Installations pétrolières : 5000 soldats en renfort
El Watan, 22 mars 2013
Un renfort de 5000 soldats de l’ANP a été transféré aux alentours des installations pétrolières dans le Sud.
Des patrouilles militaires en pick-up surveillent les environs des bases et des entreprises d’hydrocarbures, une première depuis la levée de l’état d’urgence. Hier, des unités militaires ont installé des points de contrôle et de nouveaux barrages dans les alentours des puits de pétrole à El Borma, Hawdh El Hamra et Rod Ennos, dans la wilaya de Ouargla et à Hassi R’mel, appliquant un nouveau plan sécuritaire. D’après une source sécuritaire, les ministères de la Défense, de l’Intérieur et de l’Energie ont, depuis quelques jours, décidé d’un nouveau plan de sécurisation des raffineries, des pompes, des bases de vie, des gazoducs et oléoducs et des puits de gaz et de pétrole en mobilisant 5000 hommes dans les 4e, 6e et 3e Régions militaires (Ouargla, Tamanrasset et Béchar).
Ce nouveau plan, qui est basé dans son élaboration sur les résultats de l’enquête sur l’attaque de Tiguentourine, a été accéléré quant à la crainte de voir les mouvements sociaux dans le Sud déstabiliser les dispositifs sécuritaires dans la région. Ce qui a changé est que, avant Tiguentourine, les forces de sécurité n’intervenaient pas directement dans l’enceinte des structures pétrolières et offraient juste un soutien aux agents de sécurité des sociétés de gardiennage. Mais les conclusions de l’enquête sur l’attaque de Tiguentourine ont indiqué que le non-armement des agents des sociétés privées a facilité l’opération terroriste. Autre indice : la facilité avec laquelle les terroristes ont pu se mouvoir aux environs de Tiguentourine. Le nouveau plan veut remédier rapidement à certaines carences relevées par l’enquête.
Aziz Mouats