bulgarie est dores et déjà non-fonctionnel, et beaucoup craignent que la situation échappera au contrôle de Sofia lorsque elle accédera à la zone Schengen, dans laquelle il n’y a pas de contrôle des frontières.
On s’attend , après l’incorporation, à une recrudescence de l’arrivée du nombre de migrants en Bulgarie, car si beaucoup d’entre eux entraient illégalement dans l’UE jusqu’à présent en empruntant la frontière turco-grecque, ils tenteront maintenant le chemin vers l’Europe occidentale via la Bulgarie.
L’incarcération comme „la seule option“
Des représentants officiels de l’État ont reconnu que ces conditions violent le droit de l’Union européenne et les prescription des lois bulgares, ajoutant que pour sa mise en oeuvre, le centre ouvert  pour l’accueil des demandeurs d’asile en Bulgarie a de la place pour seulement 400 personnes.
Nikola Kazakov, directeur de l’Agence nationale pour les réfugiés, dit que l’incarcération des demandeurs d’asile est nécessaire, faute d’une capacité suffisante en dehors des centres fermés. „Le plus grand problème dans le système bulgare d’hébergement des demandeurs d’asile est la petite capacité d’accueil ouvert, c’est pour cela que nous sommes contraints de placer les personnes qui demandent le statut de demandeur d’asile dans des camps de type fermé“, dit-il.
[…]

Source: Juliana Koleva, Bugarski sistem zaštite azilanata primorava imigrante da produže na Zapad, Medijski istraživački centar (MIC, Centre de recherche des médias). Juliana Koleva est une journaliste de Sofia. Trad : Dragan Grcic

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