28. März 2013 · Kommentare deaktiviert für Tunesien-Syrien: Dschihadisten strafrechtlich verfolgt · Kategorien: Syrien, Tunesien

In Tunesien hat am 25.03.2013 eine strafrechtliche Ermittlung gegen die dschihadistische Unterstützung in Syrien begonnen. Es wird geschätzt, dass 6.000-10.000 Jugendliche aus Tunesien nach Syrien aufgebrochen sind und dort unter Leitung dschihadistischer Gruppen gegen das Asad-Regime kämpfen.Die Schätzungen und Zuordnungen lassen sich nicht überprüfen.

http://magharebia.com/fr/articles/awi/features/2013/03/27/feature-02

2013-03-27

La Tunisie en guerre contre les recruteurs djihadistes

Par Monia Ghanmi à Tunis pour Magharebia – 27/03/13

La Tunisie a ouvert lundi 25 mars une enquête judiciaire sur les réseaux de recrutement des jeunes du pays pour aller combattre en Syrie.

Le procureur de la République a demandé à toutes les personnes disposant d’informations sur le sujet de les communiquer aux autorités.

Cette enquête a été ouverte après que plusieurs familles tunisiennes aient manifesté devant le siège de l’assemblée constituante en début de mois, pour demander aux autorités de rapatrier leurs fils et de mettre un terme aux réseaux qui recrutent des jeunes pour le djihad en Syrie.

Les procureurs ont également lancé une enquête parallèle sur un ressortissant tunisien, identifié seulement sous le nom de „Abou Zeid Ettounsi“, a indiqué le quotidien al-Chouroukdans sa livraison de ce mercredi 27 mars. Cet islamiste est accusé d’incitation à des actes terroristes après avoir, semble-t-il, utilisé une apparition sur la chaîne de télévision Ettounsiya pour appeler à aller combattre en Syrie.Les autorités tunisiennes n’ont fourni aucun chiffre officiel sur le nombre d’islamistes tunisiens combattant en Syrie, mais selon les sites web des mouvements djihadistes, plusieurs dizaines d’entre eux auraient été tués au cours des deux dernières années, a précisé l’AFP.

Face à la gravité de la question, le Premier ministre Ali Larayedh a déclaré que son gouvernement envisageait de suivre le dossier des Tunisiens combattant en Syrie. Il a ajouté que nombre de jeunes tunisiens avaient été empêchés de quitter le pays en empruntant la frontière tuniso-libyenne parce qu’ils envisageaient de se rendre en Syrie pour y rejoindre l’opposition armée.

„En réponse aux demandes des familles et des proches, nous avons empêché ces jeunes tunisiens de partir pour des aventures aux risques incalculables“, a déclaré Larayedh samedi sur France24.

Larayedh a expliqué que bien qu’elles soient conscientes de la gravité de la situation, les autorités ne pouvaient légalement empêcher les citoyens de voyager.

„Des Tunisiens se rendent dans un autre pays, comme la Libye ou la Turquie, prétextant un déplacement professionnel ou de tourisme, puis continuent ensuite vers la Syrie“, a-t-il indiqué. „Mais nous n’avons pas le droit de les empêcher de partir.“

„Bien que nous en ayons empêché certains dont nous pensions qu’ils allaient s’embarquer dans une aventure aux conséquences insoupçonnées sur la base d’informations obtenues auprès de leurs familles, nous ne pouvons légalement empêcher quiconque de partir pour un travail ou du tourisme dans un autre pays, en dépit des dangers et du côté tragique de la question“, a-t-il poursuivi.

Il a par ailleurs confirmé que les autorités comptaient suivre ce dossier sous ses aspects humanitaire, sociaux et sécuritaires.

Pour sa part, l’assemblée constituante s’est également intéressée à ce phénomène. Plusieurs de ses membres ont souligné la nécessité pour les autorités tunisiennes d’assumer leurs responsabilités en révélant les entités et les partis impliqués dans ce recrutement de jeunes tunisiens et leur envoi en Syrie pour y mener le djihad.

Le recrutement de jeunes tunisiens pour le djihad en Syrie est „un pêché envers ces jeunes et le peuple tunisien“, selon le député Mahmoud al-Baroudi, qui a demandé une grande fermeté dans le traitement de ce phénomène.

Des personnaités de l’opposition ont accusé le gouvernement dirigé par Ennahda de connaître les réseaux de recrutement qui envoient de jeunes tunisiens en Syrie et de cacher leur identité. Mais le dirigeant d’Ennahda Rachid Ghannouchi a réfuté de telles accusations.

„Ces jeunes tunisiens se rendent en Syrie pour participer au djihad, mais nous ne sommes ni n’avons été partie à cette opération, dont nous ne savons comment elle se déroule“, a-t-il déclaré le 15 mars.

Dans un discours prononcé lors de la Journée de l’Indépendance le 20 mars, le Président tunisien Moncef Marzouki a mis en garde contre l’impact négatif de la présence de Tunisiens dans le djihad en Syrie.

„Nous craignons que ces Tunisiens ne reviennent constituer une menace pour leur propre pays“, a-t-il déclaré. „Ils doivent être convaincus que le véritable djihad dans leur pays consiste à lutter contre la pauvreté, le chômage et l’ignorance.“

Depuis le début du conflit en Syrie, plusieurs djihadistes du Maghreb, en particulier de Tunisie et de Libye, ont rejoint la lutte contre le régime en réponse à des appels extrémistes.

En Tunisie, le ministère de la Condition féminine et de la Famille a déclaré dans un communiqué publié en février dernier que l’on avait constaté „de nombreuses disparitions d’adolescents, après que des réseaux spécialisés visant les jeunes et les enfants des deux sexes soient apparus pour les recruter par le biais d’une mobilisation intellectuelle et doctrinale“.

 

http://www.africanmanager.com/149013.htm

27-03-2013 : Tunisie : Va-t-on vers la criminalisation du Djihad en Syrie ?
AfricanManager

 Le secrétaire général du parti politique « El Amen », Mohamed Naamoun a appelé, lors d’une conférence de presse tenue, ce mercredi, 27 mars 2013, à Tunis, à la criminalisation du djihad des Tunisiens en Syrie, et ce à travers la mise en place d’une réglementation et d’une loi empêchant les jeunes Tunisiens de s’enrôler dans ces réseaux.

Pour remédier à ce phénomène qui ne cesse de faire boule de neige, Mohamed Naamoun a plaidé pour la mise en place en toute urgence d’une commission ad hoc où seront représentés les différents partis politiques, estimant, toutefois, que l’ouverture d’une enquête par le ministère public n’est pas suffisante pour empêcher les Tunisiens de partir pour le djihad en Syrie. A signaler, à ces propos, que le Parquet vient d’annoncer qu’une information judicaire a été ouverte au tribunal de première instance de Tunis suite aux informations qui circulent dans les médias et qui affirment que des réseaux clandestins aident les jeunes tunisiens à se déplacer en Syrie pour apporter soutenir les forces de l’opposition.

Mohamed Naamoun a appelé, en outre, à mettre en place un mécanisme juridique enjoignant aux jeunes dont leur âge varie entre 16 et 30 ans, de communiquer d’avance leur destination finale, leurs objectifs et les motifs de leur déplacement à l’extérieur de la Tunisie.

Le secrétaire général du parti politique « El Amen », a souligné que la Tunisie pourrait devenir un pays de transit pour les terroristes. Il a insisté également sur la gravité du retour des personnes qui sont allées pour le Djihad en Syrie, et la possibilité de se lancer, à leur retour, dans le djihad en Tunisie : « Ces personnes présentent un grand danger pour le pays puisqu’ils peuvent revenir et décréter la Tunisie terre de djihad par une simple fatwa. Et de préciser que des djihadistes d’origine malienne, libyenne ou syrienne pourraient intervenir aussi en Tunisie.

Il a appelé à programmer, d’ores et déjà, des sessions de réinsertion au profit des personnes qui reviennent de Syrie.

Il a appelé également à l’extension de l’autorité de l’Etat aux lieux du culte et œuvrer en vue de promouvoir un discours religieux civilisé et neutre. A rappeler, dans ce cadre, que près de 100 mosquées ne sont toujours pas sous le contrôle du ministère des Affaires religieuses et sont dominées par des groupes extrémistes salafistes.

A vrai dire, le sujet du départ des jeunes tunisiens pour le djihad en Syrie a été à l’origine d’une grande polémique en Tunisie, malgré la difficulté d’établir des statistiques précises et des preuves à l’appui. Toutefois, selon « Tanit Presse » le nombre des djihadistes tunisiens en Syrie serait de 10 000, alors que d’autres sources ont évoqué le chiffre de 6000 combattants. D’autres sources ont indiqué que 40% des éléments alimentant « Jabhat Annosra », le plus important front salafiste-djihadiste, sont de nationalité tunisienne. Des informations qui n’ont été ni confirmées ni infirmées par les autorités tunisiennes.

Le secrétaire général du parti politique « El Amen » a alerté contre le nombre croissant des Tunisiens qui sont partis pour le djihad en Syrie, mais aucun chiffre ou indice officiel n’a été communiqué ni sur le nombre des combattants tunisiens en Syrie ni sur l’origine de ces réseaux. Mohamed Naamoun s’est contenté de se référer à quelques témoignages relayés sur « Facebook ».

Khadija Taboubi

Kommentare geschlossen.