13. April 2013 · Kommentare deaktiviert für 75.000 malische Flüchtlinge in Mauretanien: dramatische Situation · Kategorien: Mali, Mauretanien

Aid group says displaced Malians in dire need

More than 70,000 Malians, displaced by fighting, are in need of urgent help, according to Doctors without Borders.

Last Modified: 12 Apr 2013 16:23

An estimated 74,000 Malians, who have been displaced by fighting in Mali, are in need of urgent help in the desert of Mauritania, the Doctors without Borders (MSF) aid group has said.

http://www.aljazeera.com/news/africa/2013/04/201341255132138373.html


In the Mbera camp „humanitarian assistance is insufficient“, the group said in a report, Stranded in the Desert, on Friday.
MSF says that conditions were so bad that there was only one toilet for every 3,000 people in the camp.
Henry Gray, emergency coordinator for MSF who will be returning to the camp, speaking to Al Jazeera, said that he was expecting to find extremely difficult conditions in the camp.
„The wave of the over 15,000 Malian refugees that arrived after the start of the French-led invasion in the camp, really overwhelmed the infrastructure of the camp and that was the point at which we had stories of one latrine for three thousand refugees.
„The situation has improved but we are not at the acceptable standards and perimeters for refugee camps: latrines, water, sheleter and food.

„We’re asking that international organisations raise their game to achieve these mininmal standards,“ Gray said.
In January 2012, Tuareg fighters declared the independence of Mali’s entire northern desert region before losing control to other armed groups.
Since that time, more than 270,000 people have been displaced while 170,000 others fled to neighbouring countries, mainly Burkina Faso, Mauritania and Niger, according to the United Nations.
French forces intervened in Mali in mid-January this year to assist the Malian authorities in retaking the lost territory, and pursue their operations in the north.

Fear of reprisals
MSF said the displaced at the Mbera camp were also suffering from food insecurity and a lack of basic services, but there was no famine as „rations have improved, food is sufficient now“, said MSF emergency official Marie-Christine Ferir.
But water is scarce while temperatures soar to 50 degrees Celsius. Refugees receive 11 litres of water a day on average, but could use 20 for cooking, drinking and personal hygiene. Children „should get a ration rich in milk and micronutrients so as to avoid malnutrition“, Ferir added. The death rate among children has soared, according to Ferir.
„It is currently above the emergency level of two deaths per 10,000 people a day. We have reached 3.2 deaths per 10,000 people a day,“ said Ferir. „They will not move away any time soon for fear of reprisals. That’s what they tell us themselves.“
Speaking to Al Jazeera, MSF’s Gray said that the main population of the camp is of ethnic Tuareg and Arab background.
„They basically are frightened, of potential revenge attacks by the Malian army, or their neighbours of different ethnic origins. And they feel that they have no alternative but to stay in the camp.“
He said that he expects that the situation in the Mbera camp is a long term one.
„We don’t think this is going to end with the [expected July] elections in Mali.“ After an earlier rebellion in the 1990s, „some stayed for several years“.
Many Malian villages close to the Mauritanian border have been totally or partially abandoned by their residents after the outbreak of unrest last year.

 

Camps de réfugiés en Mauritanie

Situation dramatique pour 75 000 Maliens

Fuyant guerre et haines ethniques, plus de 75 000 Maliens sont réfugiés en plein désert mauritanien où l’eau manque et où la mortalité infantile dépasse le seuil d’urgence : dans le camp de Mbéra, prévient Médecins sans frontières (MSF), «l’aide humanitaire déployée est insuffisante».

La guerre au Mali a commencé en janvier 2012, lorsque la rébellion touareg a pris le nord du pays avant d’être supplantée par des groupes islamistes armés. L’armée française est intervenue le 11 janvier pour aider l’Etat malien menacé de désintégration, et poursuit depuis ses opérations dans le Nord. Le conflit a entraîné le déplacement de plus de 270 000 personnes au Mali même. 170 000 autres se sont réfugiées dans les pays voisins (essentiellement au Burkina Faso, en Mauritanie et au Niger), selon les Nations unies. Dans le désert mauritanien où les températures atteignent 50 degrés, le camp de réfugiés de Mbéra accueille des dizaines de milliers de malheureux «échoués dans le désert» dans une situation «extrêmement précaire», selon le titre d’un rapport de MSF, chassés par les combats, la haine ethnique, l’insécurité alimentaire et l’effondrement des services de base.

«C’est un camp dans lequel plus de 75 000 Maliens ont cherché refuge (…). Nous prenons les allégations du rapport au sérieux», a réagi le porte-parole du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations unies, Melissa Fleming. Pas de famine dans le camp de Mbéra, précise Marie-Christine Ferir, responsable de la réponse aux urgences à MSF, car de manière générale «les rations se sont améliorées, la nourriture est suffisante maintenant».
Mais l’eau manque : les réfugiés reçoivent en moyenne 11 litres par jour, alors que leur situation en exigerait 20 pour la boisson, la cuisine et l’hygiène. Quant aux enfants, «ils devraient recevoir une ration enrichie en lait et en micro-nutriments pour ne pas tomber en malnutrition», ajoute Mme Ferir.
Les enfants arrivés en janvier au camp étaient en général bien nourris les premiers jours, mais ont rapidement présenté des symptômes de malnutrition. «Ça met la vie des enfants en danger», s’alarme Marie-Christine Ferir. Outre les risques de séquelles neurologiques irréversibles et de problèmes immunitaires que la malnutrition peut provoquer chez les tout-petits, leur taux de mortalité a flambé. «Il est actuellement au-dessus du seuil d’urgence, dont la limite est de deux décès d’enfants de moins de deux ans pour 10 000 par jour. On est à 3,2 décès pour 10 000 enfants par jour», explique-t-elle. En moyenne, deux enfants de 2 ans meurent ainsi chaque jour à Mbéra, précise MSF. «La malnutrition dans le camp de Mbéra est notre préoccupation principale et l’est depuis un certain temps», a indiqué la porte-parole du HCR, ajoutant que «des efforts supplémentaires ont été déployés depuis le début de l’année». Dans son rapport, MSF insiste sur le fait que «les organisations d’aide doivent maintenir leur réponse aussi longtemps que nécessaire». Car «en raison des fondements ethniques et politiques de cette crise, il est peu probable de voir prochainement les réfugiés retourner au Mali», souligne l’ONG.

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