14. März 2013 · Kommentare deaktiviert für Algerien, Ouargla (Sahara): riesige Arbeitslosenversammlung hat begonnen, 14.03.2013 · Kategorien: Algerien · Tags: ,

Seit dem Vorabend treffen tausende DemonstrantInnen in Ouargla in Süd-Algerien ein, um am 14.03.2013 auf dem Platz Tahrir der Stadt gegen die Arbeitslosigkeit zu demonstrieren. In dem Morgenstunden haben sich 35-40.000 DemonstrantInnen dort bereits versammelt, Tausende werden auf den Zufahrtsstraßen zur Stadt von Polizei und Gendarmerie aufgehalten. Ein Großaufgebot von Anti-Riot-Polizei-Einheiten ist in Ouargla in Stellung gegangen.

http://lequotidienalgerie.org/2013/03/14/ouargla-debut-du-rassemblement-populaire-pour-la-dignite-et-lunite-nationale/

„Die Honoratioren und Gewählten repräsentieren uns nicht!“

http://www.liberte-algerie.com/actualite/ouargla-retient-son-souffle-manifestation-aujourd-hui-des-chomeurs-du-sud-196120

“Les notables et les élus ne nous  représentent pas”
“Nous connaissons bien ces gens-là qui parlent en notre nom et qui se manifestent quotidiennement sur les écrans des chaînes acquises au pouvoir. Ils sont tous des proches d’élus locaux et des députés qui soutiennent le système avec qui ils trouvent bien leur compte. Ce sont aussi ces notables créés par le pouvoir. Tous ces gens ne nous représentent pas.
Nous sommes les seuls représentants de notre mouvement, c’est nous qui endurons cette situation, c’est nous qui souffrons du chômage, de la marginalisation (…)”, explique Brahim Benmir, agriculteur de la région venu apporter son soutien aux chômeurs… “Aux marginalisés de la nation”, pour reprendre ses propres propos.
“On cherche à sentir l’odeur des richesses de notre région”, reprend avec amertume, un certain Abdelkader Rouabah Ben Belkacem Ben Messaoud, soit le petit-fils du légendaire pasteur, Rouabah Belkacem qui a eu le mérite de découvrir le premier puits de pétrole de Hassi-Messaoud ! Aujourd’hui, les descendants de ce dernier se compteraient par dizaines à faire face au chômage. Au Premier ministre et autres membres du gouvernement qui brandissent souvent le prétexte du manque de qualification des jeunes du Sud qui rend difficile leur recrutement par des entreprises pétrolières, des dizaines de jeunes n’ont pas manqué de brandir hier, leurs diplômes universitaires, une manière de  signifier que le prétexte est complètement fallacieux ! Le Conseil interministériel exclusivement dédié aux préoccupations des chômeurs du Sud, “hâté” par le chef de l’Exécutif dans l’espoir de contenir la colère des citoyens de cette région, ne semble à présent guère provoquer l’effet escompté. Lassés des précédentes promesses “non tenues”, les protestataires revendiquent désormais des mesures concrètes et leur application immédiate.
À défaut, ils comptent durcir leur mouvement… À la veille de la première “démonstration de force” des chômeurs, les services de sécurité de Ouargla rompus à ce genre de manifestations récurrentes depuis septembre 2011 auraient, semble-t-il, reçu des instructions pour éviter d’attiser la colère des citoyens. Du moins, jusqu’à la journée d’hier où aucun dispositif particulier n’a été constaté dans le centre-ville.

Reportage über den Vorabend:

http://www.elwatan.com/actualite/veillee-d-armes-dans-les-quartiers-14-03-2013-206643_109.php

Veillée d’armes dans les quartiersTaille du texte normaleAgrandir la taille du texte

le 14.03.13 | 10h00

En fin de journée d’hier, la Présidence aurait dépêché un émissaire auprès des représentants des chômeurs pour leur garantir que leur marche se tiendra dans de bonnes conditions sécuritaires.

Ouargla.
De notre envoyé spécial

L’atmosphère est devenue tout à coup pesante hier matin à Ouargla où tout le monde ne parle plus que de la marche d’aujourd’hui, alors que l’opinion publique semble tout aussi divisée que le mouvement des chômeurs entre chauds supporters et farouches opposants. Des policiers ont fait leur apparition à certains carrefours de la ville. Sur la place Souk Lehdjar, ils sont des dizaines de chômeurs à se réunir. Les groupes de discussion se forment et se dénouent au gré des orateurs. La présence de journalistes venus couvrir la marche du 14 fait que tout le monde veut exprimer son opinion ou attirer l’attention sur sa situation tout cela au milieu du tintamarre de la circulation. Des tracts appelant à la marche ont été distribués. Certains chômeurs sont arrivés de plusieurs villes du sud du pays de peur d’être refoulés par des barrages de police le jour de la manifestation.

Parallèlement, les animateurs du mouvement des chômeurs essaient de régler les derniers détails du dispositif d’organisation tels que les slogans, les revendications, les badges, le service d’ordre, les drapeaux, etc. Visiblement, ils manquent encore d’expérience dans l’organisation d’un tel événement, mais ils compensent largement ce manque par beaucoup d’ardeur et d’enthousiasme débordant. La veille, nous avions été conviés à assister à une réunion de coordination des délégués de quartier des 21 communes de Ouargla. Un peu plus d’une centaine de personnes se sont retrouvées sur un terrain vague sablonneux, à Gherbouz, un quartier défavorisé situé au nord de la ville. Même les petits-fils de Rouabah Messaoud, l’homme qui a découvert le pétrole à Hassi Messaoud, étaient là pour dire combien ils souffrent de l’exclusion et du chômage, même si l’Algérie doit ses milliards de dollars à leur grand-père. L’accent a été mis sur le caractère pacifique de la marche et la volonté de maintenir la manifestation dans le cadre strict des revendications socioprofessionnelles qu’elle s’est fixées. Cette marche se veut surtout celle de «dignité retrouvée» des gens du Sud. Les propos réels ou supposés du Premier ministre sont repris à tout bout de champ par divers interlocuteurs. Tahar Belabbès est au four et au moulin. Depuis quelques jours, il vit avec le téléphone scotché à l’oreille. Etant la figure médiatique la plus connue, c’est vers lui que tous les appels convergent.

En toute fin d’après-midi d’hier, c’est à l’heure du bouclage que nous avons appris de Tahar Belabbès que des représentants du mouvement des chômeurs étaient en réunion au siège de la wilaya avec les autorités locales, à leur tête le wali de Ouargla, et un émissaire spécial envoyé par la présidence de la République qui serait une notabilité issue d’une zaouïa d’Adrar très proche de Bouteflika. Les marcheurs auraient obtenu la garantie que leur marche ne sera pas réprimée, que les services de sécurité veilleraient au bon déroulement de la manifestation à la condition qu’ils s’assoient à la table du dialogue et des négociations après le 14. Au même moment, d’autres animateurs du mouvement tenaient toujours leur conclave à Gherbouz pour apporter les dernières retouches au dispositif de l’organisation.

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