Forgotten in the Tunisian Desert?
Show your solidarity with the refugees from the Libyan war in Choucha camp!
Two years ago, on 19th March 2011, a coalition, led by France, Great Britain and the USA, started bombing Libya, and on 31st March, NATO officially declared war against the Gaddafi regime. Hundreds of thousands of people had to flee Libya, among them were many migrant workers and refugees from Sub-Saharan Africa, who were suspected of being of Gaddafi’s mercenaries. Tunisia left her borders open and accepted about half a million refugees. Most of them were accommodated in private houses, however a few thousands were placed in Choucha camp. It is situated in a desert-like region close to the Libyan border, and was opened by the UNHCR at the end of February 2011. At times it was hosting more than 20.000 people (most of them Sub-Saharan Africans).
By now, most of these refugees have left Tunisia. The majority returned to their countries of origin, not all of them really voluntarily. Some of them returned to Libya, where the rights of migrants are still being violated every day. Others tried to reach Europe by boat, risking their lives. About 2600 people were accepted by some European countries, the US, or Australia thanks to a so-called “resettlement program”. But states that took part in the war, like France and UK, allowed only one or two of these refugees to enter. As the participation in the war by NATO countries was justified with the purpose to protect civilians – which is for many reasons a doubtful argument, especially because wars always worsen the situation of normal people – it seems rather two-faced not to take responsibility for the fate of Sub-Saharan refugees, who are trapped in unbearable conditions as a direct result of NATO intervention.
More than 1300 people from 13 different countries, predominately from Sudan, Somalia, Eritrea, Ethiopia, Chad and Nigeria, still languish in the Choucha camp, which the UNHCR wants to close in June 2013 at the latest. Most of them are waiting for resettlement. About 400 people have been recognized as refugees, but did not get access to the resettlement program, because they arrived after December 2011, when the procedures were terminated. The UNHCR wants to integrate these refugees locally in Tunisia using funds which were donated by the German government rather than allowing them to go to Europe – a perfect example of the EU carrying out its policy of externalizing refugee management! At the end of February, the refugees launched a protest at the UNHCR office in Zarzis, demanding resettlement to a country with an asylum system. They do not feel safe in Tunisia and were not awarded a legal status, because Tunisia does not yet have laws concerning asylum.
More than 200 people, who have been denied the status of refugees because of procedures that included inappropriate interpreters and other flaws, are now deprived of food and basic services in Choucha camp and separated from people recognized as refugees. The UNHCR declared itself not to be responsible for these people and puts pressure on them to leave the camp and go back to their countries of origin or to Libya, where they are threatened by persecution. Pushed to the limit, they choose to go to Tunis at the end of January to carry their demands to the UNCHR, the European Union and the Tunisian authorities as well as any country that may provide protection. After one week of protests and negotiations, their demands remain:
- To reopen the asylum cases of all rejected asylum seekers
- To grant international protection to all those who have fled the war in Libya
And together with those refugees protesting in Zarzis, they demand:
- To resettle all the refugees from Choucha camp and other places in Tunisia in safe countries with effective systems of protection
We, groups and networks from Europe and several African countries, support these demands. We wrote a letter to the UNHCR, organised a fax campaign and some actions at UNHCR offices in Europe.
We encourage all participants of the World Social Forum to support these demands, to join the Choucha refugees’ struggle and think about actions to show their solidarity in their respective countries!
We call on the UNHCR and the European governments, especially those who intervened in the war in Libya, to take on their responsibilities and to provide protection and a life in dignity for all these refugees in Europe instead of externalizing refugee management to poor and unstable countries like Tunisia!
More information and an account for donations on our Blog:
http://chouchaprotest.noblogs.org/
and on these websites:
www.ffm-online.org
www.voiceofchoucha.wordpress.com
www.afrique-europe-interact.net
www.borderline-europe.de
We invite all people, who want to support the Choucha refugees, to a meeting during the WSF in Tunis to discuss together with the refugees what we can do in Tunisia and in our respective countries. You will find the time and place of this meeting on our blog – or call this (Tunisian) phone number: (00216) 21114547
Transnational Choucha Solidarity Group
with members of the following groups and networks:
Afrique-Europe-Interact
all included
ARCI
Article 13
borderline europe
CeTuMA
FFM
Welcome to Europe
Oubliés dans le désert tunisien ?
Solidarité avec les réfugiés de la guerre de Libye dans le camp de Choucha !
Il y a deux ans, le 19 mars 2011, une coalition conduite par la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis a commencé à bombarder la Libye. Le 31 mars, l’OTAN déclarait officiellement la guerre au régime de Kadhafi. Des centaines de milliers de personnes ont dû fuir la Libye, et parmi eux de nombreux travailleurs migrants et des réfugiés d’Afrique Sub-saharienne, suspectés d’être des mercenaires de Kadhafi. La Tunisie ouvrit ses frontières et accueillit près d’un million de réfugiés. La plupart furent logés dans des maisons privées, mais quelques milliers furent placés dans le camp de Choucha. Ce dernier est situé dans une région désertique près de la frontière libyenne, et fut ouvert fin février 2011 par le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies. Il abritait parfois plus de 20 000 personnes (dont la plus grande partie était des Africains sub-sahariens).
Aujourd’hui, la plupart de ces réfugiés ont quitté la Tunisie. Beaucoup ont regagné leurs pays d’origine, mais pas tous de leur plein gré. Certains sont retournés en Libye, où les droits des migrants sont encore violés chaque jour. D’autres ont risqué leur vie en tentant de gagner l’Europe en bateau. Environ 2600 personnes ont été acceptées par des pays européens, les Etats-Unis ou l’Australie, grâce à un « programme de réinstallation ». Quant aux états impliqués dans la guerre, comme la France et le Royaume-Uni, ils n’ont cependant autorisé la venue que d’un ou deux de ces réfugiés. Comme la participation à la guerre par les pays de l’OTAN fut justifiée par l’objectif de protection des civils – ce qui est un argument douteux pour plusieurs raisons, et en particulier parce que les guerres empirent toujours la vie des personnes ordinaires – il semble assez hypocrite de ne pas assumer la responsabilité du destin des réfugiés sub-sahariens, pour qui une conséquence directe de l’action de l’OTAN fut de se retrouver piégés dans des conditions épouvantables.
Plus de 1300 personnes de 13 pays différents, notamment du Soudan, de Somalie, de l’Erythrée, d’Ethiopie, du Tchad et du Nigéria se languissent toujours dans le camp de Choucha, que le HCR veut fermer au plus tard en juin 2013. La plupart d’entre eux attendent un placement. Environ 400 personnes ont été reconnus comme réfugiés, mais se sont vus refuser l’accès au programme de réinstallation, parce qu’arrivés après Décembre 2011, date butoir de fin des procédures. Le HCR veut intégrer ces réfugiés en Tunisie à l’aide de fonds versés par le gouvernement Allemand, plutôt que de les autoriser à se rendre en Europe -ce qui constitue un parfait exemple dans lequel l’UE mène à bien sa politique d’extériorisation de gestion des réfugiés ! Fin février, ces réfugiés ont organisé une manifestation au siège du HCR à Zarzis, exigeant des placements dans des pays présentant un système d’asile. Ils ne se sentent pas en sécurité en Tunisie, et n’ont obtenu aucun statut légal, car la Tunisie ne dispose pas encore de loi quant à l’asile.
Plus de 200 personnes, qui se sont vus refuser le statut de réfugié à cause de certaines procédures incluant des interprètes incompétents et d’autres failles, sont désormais privés de nourriture et autres besoins de première nécessité au camp de Choucha, et sont séparés de ceux reconnus comme réfugiés. Le HCR s’est dit non responsable de ces personnes, et leur met la pression afin qu’ils quittent le camp et retournent dans leurs pays d’origine ou en Libye, où ils sont menacés de persécution. Poussés à bout, ils ont choisi d’aller à Tunis fin janvier afin d’appuyer leurs demandes auprès du HCR, de l’Union Européenne, des autorités tunisiennes, ainsi qu’auprès de tout payant assurant leur protection.
Après une semaine de manifestations et négociations, leurs demandes sont encore :
– De rouvrir les dossiers des demandeurs d’asile qui furent rejetés.
– De garantir une protection internationale à tous ceux qui ont fuit la guerre en Libye.
Aussi, avec les réfugiés qui manifestent à Zarzis, ils exigent :
– La réinstallation de tous les réfugiés du camp de Choucha et d’ailleurs en Tunisie dans des pays sûrs avec des systèmes de protection efficaces.
Nous, groupes et réseaux d’Europe et de plusieurs pays africains, soutenons ces demandes. Nous avons écrit une lettre au HCR, lancé une campagne de fax, ainsi que quelques actions aux bureaux du HCR en Europe.
Nous appelons tous les participants du Forum Social Mondial à soutenir ces demandes, à se joindre à la lutte des réfugiés de Choucha, ainsi qu’à réfléchir à d’éventuelle actions témoignant de leur solidarité dans leurs pays respectifs !
Nous en appelons au HCR et aux gouvernements Européens, particulièrement à ceux qui sont intervenus pendant la guerre en Libye, à assumer leurs responsabilités et à fournir protection et une vie en toute dignité pour tous ces réfugiés en Europe plutôt que de confier la gestion des réfugiés à des pays pauvres et instables comme la Tunisie !
Pour plus d’informations et pour verser un don, rendez vous sur notre Blog :
http://chouchaprotest.noblogs.org/
et également sur ces sites internet:
www.ffm-online.org
www.voiceofchoucha.wordpress.com
www.afrique-europe-interact.net
www.borderline-europe.de
Nous invitons tous ceux qui désirent soutenir les réfugiés de Choucha, à un meeting lors du FSM à Tunis afin de discuter avec les réfugiés de ce que nous pouvons faire en Tunisie et dans nos pays respectifs. Vous trouverez le lieu et la date de ce meeting sur notre blog -vous pouvez aussi appeler ce numéro (tunisien):
(00216)21114547
Groupe de Solidarité Transnational de Choucha
avec les membres des groupes et réseaux suivants:
Afrique-Europe-Interact
All included
ARCI
Article 13
borderline europe
CeTuMA
FFM
Welcome to Europe