16. September 2013 · Kommentare deaktiviert für Algerien, Angriff auf In Amenas (01/2013): Untersuchungsbericht im Auftrag von Statoil (engl.) · Kategorien: Algerien · Tags: ,

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Attaque de Tigantourine : une enquête souligne les failles de l’armée algérienne

Le Monde.fr | Isabelle Mandraud
Il n’aura fallu que« quinze minutes » aux 32 assaillants pour prendre le contrôle du site gazier de Tigantourine, « de la taille du Luxembourg », dans le sud algérien, cible d’une attaque djihadiste le 16janvier. Ce drame, qui a fait 40victimes, dont 39 expatriés de 10 nationalités, refait surface avec la parution, pour la première fois, d’une enquête menée par l’entreprise norvégienne Statoil, cogérante du complexe.

Pilotée par Torgeir Hagen, un ancien dirigeant des services de renseignement norvégien, l’équipe d’investigation mandatée par le groupe conclut, dans un rapport de 78 pages rendu public le 8 septembre, à une attaque « sans précédent » dans l’histoire de l’industrie des hydrocarbures. Le document, qui s’ouvre par la liste des 40 victimes, s’interroge aussi sur « l’étendue de la dépendance à l’égard de la protection militaire algérienne » des exploitants.

A l’aube du 16 janvier, 800 personnes employées à Tigantourine, situé à 1300 km au sud d’Alger, près de la ville d’In Amenas, ont été prises en otage par un commando armé dont 29 membres seront tués. Pendant trois jours, jusqu’au matin du 19 janvier, le personnel a vécu dans la terreur, les expatriés traqués et séparés des employés algériens, les mains liées et couverts d’explosifs. Parmi ceux qui sont parvenus à s’échapper, souvent avec l’assistance courageuse de leurs collègues algériens, un groupe passera quinze heures caché dans le désert. Leurs témoignages, parfois même leurs photos prises avec des téléphones portables, ont nourri le rapport.

UN AVION POUR SE RENDRE DANS LE NORD DU MALI

Sur ces clichés figurent les carcasses noircies ou criblées de balles des six véhicules à bord desquels le commando a tenté de transférer des otages de la base de vie, où l’électricité avait été coupée, au centre de production à 3,5 km. Vingt-six des quarante victimes ont péri lors de ce transfert, lorsque le convoi a été attaqué par des hélicoptères de l’armée algérienne.

Le document révèle aussi que pas moins de trente appels ont été passés par les djihadistes aux compagnies Statoil et British Petroleum (BP), cogérantes, avec le géant algérien des hydrocarbures Sonatrach, de l’exploitation. Le premier de ces appels adressé à BP a eu lieu le 16 janvier à 8h25, depuis la base de vie ; le dernier, reçu par BP le 17janvier, à 14h11, à partir du centre de production, a sans doute été le pire. Un djihadiste affirmait alors que la moitié des otages retenus avaient été tués et que les autres le seraient si les militaires algériens ne cessaient pas leur progression. […]“