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L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a entendu, le 23 janvier, un intéressant rapport sur la situation de la migration en méditerranée orientale. La situation de la Grèce et de la Turquie y sont assez précisément analysées. Les pays de l’UE sont appelés à un peu plus de « solidarité » …
Migrations et asile: montée des tensions en Méditerranée orientale
Rapport1
Commission des migrations, des réfugiés et des personnes déplacées
Rapporteure: Mme Tineke STRIK, Pays-Bas, Groupe socialiste
Résumé
La Grèce et la Turquie sont respectivement devenues le principal point d’entrée dans l’Union européenne des
flux migratoires irréguliers et le principal pays de transit.
Les deux pays sont ainsi liés par un problème qu’aucun d’eux n’est en mesure de résoudre sans une plus
grande aide et solidarité de l’Union européenne et des autres États membres du Conseil de l’Europe. Le conflit
syrien ainsi que l’arrivée de réfugiés syriens, principalement en Turquie mais aussi en Grèce, imposent à ces
pays des contraintes encore plus lourdes.
La Grèce s’est focalisée sur la consolidation de ses frontières extérieures et a mis en œuvre une politique trop
lourdement axée sur la rétention. Malgré la détermination dont font preuve les autorités grecques pour
améliorer le système d’asile et les conditions de rétention, qui bien souvent sont déplorables, des efforts
supplémentaires restent à entreprendre. De même, les défis posés par l’arrivée massive de réfugiés syriens
en Turquie, et désormais aussi en Grèce et dans d’autres pays européens, appellent à un surcroît de solidarité
de la part de l’Europe.
La situation économique difficile que connaît la Grèce contribue à l’aggravation des tensions sociales et
exacerbe le racisme et la xénophobie. Ce problème doit être résolu.
L’Europe doit radicalement repenser son approche du partage des responsabilités pour traiter ce qui constitue
un problème européen, et non uniquement celui d’un seul ou de quelques pays. Les États membres sont
appelés à accroître sensiblement leur aide à la Grèce, à la Turquie et aux autres pays directement exposés,
afin de leur donner une chance raisonnable de relever les défis posés. Le Conseil de l’Europe a également un
rôle à jouer à cet égard, par exemple en réfléchissant à de nouvelles possibilités de réinstallation et de
réadmission, en aidant les États à venir à bout de leurs arriérés de dossiers de demande d’asile et en
présentant des projets novateurs afin de mettre un frein au racisme et à la xénophobie qui ne cessent de croître
à l’égard des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile.
Pour lire le rapport, les projets de recommandation et de résolution : http://assembly.coe.int/ASP/Doc/XrefViewPDF.asp?FileID=19349&Language=FR
Migration and asylum: mounting tensions in the Eastern
Mediterranean
Report1
Committee on Migration, Refugees and Displaced Persons
Rapporteur: Ms Tineke STRIK, Netherlands, Socialist Group Summary
Summary
Greece has become the main entry point for irregular migratory flows into the European Union, while Turkey
has become the main country of transit.
Turkey and Greece are bound together in a problem which neither of them have the power to solve without
greater solidarity and assistance from the European Union and other member States of the Council of Europe.
The Syrian conflict and the influx of Syrian refugees, predominantly into Turkey, but also towards Greece, puts
an even greater strain on both countries.
Greece has focussed on reinforcing its external borders and started a policy which relies too heavily on
detention. Despite the Greek authorities’ determination to improve the asylum system and detention conditions,
which in many instances remain deplorable, much still needs to be done. Similarly the challenges arising from
the large flow of Syrian refugees into Turkey and now increasingly into Greece and other European countries
is an issue where Europe needs to show more solidarity.
The difficult economic context in Greece is contributing to rising social tension as well as increasing racism and
xenophobia. This has to be tackled.
Europe must drastically rethink its approach to responsibility sharing to deal with what is a European problem
and not one reserved to a single or only a few countries. Member States are called on to substantially increase
their support for Greece, Turkey and other front-line countries to ensure that they have a realistic possibility of
dealing with the challenges that they face. In this the Council of Europe also has a role to play, for example
through exploring resettlement and readmission possibilities, assisting States in dealing with their asylum
backlogs and putting forward innovative projects to alleviate growing racism and xenophobia towards migrants,
refugees and asylum seekers.
To see the full report and draft recommendation and resolution : http://assembly.coe.int/ASP/Doc/XrefViewPDF.asp?FileID=19349&Language=EN