Marokkaner, die über Libyen nach Italien fliehen wollten, berichten von ihrer Gefangenschaft in westlibyschen Lagern.
Telquel | 15.12.2017
Vendredi 8 décembre, aux environs de 4h du matin, 235 Marocains rapatriés de Libye ont atterri à l’aéroport Mohammed V de Casablanca. Nous les avons rencontrés à Béni Mellal, la région d’où sont originaires au moins 120 d’entre eux. En exclusivité pour TelQuel, ils reviennent sur leur voyage en enfer.
par Manar Joualy
Mohamed* nous reçoit dans le deux-étages de ses parents, dans un petit village des environs de Béni Mellal. Le salon est encore imprégné de l’odeur du couscous. “Le premier vrai repas depuis mon départ au mois de juillet”, commente celui qui était tout juste majeur à l’époque. Rêvant d’un avenir meilleur en Italie, il prend l’avion jusqu’à Alger, avant de rejoindre la Libye via le désert tunisien, versant au total plus de 3000 euros à différents intermédiaires. Dès ce premier épisode, il se voit mourir plusieurs fois. De soif, de faim, de violence aussi, sous les coups de Kalachnikov des passeurs.